Sociétés et traditions

Au Mozambique, dans le sillage du dévastateur cyclone Kenneth

Un matelas zébré de terre, une chaise en bois gorgée d’eau et quelques objets… Posés près d’une mare d’eau boueuse, c’est tout ce que Maria Mendosa et son mari, Assane Maulana, ont pu sauver de la fragile maison qu’ils occupaient avec leurs cinq enfants.

Comme beaucoup d’autres dans leur village de Nacate, dans l’extrême nord du Mozambique, leur cabane a volé en éclats jeudi soir sous le déluge de pluie et les rafales de vent de près de 300 km/h du cyclone Kenneth.

“On était à l’intérieur de la pièce quand le toit s’est envolé et puis toute la maison s’est effondrée en mille morceaux. C’était une maison en torchis”, raconte Assane, 62 ans, au milieu de quelques morceaux de tôle ondulée qui baignent dans la boue.

Sous le regard de leur progéniture, son épouse Maria, 37 ans, fait bouillir du manioc sur un maigre feu de bois.

“Maintenant, on est obligés de dormir sous les palmiers. Je n’ai pas de travail et cinq enfants… Tout ce que j’avais cultivé sur mon lopin de terre a disparu, il ne reste pus qu’un tout petit peu de manioc”, se désole Assane.

“Ce soir on va manger un peu de maïs et de haricots, mais il ne reste plus grand chose”, ajoute Maria.

Un peu à l’écart, le couple a mis à sécher sur un palmier quelques habits et des couvertures.

Avant le passage dévastateur du cyclone Kenneth sur l’archipel des Comores puis sur le nord du Mozambique et le sud de la Tanzanie, Nacate était un de ces petits villages tranquilles qui bordent la route entre Pemba, la capitale de la province du Cabo Delgado, et la ville de Macomia plus au nord.

Nacate avait sa petite école, son épicerie, un salon de thé et même son pylône-relais pour les téléphones mobiles.

Si les classes aux murs de béton et la tour d’acier ont résisté à la force de Kenneth, le salon de thé a été complètement dévasté. Devant le “Impala Salao de Cha” privé de toit repose la parabole jaune qui lui permettait d’offrir la télévision à ses clients.

“Le vent et la pluie ont détruit tout mon magasin”, constate son propriétaire Andrane Bacar, 45 ans, inconsolable.

Source

Related posts

Syrie: près de 140.000 déplacés par les combats dans le nord-ouest

admin

Syrie: 13 civils tués dans des raids sur Idleb, ultime grand bastion jihadiste

admin

Indonésie: élection test pour la troisième plus grande démocratie au monde

admin
Chargement....
error: Waladounyati - Contenu protégé !