Religions et spiritualité

SUITE 1 « ABADÂ BOUROÛQ ? » : LA SINGULARITÉ DU PROPHÈTE (s.a.w)

 

Dans l’introduction de ce sublime poème, Maodo nous décrivait son amour démesuré pour le bienaimé Prophète Seydi Ahmed (s.a.w), la nostalgie de sa cité bénie et de ses habitants, et le panégyrique de ses braves compagnons. Dans cette suite consacrée à l’œuvre, il accède à l’objet de sa quête, pour nous le décrire de la plus parfaite des manières. Au-delà de la description physique si précise, son portrait met encore au grand jour, la sainteté spirituelle exclusive du Meilleur des Créatures.

En effet, depuis sa vie antérieure céleste jusqu’à son existence future, le Prophète (s.a.w) demeurera toujours comme étant le joyau singulier de la création. Retraçant les réalités de sa vie haqîqa, Mawlâya Seydi Mouhamed EL Cheikh nous expliquait les réalités de sa demeure éternelle dans le « Hizbul Akhlâç » (La Pureté Absolue). Dans cette deuxième partie de « Abadâ Bouroûq », Seydil Hâji Malick Sy nous décrit quelques manifestations terrestres de cette ‘’Pureté Absolue’’ : sa beauté lumineuse surdimensionnée, sa salive bénite qui soignait les malades, sa sueur parfumée, quelques de ses miracles, etc. À l’évidence, le Prophète Seydi Ahmed (s.a.w) n’a jamais été un humain ordinaire. Avant tout, le Créateur (swt) l’a façonné de Sa Lumière Sainte de Ouloûhiya, des milliards d’années avant l’émergence des mondes. Il est venu sur Terre en tant qu’humain, pour dérouler la mission universelle islamique, mais en même temps, clôturer la prophétie (Noubouwa). Bien qu’il dissimulait ses réalités Haqîqa pour la plupart du temps, certains événements tels que nous les décrive ici Maodo, livrent une autre facette de sa sainteté. Poursuivant ses jolies rimes de « Mîm », Maodo Malick dépeint :

(19) Il est le soleil de la guidance, la source lumineuse de notre existence,

Vive la pleine lune [le Prophète] du début à la fin

(20) À chaque fois qu’il apparaissait, la victoire nous ravivait

Alors que les mécréants sombraient dans leur mécréance et humiliation

(21) Il était le plus loyal à préserver le serment, notre éminence, notre Imam

Comme il était le plus sûr de tous les refuges

(23) Via son cheval [Jihâd sainte], et via sa bonté, il a conduit les gens [vers l’Islam], et ceux qui ont répondu, eurent le meilleur des espérances

(24) Il est notre secret, notre lumière [source de la création], notre majesté

Il est celui autorisé à intercepter au jour des querelles [jugement dernier]

(25) Il est la récompense, l’assurance, l’élévation

La félicité, l’opulence et le meilleur des guides

(26) Son visage était si illuminé, sa noblesse, référée aux membres de sa famille bénie

(27) Sa bouche est joliment large, et lorsqu’il s’apprêtait à sourire, ses dents du bonheur étaient comme un éclair ou un fragment de nuage

(28) Son cou est élégant telle une vase [haute et minutieusement dessinée],

Sa sueur, chère comme de la pierre précieuse (loue’lou), est même plus valeureuse qu’elle

(29) Sa chevelure est peignée [lisse], son ossature volumineuse, son corps parfumé, et le dessus de son nez hautement droit et aligné

(30) Sa main est la source du meilleur remède et de la clémence,

Elle apaise la faim tout comme elle maudit l’ennemi [de Dieu]

Le Prophète (s.a.w) a eu à démultiplier un maigre petit plat pour nourrir plusieurs dizaines de personnes. Il s’agit des pauvres musulmans de Médine (euhlou Souffa). Ce récit de Wathila ibn Al Asqa’ rapporté par Tabarâni et Abou Nou’aïm, en témoigne :

« Je faisais partie des gens du banc (Ahlou souffa) et mes compagnons se plaignirent de la faim, ils me dirent : « Ô Wathila, pars donc demander de la nourriture au Messager d’Allah. » Je me rendis auprès de lui et lui dit : « Mes compagnons se plaignent de la faim. » Il dit : « Ô ‘Aïcha, as-tu quelque chose ? » Elle dit : « Je n’ai que quelques miettes de pain. » Il lui dit : « Ramène-les-moi. » et lui demanda aussi un plat. Il vida le pain dans le plat, versa du bouillon et arrangea avec ses mains jusqu’à ce que cela augmente et remplisse le plat. Puis il dit : « Va et reviens avec dix de tes compagnons. »

Il nous dit : « Prenez en prononçant le Nom d’Allah et en vous servant sur les côtés et non sur le dessus car la bénédiction se déverse à partir du dessus. » Ils mangèrent jusqu’à être rassasiés puis ils se levèrent. Il restait dans le plat la même quantité qu’au commencement, il arrangea de ses mains jusqu’à ce que cela augmente et remplisse le plat, puis il dit : « Ramène dix autres de tes compagnons. » et ils firent la même chose.

