Dés son accession au pouvoir le 25 Mars 2012 le Président de la République Macky Sall avait prévu de gouverner avec sa coalition Benno Bok Yaakar. Une coalition composée de plus d’une centaine de partis politiques et de 12 sous coalitions. Il faut dire que dans l’histoire politique du Sénégal jamais une coalition n’avait eu une telle longévité au pouvoir.
Mais ceci est accompagné par des divisions internes au sein des partis qui composent cette coalition. Après la présidentielle de 2012, les élections locales de 2014 avaient fini de mettre à nu les nombreuses contradictions au sein de la coalition benno bok yaakar . Les départs des formations politiques de la mouvance présidentielle, comme le Bloc centriste Gaïndé (Bcg) de Jean Paul Dias, de Bës du Niakk de Mansour Sy Djamil, ou encore du mouvement d’Hélène Tine, sans oublier celui de Rewmi d’Idrissa Seck en septembre 2013 accentuent un peu plus ces dissensions.
A cela s’ajoute les querelles intestines qui ont fini par faire éclater bon nombre de partis politiques dit « traditionnels » : l’AFP (Alliance des Forces du Progrés) s’est séparé de Malick Gakou et de Mamadou Goumbala des membres fondateurs de ce parti , il en est de même pour la LD/MPT (Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail) qui paie les frais de son compagnonnage avec Bby par un divorce avec le maire de Dieupeul Derklé, Cheikh Guèye et ses camarades de la Ld-Debout. L’éclatement le plus marquant est celui du parti socialiste, un parti qui a dirigé le Sénégal pendant 40 ans et qui se sépare de Khalifa Ababacar Sall et de ses collaborateurs de Taxawou Sénégal dont la stratégie politique ne suivait pas celle établie par la coalition au pouvoir. Ce qui a séparé le PS en : pro Tanor et pro Khalifa. A la suite du décès d’Ousmane Tanor Dieng Secrétaire général du PS, l’on tente toujours de recoller les morceaux afin de réunir la famille socialiste. Mais cela risque d’être très compliqué étant donné que les batailles de positionnement font rage dans ce parti.
En définitive l’on constate que tous ces partis politiques « traditionnels » ont payé un lourd tribut à cause de leur compagnonnage avec Benno Bok Yakaar. Et ceci fait les affaires du président Macky Sall. Parce qu’il faut le dire la politique c’est les rapports de force, il n’y a pas de philanthropie. Les alliés ont les aiment quand ils sont faibles. Macky Sall n’a aucun intérêt à s’allier avec des partis politiques, forts, triomphants qui menacent son pouvoir. Par conséquent ces partis politiques risquent de disparaître complètement du champ politique sénégalais…
Alioune Assé Seck
