Sociétés et traditions

Societe sénégalaise : concours de dieungeul, taille basse , pathial … montée en puissance de l’impudeur

Dans les rues sénégalaises en général et celles de la capitale en particulier, l’habillement des jeunes frise la dépravation et choque plus d’une personne.

 

La mode actuelle de la jeunesse est de plus en plus portée vers l’extravagance et l’indécence.  Nombreux sont les jeunes filles et garçons qui adoptent un mode vestimentaire qui n’est pas en conformité avec nos réalités socio-culturelles  et nos mœurs.

 

Au fil des décennies, nous en sommes venu à considérer la pudeur comme une fausse valeur, une posture sclérosante, une pruderie annihilante, la marque d’un individu à la mentalité arriérée et aux valeurs appartenant  à une époque révolue. C’est en tout cas la conception édulcorée qu’ont de plus en plus de sénégalais pour ce qui est de la pudeur ou de la décence.

 

C’est ainsi qu’il est devenu très courant de s’exhiber nu dans les rues, sur les plateaux de télévisions et sur les réseaux sociaux comme Facebook ou Instagram. Cette situation est exacerbé par l’exploitation à outrance que font les médias de l’impudeur par le biais de certaines émissions télévisées, et de certaines pseudo télé-réalités qui sont coupées et décalées par rapport à nos réalités.

 

En effet, dans la rue, les écoles et les instituts de formation, les places publiques, les jeunes filles exposent leur lingerie les plus intimes; il en est de même de certains accessoires qui auparavant étaient exclusivement réservés à l’intimité conjugale ( ” bine bine” par exemple). Une situation qui indispose passants, professeurs, conducteurs etc, eux qui n’ en demandaient pas autant. La mode de la tenue ” taille basse”, comme son nom l’indique, est cette coupe de vêtement ne couvrant pas toute la ceinture, le tissu  s’arrête à l’extrême limite de la taille de la personne et laisse transparaître parfois le nombril. Si certaines personnes portent le jeans taille basse sans être vulgaires, une grande partie des jeunes préfèrent mettre au préalable quelque chose en dessous.

 

Et pire encore, il y a cette nouvelle mode en vogue actuellement et qui suppose ne plus mettre de sous-vêtements. On a franchi le Rubicon et il est temps que les autorités sévissent pour mettre un terme à cette vulgarité grandissante qui prend des proportions de plus en plus inquiétantes. En effet, laïcité ne veut pas forcément dire dépravation encore moins débauche.

 

Sans oublier aussi les mini jupes avec des fentes qui interdisent à la personne qui les porte de se courber même pour ramasser un objet par terre ; et plus grave encore ces mini jupes sont portées dans les établissements scolaires, dans les salles de classe, au sein de l’administration ; en somme partout. Il faut aussi se rappeler d’une chose, l’Afrique n’est pas l’occident et ne le sera jamais au plus grand jamais. Et le paradoxe dans tout ceci est que les occidentaux sur qui nous copions, savent bien faire la part des choses. Ils savent bien qu’une tenue de soirée n’est pas faite pour l’école ou la rue et vice versa.

 

Ainsi donc, dans les rues, les pervers se rincent l’œil à longueur de journée au passage des jeunes filles qui laissent voir la raie de leur postérieur. Une vision qui dérange une grande partie de la société sénégalaise pour qui le corps de la femme devrait être caché car elle représente ce qu’elle a de plus précieux au monde.

 

Aussi, force est de constater  que la mode actuelle caractérisée par l’impudeur flagrant surtout au niveau de la jeunesse, n’est pas uniquement  notée chez les femmes. Elles sont aussi suivies par certains jeunes hommes qui  laissent apparaître leur sous-vêtement en faisant du « DIEUNGEUL » ou ” Criss-cross ” qu’ils ont carrément copié chez les Américains.  Ainsi, ils ont du mal à ramasser un objet par terre sans laisser voir leur caleçon, qui la plus part du temps, troués de partout sont loin d’être propres. Ainsi, ces jeunes ” nandité” comme ils aiment à se faire appeler  passent tout leur temps à relever leurs pantalons qui tombent sans cesse.

 

Cette tendance a conduit donc les  jeunes hommes et jeunes filles à sortir dans les rues le pantalon jeans sans ceinture d’où le dévoilement du caleçon ou  du postérieur.

 

Les « PATHIALS » aussi, adoptés par les femmes et qui consistent à exposer la plus grande partie de leurs seins aux yeux de tous, ne sont pas aussi laissés en reste. Ce qui est une agression véritable à l’égard de certains hommes qui se veulent encore pudiques. Ainsi, tout ce qui était laissé à la curiosité des hommes ne l’est plus de nos jours.

 

Et ce qui est malheureux dans tout cela, c’est que la société actuelle favorise et exploite même ces genres d’exhibitions qu’elle a même érigées en mode.

 

Cependant, l’impudeur ne se limite pas seulement à l’exposition de l’ intimité physique aux yeux de tous, mais ce qui est notable c’est qu’elle s’étend de plus en plus à la divulgation de la vie privée et des sentiments, que ce soit dans les télévisions, les réseaux sociaux, les radios etc.

 

Une question fondamentale se pose alors:

 

Dans cette société Sénégalaise où on se dit pour la majeur partie musulman, où est donc la place de l’éducation, de la pudeur, de la morale et de la religion?

 

 

Sokhna Rama Guissé DIAGNE

 

 

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