Cueilli chez lui à Kaolack dans la nuit du 26 au 27 Octobre 2015, Il est inculpé pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise, terroriste, acte de terrorisme, apologie du terrorisme, financement du terrorisme, blanchiment de capitaux dans le cadre d’activités terroriste en bandes. Selon l’accusation l’Imam Ndao et ses co-inculpés sont accusés d’avoir voulu créer « une sorte de base » du groupe État islamique (EI) dans le sud du pays avant d’étendre leur projet « entre le Sénégal, la Gambie, la Guinée et la Guinée-Bissau ».
Le projet de l’imam Ndao et de ses Co-prévenus avaient pour « cibles les Français, les confréries, les bâtiments publics » et comme méthodes notamment les « attentats suicide ».
Il faut dire que le Sénégal est dans une zone trouble avec le conflit au nord Mali où les groupes terroristes font des ravages chez les populations. Mais ces mouvement jihadistes opèrent dans la sous région et en Afrique de l’ouest dans des pays comme : Nigeria, au Niger, au Burkina Faso, en Côte d’ivoire. Ces organisations terroristes étendent de plus en plus leur influence dans la sous région et visiblement le Sénégal est dans leur viseur.
A la barre l’un des co-inculpés de l’imam Ndao en l’occurrence Abdou Hakim Mbacké Bao a dit devant le juge : « “J’étais chargé d’initier les derniers arrivés, confie-t-il. J’ai donc pu former près de 30 personnes. Mon chef m’avait demandé un jour, s’il m’était possible de trouver des armes au Sénégal. Je crois qu’il ne voulait pas limiter le jihad au Mali seulement, mais l’étendre aussi au Sénégal. Il m’avait recommandé même de ne pas avoir un logement fixe et de louer trois chambres dans des immeubles différents. Je crois que c’est pour ma sécurité qu’il m’avait recommandé cela.” Ces révélations font froid dans le dos…
Ceci montre que le Sénégal est dans la ligne de mire des mouvements jihadistes. Ce qui doit emmener les autorités à être vigilant et surtout à surveiller d’avantage nos frontières où la sécurité est loin d’être garantie. En tout cas une chose est certaine, ce procès est loin de livrer ses secrets…
ALIOUNE ASSE SECK
