Sociétés et traditions

FRANCE : La mobilisation des “gilets jaunes” s’essouffle

Une mobilisation en net recul, des échauffourées dans quelques villes mais pas de casse: le mouvement des “gilets jaunes” s’est essoufflé samedi en France, contrastant avec les violents heurts des semaines précédentes pour réclamer à Emmanuel Macron plus de pouvoir d’achat.

Ce cinquième samedi de manifestation avait valeur de test pour le président, vilipendé dans la rue depuis le 17 novembre. Il avait annoncé lundi des mesures pour mettre fin à cette fronde inédite, née sur les réseaux sociaux, contre sa politique fiscale et économique.

“Les ronds-points” du pays, occupés par des “gilets jaunes” jour et nuit, doivent désormais “être libérés et la sécurité de tous redevenir la règle”, a tweeté le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. “Le dialogue doit maintenant rassembler l’ensemble de ceux qui veulent transformer la France”, a-t-il jugé.

Vers 19H00, l’Intérieur comptabilisait 66.000 manifestants dans toute la France, soit deux fois moins que les 126.000 recensés samedi dernier à la même heure. A Bordeaux et Toulouse, le nombre de manifestants était deux fois plus important qu’à Paris, avec 4.500 manifestants dans chacune des villes.

Le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) a salué une baisse de mobilisation “nécessaire”. “Il a été massivement répondu à leurs revendications” et “le temps du dialogue est venu”, a-t-il jugé.

Cette journée “est un peu un échec, mais c’est à cause de l’État qui nous empêche de manifester correctement”, estimait Lucie, une aide ménagère de 35 ans venue de Melun à Paris. Laurent, un salarié dans l’informatique qui veut “faire évoluer la politique et la représentativité du citoyen”, rejettait tout échec: “On est soutenu. Partout où on va il y a des klaxons”.

Après des scènes de guérilla urbaine et de saccages qui avaient fait le tour du monde, la France avait de nouveau été placée sous haute sécurité, avec 69.000 membres des forces de l’ordre déployées, dont 8.000 à Paris, appuyés par des véhicules blindés à roues de la gendarmerie.

A Paris, les Champs-Elysées, épicentre des heurts lors des précédents samedis, avaient rouvert à la circulation en début de soirée. Dans l’après-midi, de petites échauffourées y ont opposé “gilets jaunes” aux forces de l’ordre, sans commune mesure avec le déferlement de violence des semaines passées.

Des échauffourées, avec gaz lacrymogène et jets de projectiles, ont eu lieu à Bordeaux et une trentaine de personnes ont été placées en garde à vue. Même scénario à Saint-Etienne, où 44 personnes ont été placées en garde à vue, ou encore Toulouse, Nantes, Besançon, Nancy ou Lyon.Les manifestants étaient globalement moins nombreux à Rennes, Caen, Strasbourg…

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