Santé et bien-être

Toutes les 3 minutes, une adolescente est infectée par le VIH

Les filles représentent les deux tiers des infections chez les 15-19 ans, selon de nouvelles données présentées lors de la 22e Conférence internationale sur le sida qui se tient actuellement à Amsterdam.

En 2018, les jeunes continuent d’être touchés de plein fouet par l’épidémie de sida. Au total, trois millions de personnes de moins de 19 ans vivent actuellement avec le VIH. Rien que l’année dernière, 130.000 enfants et adolescents de moins de 19 ans sont décédés du sida et 430.000 ont contracté le virus. Et les filles sont particulièrement concernées puisque toutes les trois minutes, une adolescente est infectée, a affirmé mercredi l’Unicef, alertant sur une « crise » de santé publique oubliée. Deux tiers des infections par le VIH dans le monde concernent des filles, d’après un rapport de cette agence de l’Organisation des Nations unies présenté mercredi à la Conférence internationale sur le sida.

Alors que le nombre de décès a diminué dans tous les autres groupes d’âge depuis 2010, il stagne chez les adolescents. « Dans la plupart des pays, les femmes et les filles n’ont pas accès à l’information et aux services nécessaires ou n’ont même pas la possibilité de refuser des relations sexuelles non protégées », a souligné dans un communiqué la directrice générale de l’Unicef, Henrietta Fore. « Le VIH se propage rapidement parmi les personnes les plus vulnérables et les plus marginalisées, ce qui place les adolescentes au cœur de la crise », a-t-elle ajouté.

L’épidémie se propage plus vite chez les jeunes filles

Selon l’Unicef, la propagation de l’épidémie parmi les adolescentes s’explique par « les rapports sexuels précoces, y compris avec des hommes plus âgés, les relations contraintes, le rapport de force qui ne permet pas de dire non, la pauvreté, et le manque d’accès à des services de conseils confidentiels et au dépistage ». « Nous savons que c’est lié au statut inférieur qui est donné aux femmes et aux filles dans le monde », a déclaré aux délégués de la conférence l’actrice sud-africaine Charlize Theron.

« Nous devons faire en sorte que les filles et les femmes aient suffisamment de sécurité financière pour ne pas devoir se livrer au commerce du sexe. Nous devons veiller à ce qu’elles soient bien informées des modes de transmission et de la façon de se protéger », explique Angélique Kidjo, ambassadrice de l’UNICEF, dans un essai publié dans le rapport. « Et, bien sûr, nous devons veiller à ce qu’elles aient accès à tous les services et les médicaments dont elles ont besoin pour rester en bonne santé. Avant tout, nous devons favoriser l’autonomisation des filles et des femmes – et l’éducation est encore une fois souvent le meilleur moyen d’y parvenir ».

Toutefois, des initiatives lancées ces dernières années ont permis d’importants progrès en matière de prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant. Ainsi, le nombre de nouveaux cas d’infection parmi les moins de 4 ans a été réduit d’un tiers entre 2010 et 2017. Et désormais, quatre femmes enceintes séropositives sur cinq ont accès à un traitement qui les maintient en bonne santé et réduit le risque de transmission à leurs nouveau-nés.

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