En Turquie, 19 personnes ont été placées en garde à vue ce samedi 16 juin, après la mort de quatre personnes lors d’un tractage d’un candidat aux législatives jeudi dans le sud-est du pays à majorité kurde.
Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Dix-neuf personnes ont été placées en garde à vue ce samedi après des incidents meurtriers à Suruç, dans le sud-est du pays, au cours d’une campagne électorale des plus tendues. Il s’agit essentiellement de proches du HDP, dont un candidat du parti pro-kurdes aux élections législatives.
L’affaire a commencé lorsqu’un candidat du parti au pouvoir, l’AKP, a voulu distribuer des tracts à Suruç. Des commerçants partisans de l’opposition auraient alors demandé à sa délégation de cesser sa propagande électorale.
Mais les versions divergent. Pour les uns, ce sont les gardes du corps du candidat qui ont ouvert le feu. Pour les autres, ce sont des sympathisants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui auraient sorti les armes. Le candidat a survécu à l’attaque, mais quatre personnes sont mortes : son frère et trois autres personnes proches du HDP.
Le président Recep Tayyip Erdogan a immédiatement lié l’attaque au PKK et au HDP. Cet événement intervient dans un contexte de campagne électorale tendue et des élections présidentielle et législatives qui s’annoncent de plus en plus serrées, où la moindre querelle risque de se transformer en accrochage violent.
