Mawlaya Seydi Mouhamed El Cheikh nous apprend, qu’aprés la mort de sa mère, le père de Dajjal l’emmène dans un orphelinat, l’un des plus grands de Jérusalem fondé en 1899 par un rabbin du nom de Blumenthal. Cet orphelinat qui vient en aide à des enfants généralement issus de familles juives orthodoxes, reste à ce jour toujours ouvert. Il répond sous l’appellation de l’orphelinat Sion (« Sion Orphelinat »). Il fait partie des meilleurs orphelinats de Jérusalem en ce qui a trait à l’éducation, notamment la formation professionnelle dispensée à ses pensionnaires.
Une fois intégré dans l’orphelinat, les encadreurs vont très vite remarquer que Dajjal est un enfant très spécial. Les enfants reçus à cet orphelinat témoignent, en effet, d’un manque d’amour maternel d’où l’air maussade qu’ils laissent transparaitre. Dajjal quant à lui, est un enfant, pour ne pas dire un bébé, très jovial. Lorsqu’on le laisse seul, il semble que des êtres invisibles lui tiennent compagnie et l’égayent. Il n’arrête alors pas de jouer, de pousser des cris de joie et d’éclater de rire. Ce que les encadreurs ignorent, c’est qu’alors qu’il est encore un bébé, les Affarites, une espèce de djinns redoutables et maléfiques (des diables), viennent distraire Dajjal. Chose plus surprenante, ses djinns sont sous les ordres de Dajjal et non l’inverse. Pourtant il est encore un bébé âgé seulement d’un peu plus d’un an, soit à peine après le décès de sa mère.
Une autre spécificité de Dajjal, toujours d’aprés Mawlaya Seydi Mouhamed El Cheikh, est que son apprentissage du langage se fait à travers les gros mots. Chose étrange, d’autant plus qu’il n’a même pas encore 2 ans. Plus surprenant encore, lorsqu’il s’exprime, Dajjal parle, ceci toujours dans la vulgarité, avec un Hébreu d’une extrême clarté pour un enfant de son âge. Pourtant son père parle également l’Anglais en plus de la langue hébraïque.
Encore, lorsque les encadreurs de l’orphelinat donnent une consigne lors d’un exercice d’éveil, Dajjal se contente de ne rien faire à part lancer des jurons. Pourtant, les encadreurs vont constater avec stupeur, au moment du ramassage des copies, que Dajjal a réalisé le travail à la perfection alors que personne ne l’a vu toucher à un crayon ou à une gomme.
Au sein de l’orphelinat Sion, une place est dédiée à l’élevage d’animaux domestiques : des pigeons entre autres. Souvent, les encadreurs emmènent les pensionnaires par groupe voir ces animaux, afin qu’ils puissent communier avec eux. Cependant, à chaque fois que Dajjal, alors encore bébé, est emmené pour voir les animaux, ceux-ci sont comme terrorisés par sa présence et partent dans tous les sens : ceux parmi eux qui sont attachés tentent de s’échapper espérant défaire leurs attaches et les pigeons sursautent dans leurs cages. Ce que les encadreurs ne savaient pas, c’est que Dajjal, en allant voir les animaux, est accompagné d’Affarites. C’est la vision de ces créatures malfaisantes qui met les animaux dans cet état. Un phénomène qui étonnera beaucoup les encadreurs. Forts de cela, les encadreurs limiteront les visites de Dajjal à cet endroit durant tout le reste de son séjour à l’orphelinat.
Dajjal est aussi un enfant qui préfère qu’on le laisse seul. Les encadreurs constatent une autre étrangeté chez lui. Chaque fois qu’il est posé au sol, seul dans une pièce, Dajjal est retrouvé debout, hissé sur une chaise bien haute. Manœuvre qu’il n’a pu faire lui-même à son âge. Les encadreurs se demanderont en vain qui a pu bien le mettre à cet endroit.
