Politique

Destitution: Trump ne sait pas s’il coopérera avec le Congrès

(Washington) Le président Donald Trump a affirmé vendredi qu’il ne savait pas encore s’il coopérerait avec le Congrès dans l’enquête lancée par les démocrates afin de le destituer.

 

« Je ne sais pas, cela dépendra des avocats », a-t-il déclaré à des journalistes depuis les jardins de la Maison-Blanche. Les démocrates du Congrès ont menacé de forcer la Maison-Blanche à leur fournir des documents utiles par une injonction solennelle vendredi.

Les démocrates accélèrent leur enquête

Confortés par des textos montrant que la diplomatie américaine a conditionné une rencontre du président ukrainien avec Donald Trump à l’ouverture d’une enquête de Kiev sur Joe Biden et son fils, les démocrates accélèrent vendredi leur enquête visant à destituer le milliardaire républicain.

Ils doivent entendre à huis clos au Congrès l’inspecteur général des services de renseignement, Michael Atkinson, qui a largement contribué à faire éclater l’affaire ukrainienne au grand jour.

C’est lui qui, en août, fut le premier à examiner le signalement transmis par un lanceur d’alerte membre de ses services à propos d’un échange téléphonique le mois précédent entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et Donald Trump.    

Jugeant ce signalement « crédible », il en a directement informé le Congrès avant que n’éclate une tempête politique à Washington.  

Donald Trump est sous la menace d’une mise en accusation (« impeachment ») parce qu’il a demandé à son homologue ukrainien de l’aider à rassembler des informations compromettantes sur Joe Biden, bien placé pour l’affronter dans la présidentielle de 2020.

Les démocrates l’accusent d’avoir abusé de son pouvoir à des fins électorales personnelles.

Textos diplomatiques

Pendant plus de huit heures, à huis clos également, trois commissions de la Chambre des représentants ont entendu jeudi au Congrès Kurt Volker, l’envoyé spécial des États-Unis pour l’Ukraine jusqu’à sa démission la semaine dernière.

Les présidents démocrates de ces trois commissions ont ensuite rendu publics des extraits de plusieurs textos, dont un envoyé par M. Volker à un conseiller du président ukrainien juste avant le coup de téléphone controversé de M. Trump.

« Entendu de la Maison-Blanche. Si président Z convainc Trump qu’il va enquêter, découvrir ce qui s’est passé en 2016, nous trouverons une date pour une visite à Washington. Bonne chance ! »

Deux jours avant l’échange téléphonique entre les deux dirigeants, M. Volker a également envoyé un message à Gordon Sondland, ambassadeur des États-Unis auprès de l’Union européenne, laissant entendre qu’il était important pour « Zelensky de dire qu’il aidera l’enquête ».

« Perpétrer au grand jour de tels abus n’absout pas le président Trump de ses méfaits ni de ses graves infractions à la Constitution », ont déclaré les responsables démocrates dans un communiqué commun.

Donald Trump, qui martèle depuis le début de l’affaire que son échange avec Volodymyr Zelensky n’avait rien de répréhensible, s’est encore défendu vendredi matin sur Twitter : « Le président ukrainien a clairement indiqué qu’il n’avait PAS été mis sous pression. Affaire classée ! »

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