Agathe Habyarimana, Elena Ceausescu, Simon Gbagbo, Mariam Traoré, Grâce Mugabe, Constancia Obiang, Leïla Ben Ali, Ilmelda Marcos, toutes ces premières dames d’anciens (ou actuels) chefs d’état ont participé (ou sont entrain de participer) de prés ou de loin à la chute de leurs maris tant elles avaient la main mise sur les affaires intérieurs de leurs Républiques.
Elles avaient installé de véritables oligarchies dans leurs pays en plaçant les membres de leurs familles dans les postes stratégiques. Certaines d’entre elles ont eu des fins tragiques comme la femme de l’ex dictateur roumain (Elena Ceausescu) qui a été exécuté par les militaires avec son mari en 1989. Comme c’est le cas aussi pour Simone Gbagbo qui risque la prison à vie pour des atrocités commises lors de la guerre en Côte d’Ivoire. Pour beaucoup d’ivoiriens c’est cette femme qui a entrainé la descente aux enfers de Laurent Gbagbo….
Au Sénégal on est entrain de revoir la même chose, les mêmes méthodes. Jamais une première dame n’a été aussi présente au cœur de l’état. . N’est-ce pas elle qui disait, dans un entretien accordé à Vincent Hugueux pour les besoins du livre « Reine d’Afrique »: « Macky est un sentimental, lorsque c’est difficile, qu’un dossier est très compliqué, je demande qu’on me transfère les dossiers, mon mari est sentimental et sensible, faut pas lui donner les dossiers lourds ».
C’est claire au Sénégal c’est la premiére dame qui gére l’Etat. Si vous voulez être ministre ou être nommé à la tête de certains postes stratégiques, il faut être dans les bonnes grâces de la premiére dame. Le ministre de la Culture et de la Communication en l’ocurrence Mbagnik Ndiaye ne dira pas le contraire: “Sans Marième Faye, Matar Bâ et moi ne serions pas ministres” dixit ce dernier…..Elle a même le pouvoir de “retablir” un ministre dans ses fonctions aprés que celui-ci ait démissionné (Youssou Touré). La derniére est qu’elle est à l’origine de la suspension du mot d’ordre de gréve des enseignants regroupés dans le syndicat du G6. Elle a réusi là où le ministre de l’éducation nationale en l’occurrence Serigne Mbaye Thiam, le premier ministre Mouhamed Boune Abdallah DIONE et le président Macky Sall lui même ont échoué !
Officiellement elle gére des oeuvres caritatives mais en coulisses elle a incontestablement la main mise sur le régime. Et pourtant, Collette Senghor, Elisabeth Diouf et Viviane Wade n’ont jamais eu la prétention de gérer les affaires de la République du Sénégal. En tout cas une chose est sûre, l’influence de Mariéme Faye Sall s’étend à tous les niveaux , jusqu’aux plus hauts sommetss de l’état . L’on est tenté de se poser la question de savoir: jusqu’où ira t-elle ?
ALIOUNE ASSE SECK