Dajjal n’aime pas non plus se mêler aux autres enfants, il veut tout le temps qu’on l’isole, quitte à piquer de grosses crises de colère. Quand enfin il est placé seul, il est joyeux, rit et s’amuse.
Mawlaya Seydi Mouhamed El Cheikh renchérit que Dajjal présente également une singularité des plus surprenantes. Quand il se met à pleurer, émane de son œil normal des larmes, alors que son autre œil défectueux laisse couler du sang. Une singularité qui ébahit les encadreurs de l’orphelinat.
Une des bizarreries qui entourent le personnage de Dajjal, est qu’à chaque fois qu’on lui donne un exercice à faire, il résout tout alors que personne ne le voit lever le petit doigt.
C’est fort de tout cela, que le personnel permanent de même que les instructeurs en charge de dispenser les cours au niveau de l’orphelinat, vont se concerter avec des ministres du culte juif qui vont leur suggérer de s’entretenir avec le père de Dajjal afin d’y voir plus clair sur la singularité de cet enfant.
Le père de Dajjal est alors convoqué à l’orphelinat. Là-bas, il est questionné sur les manifestations bizarres qui entourent son enfant ; Dajjal a alors 4 ans. Le père de Dajjal leur fait un exposé sur les étrangetés qui ont précédé et suivi sa naissance. Sa mère qui l’avait porté pendant 12 mois et 14 jours au lieu des 9 mois habituels. L’opération ratée de son œil à sa naissance. Son allaitement qui a aussi durée 12 mois et 14 jours avant que ne meurt sa mère, vidée de son sang par la succion de Dajjal. Rappelez-vous ! Dajjal lorsqu’il tète, suce simultanément du lait et du sang qui passent par deux canaux différents. Le père de Dajjal leur parle aussi du rêve curieux que faisait sa mère quand elle était enceinte de lui. Elle se voyait, en effet, assise sur un trône, entourée de ses sujets, avant qu’une boule de lumière armée d’une lance ne fende le ciel, pour ensuite, lui transpercer le ventre et le trône par la même occasion.
Malheureusement, les allégations du père de Dajjal, au lieu d’alerter les encadreurs de l’orphelinat sur le caractère sombre de l’enfant, les émerveillent. En effet, ils sont semblables à ceux dont fait allusion le verset 171 de la sourate 2 (La Vache) : « …Sourds, muets, aveugles, ils ne résonnent point. ». Ils voient dorénavant en Dajjal, un enfant prodige, un prophète : le Messie tant attendu par les peuples juifs (« Mashia’h »). Au lieu d’assimiler les manifestions de Dajjal comme relevant du domaine occulte (zoulmaniyou), ils y voient une démonstration lumineuse (nouraniyou). Ils ont commencé donc à appeler Dajjal par « Mashia’h » alors âgé de 4 ans. Et à partir de ce jour, ils ne l’appelleront plus par son prénom de naissance.
Toujours d’aprés les enseignements de Mawlaya Seydi Mouhamed El Cheikh, les déclarations du père de Dajjal ont, cependant, suscité la colère de son fils qui a horreur qu’on parle de son histoire, qu’on entre dans son intimité. Dajjal, à ses 4 ans va alors tuer mystiquement son père et à distance, grâce à la magie noire. Il va détruire son âme, avant de la séparer de son corps qui sera alors inerte. Le père de Dajjal sera retrouvé mort, dans sa chambre à son domicile sis dans une colonie juive. Une mort qui survient au lendemain de ce fameux entretien avec les gens de l’orphelinat Sion et quelques membres de synagogues; entretien pendant lequel il avait déballé les « secrets » de son fils. Aucun lien ne sera fait entre sa mort et cet entretien. Son décès sera donc conclu naturel.
L’éducation de Dajjal dans l’orphelinat Sion, concernera la suite de ce numéro…
SOXNA FATSY
DESK RELIGION ET SPIRITUALITE