Ensuite, il me demanda : « Reste-t-il quelqu’un ? » Je lui dis : « Oui, il en reste dix autres. » Il me dit : « Amène-les moi. » Ils mangèrent à satiété et puis se levèrent, or il restait dans le plat la même quantité, il me dit alors : « Emmène-le à Aïcha. » »

(31) De ses mains, se dégage une odeur plus merveilleuse que la jacinthe,

Ou la source même de l’apaisement

(32) Sur l’eau giclant de ses doigts, les compagnons se sont désaltérés à l’unanimité, tout comme ils y ont fait l’ablution

Jabir ibn ‘Abdallah (qu’Allah l’agrée) a dit : « J’ai certainement vu du Prophète ce qui suit : Lorsque se présenta l’heure de la prière du ‘Asr, nous n’avions pas d’eau sauf quelques résidus, on le versa dans un récipient et on l’emmena au Prophète, il y mit sa main et écarta ses doigts puis dit : « Venez aux ablutions et à la bénédiction d’Allah. » J’ai alors vu l’eau jaillir d’entre ses doigts, et tout le monde put faire ses ablutions et boire bien que nous étions mille quatre cent (1400) personnes. » (Bukhârî)

(33) Les pierres ont glorifié au contact de ses mains, gloire au détenteur des pierres, qui fera suinter de l’eau

Le Prophète (s.a.w) une fois assis, et rejoint par certains parmi les Sahâba, a tenu sur ses nobles mains sept (7) cailloux qui se sont mis à glorifier Allah. Le son de leur zikr était entendu par les compagnons tel un bourdonnement d’abeille. Il les déposa dans la main d’Abou Bakr et ils se mirent à glorifier Allah. Puis il les déposa (par terre) et ils se turent. Ensuite il les prit et les mit dans la main de Omar et ils se mirent encore à glorifier Allah (swt). Selon le même procédé, il les déposa ensuite dans la main de Ousmane et ils se mirent à faire leur zikr. Le Prophète (s.a.w) dit alors : « Cela est la succession de la prophétie. » (Al Bazzar, Tabarâni dans Al Aousat, Abou Nou’aïm et Baïhaqi selon Abou Dhar)

(34) Le peu de sa salive (crachat) soignait les affections,

Demande à Alioune : comment est la salive de l’intègre [le Prophète] ?

Allusion à sa maladie (conjonctivite aigue) lors de la bataille de Khaïbar. Tout le monde le pensait exempté de combat car il ne pouvait même pas ouvrir l’œil. Le jour de l’affrontement, le Prophète (s.a.w) convoqua publiquement Ali Ibn Abi Tâlib et crachat sur ses yeux. Il guérit automatiquement et gagna le combat après que le bienaimé Prophète (s.a.w) lui a confié le drapeau.

(35) Grace à sa salive, du sel [eau salée] amer est devenu douce et agréable

Vive le guide et seigneur des bien guidés !

(36) Interroge Outba sur la salive [bénie] du Prophète,

Un goût de langue qui fera guérir ses maux !

Oum ‘Asim épouse de ‘Outba ibn Farqad al Soulâmi (qu’Allah l’agrée) a dit : « ‘Outba avait quatre femmes ; chacune de nous faisait l’effort à être plus parfumée que l’autre. Alors que ‘Outba ne se parfumait pas, il ne passait que de l’huile sur sa barbe. Malgré cela, il était toujours plus parfumé que nous. Lorsqu’il sortait auprès des gens ceux-là disaient : « On n’a jamais senti une odeur aussi agréable que celle de Outba. » Un jour je lui dis : « Nous faisons de grands efforts à toujours être parfumées ; mais quoi que l’on fasse, tu es toujours plus parfumé que nous. Comment cela est-il possible ? » Il répondit : « À l’époque du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) je souffrais de démangeaisons cutanées. Je me suis donc plains à lui. Le Messager de DIEU (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) m’ordonna de me dévêtir. J’ai exécuté l’ordre et je me suis assis en face de lui en cachant mes parties intimes avec mes habits. Il projeta quelques crachats sur ses nobles mains puis il les a passées sur mon dos et mon ventre. Depuis ce jour cette odeur agréable ne me quitta plus. » (Tabarâni)

(38) Ceux qui ont sollicité la boisson avec la vierge [Fatima] grâce à sa salive, se sont désaltérés en un Achoura, ô quel Imam !

Ils s’agissaient de ses enfants d’âge non mûr. En tant que jour de jeûne, le Prophète (s.a.w) a craché dans leur bouche en disant à Fatima : « Ne les donne pas à boire » et cette bénédiction leur a permis de passer toute cette journée de Achoura sans boire.

(39) Nombreux sont ceux qui sollicitaient de sa salive

Magnifie-le dignement comme ses dignes racines

(40) Sa salive est une symbiose d’eau purifiée et de parfum,

Et son gout agréable comme le miel, soigne les maux

(41) Les [femmes] aux mauvaises haleines parmi celles qui lui ont prêté allégeance, étaient au nombre de cinq, il les a soulagées d’un mâchement de viande

Elles avaient des problèmes pour rester dans un mariage ou trouver un mari à cause de leur très mauvaise haleine. Le Prophète (s.a.w) prit un morceau de viande, le mâcha pour l’imprégner de sa salive. Il le leur donna ensuite pour qu’elles le mâchent. La mauvaise odeur de leur bouche disparut ainsi miraculeusement.

(42) Ses pieds faisaient adoucir les pierres, dis : qu’il laissait des marques lorsqu’ils marchaient en dessus des montagnes

(43) Avec une démarche rapide et soignée, se déplaçait notre maître ; il ne laissait pas de trace sur les terrains sableux, ni sur les sablons

(44) Le décrire en son absence est une marque d’égarement

Existe-t-il une référence en dehors de sa guidance ?

Dans la suite de l’ouvrage, il continua à chanter sa gloire et à nous décrire sa dimension céleste unique au-dessus des prophètes. Cette étude, constituera la dernière partie consacrée à l’œuvre.

Cheikh Tidiane Sémbène/ Desk Tarîqa Tidiane

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