Religions et spiritualité

Sur Les Traces du Maouloud 2019 (Partie 4): LE DESTIN TRAGIQUE DE OUMOU JAMÎL

À chaque fois que le Seigneur envoie un missionnaire sur Terre, il se heurte souvent à une opposition farouche, qui en premier, vient de son peuple. Le Prophète (s.a.w) n’a pas échappé à la règle et fut confronté à de frustes détracteurs à la Mecque.

Oumou Jamîl est la femme d’Abou Lahab. Son époux était un oncle du Prophète, mais en même temps, fut le plus grand ennemi du Prophète et des musulmans. Oumou Jamîl incarnait l’image typique de la mécréante rebelle, épaulant et impliquant son mari dans la lutte contre les musulmans qui étaient faibles et minoritaires à l’époque. C’est elle qui minait le chemin qu’empruntait le Prophète (s.a.w) en y dissimulant des épines, en plus de cela, elle était très habile quand il s’agissait de dénaturer les dires du Prophète afin de désorienter les gens de l’Islam. Allah (swt) a fait descendre la sourate Al Massad, pour sceller le sort de ce couple de mécréants.

Mawlâya Seydi Mouhamed EL Cheikh est revenu sur son histoire en procédant à sa description au jour du jugement, en rapport au châtiment que Dieu (swt) lui avait promis.

[« Les Prophètes Insa et Ibrahim (a.s) aimaient marcher pieds nus car les épines ne pouvaient pas les blesser. C’est pour cette raison que Ghaïb avait blâmé Oumou Jamîl lorsqu’elle déposait des épines sur le chemin qu’empruntait le Prophète (s.a.w) après la prière de Ichâ. En effet, elle ignorait que les épines ne pouvaient pas piquer le Prophète (s.a.w). Si cela se produisait, c’est parce que c’est lui même qui l’aurait voulu car elles ne pourraient le piquer qu’avec son avis. C’est pourquoi, lorsque le Prophète (s.a.w) traversait le chemin, il informait Ababacar que : « des aiguilles ont été dissimulées ici et elles m’ont dit : ne pas vouloir me blesser ; empruntons donc l’autre chemin ».

Allah (swt) villipenda leur famille en proclamant : « Que périssent les mains d’Abou Lahab et que lui-même périsse. Sa fortune ne lui sera d’aucune utilité, ni ce qu’il a acquis. Il sera brûlé dans un feu plein de flammes. De même que sa femme, la porteuse de bois. À son cou, une corde de fibres » (Sourate 111)

À travers ce verset (la porteuse de bois), Allah fait référence à elle (Oumou Jamil) car au jour du jugement, tout le monde la distinguera. Un fil barbelé sera durement enroulé autour de son cou et elle portera sur sa tête des amas de bois en feu, qui feront ruisseler du métal (plomb) brulant sur elle.

Elle complotait contre le Prophète (s.a.w) matin et soir. Lorsque la sourate (tabate yadâ…) fût descendue, elle a couru vers Abou Lahab pour lui dire que : « tu as maintenant donné la liberté aux musulmans jusqu’à ce que leur Dieu t’insulte : ce sont des insultes qu’ils récitent contre nous ». Elle  ajouta que ce qui lui faisait le plus mal, c’était que “même les esclaves les insultaient”. En parlant d’esclaves, Oumou Jamil voulait désigner  Bilâl car c’est de lui dont il s’agissait en réalité; ce dernier était en train de protéger le Prophète quand soudain, on lui lança une pierre sur la joue. Furieux, il leur rétorqua : « Tabate yadâ Abi lahabin… ». Oumou  Jamil partit donc se plaindre auprès de son mari. Elle ne faisait qu’influencer Abou Lahab jusqu’à ce qu’Allah la méprise et lui annonça sa funèbre destinée. C’est dangereux pour une femme de procéder ainsi. Au contraire, une femme se doit d’apaiser son époux. Elle contredisait le Prophète et orchestrait tellement de manigances que même le Messager d’Allah hésitait parfois à faire certaines déclarations, par peur qu’elle démente et dénature ses paroles. »]

(Extrait des cours magistraux du Maouloud 2019 à Médina Cheikh, Mawlâya Seydi Mouhamed El Cheikh)

Desk Religion & Spiritualité

À suivre

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