Sociétés et traditions

Tensions politiques en Algérie : Bouteflika LE MANDAT DE TROP !

Au pouvoir en Algérie depuis 1999,  le pouvoir d’Abdel Aziz Bouteflika est très contesté par les algériens après que son parti le FLN (Front de Libération Nationale) la désigné pour briguer un cinquième mandat. Victime d’un AVC (Accident Vasculaire Cérébrale) en 2013, Bouteflika n’a plus fait de déclaration publique depuis 2014.

Parcours  Politique

Engagé dans l’Armée de libération nationale (ALN) pendant la guerre d’Algérie, membre du clan d’Oujda, il se lie avec Houari Boumédiène, sous l’égide duquel il progresse rapidement dans l’appareil administratif de l’« armée des frontières ».

Élu député de Tlemcen en 1962, il est ministre de la Jeunesse, des Sports et du Tourisme dans le premier gouvernement Ahmed Ben Bella, de 1962 à 1963. Il occupe ensuite les fonctions de ministre des Affaires étrangères de 1963 à 1979, dans les trois gouvernements Ahmed Ben Bella — dont il contribue à la chute en participant au coup d’État de 1965 — et les quatre gouvernements Houari Boumédiène. Après la mort de Boumédiène, il est de 1979 à 1980 ministre conseiller du président de la République. Accusé d’extorsion de fonds, il est contraint à l’exil de 1981 à 1987.

Durant la guerre civile des années 1990, il se montre plus conciliant que le président Liamine Zéroual. Candidat indépendant à l’élection présidentielle de 1999, Abdelaziz Bouteflika l’emporte de façon controversée au premier tour, avec 73,8 % des suffrages. Il est réélu au premier tour des élections présidentielles de 2004(85,0 % des voix), de 2009 (90,2 %) et de 2014 (81,5 %). Lors de ces deux dernières élections, il est le candidat du Front de libération nationale (FLN), dont il est le président d’honneur depuis 2005. Il est aussi ministre de la Défense depuis 2003.

Une situation économique difficile

Caractérisée par une forte dépendance aux hydrocarbures, la situation économique de l’Algérie semble favorable jusqu’en 2014 tant sur le plan interne qu’au niveau externe. À la suite notamment de l’augmentation très soutenue des prix du pétrole, la croissance économique du pays suit une progression constante et stable, passant de 2,1 % en 2001 à 5,3 % en 2005, avec un pic de 6,8 % en 2003. Malgré la présence de surliquidités liées à l’abondance des ressources pétrolières, l’inflation pendant cette période est restée maîtrisée grâce au strict contrôle qu’exerçait la Banque d’Algérie, le taux d’inflation à la fin 2005 était de 1,5 % contre 3,6 % pour 2004. Le taux de chômage diminue durant toute la décennie 2000 même si le taux de chômage des jeunes reste important.

Néanmoins, le secteur privé ne se développe pas et l’économie semble condamnée à rester une économie rentière. Depuis 2011, l’inflation a repris un rythme plus soutenu avec des taux variant entre 4,5 % en 2011 à 8,9 % en 2012. En 2014, la Banque d’Algérie révèle que les recettes de pétrole et de gaz ont baissé de près de 50 % au premier trimestre 2015, passant de 15,6 milliards de dollars en mars 2014, à seulement 8,7 milliards de dollars, faisant craindre une crise financière majeure dans le pays. La banque d’Algérie s’inquiète de la trop grande dépendance du pays aux ventes du secteur énergétique qui représente plus de 95 % de ses recettes extérieures et 60 % du budget de l’État algérien.  Faute de réformes économiques l’Algérie se trouve confronter à une grave crise économique.

Aspiration au Changement de système par la population algérienne

Après vingt ans de règne, les algériens ne veulent plus être dirigés par Bouteflika dont l’incapacité à gérer le pouvoir  ne fait plus aucun doute. Car étant victime des séquelles d’un Accident Vasculaire Cérébrale en 2013. Il se déplace avec une chaise roulante et n’a plus fait de déclaration publique depuis 2014. Il faut dire qu’Abdel Aziz Bouteflika est devenu la clef de voûte d’un système marqué par la corruption, la confiscation des libertés, la gestion clanique et patrimoniale du pouvoir  dont l’écrasante majorité de la population algérienne veut s’en débarrasser pour envisager l’avenir avec beaucoup plus d’espoir. Son ambition de briguer un cinquième mandat a plongé l’Algérie dans une grande instabilité puisse qu’il y a des manifestations partout dans le pays et à l’international surtout en France qui entretient des relations étroites avec cette anciennes colonie française. Il faut souligner que la France  est l’un des plus grands partenaires économiques de l’Algérie. Cette absorbe plus de 22 % des exportations françaises en Afrique. Abdelaziz Bouteflika promet, s’il est élu, la tenue d’une présidentielle anticipée où il ne sera pas candidat.

Ce mouvement de contestation qui prend de l’ampleur de plus en plus en Algérie annonce  t-il la fin de règne du « système Bouteflika » ? L’avenir nous édifiera…

Alioune Assé Seck

 

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