Lorsque Dajjal a usé de la magie pour disparaitre, le prophète ‘Îsa (a.s) a utilisé son pouvoir spirituelle pour le poursuivre. Au moment où Dajjal a voulu entrer dans la ville de Lod, ‘Îsa le tua à l’entrée de la ville, avant de retourner rejoindre l’Imam Al Mahdi.
À son retour, il retrouve la même ambiance qu’il avait laissée : les journalistes, entrain de diffuser en direct car en anéantissant la technologie, Dajjal avait épargné les outils des médias. L’Imam Al Mahdi est donc présent avec ses compagnons de même que les spectateurs, venus regarder ce qui s’y était passé. L’armée que Dajjal avait mobilisée avec tout son arsenal, était quant à elle, en train d’observer, confuse.
‘Îsa Ibn Mariam marche en tenant sur sa main droite l’exemplaire du Coran et sur sa main gauche, la canne qui a servi à tuer Dajjal. Il vient saluer l’Imam Al Mahdi et lui remet la canne. Il se tourne ensuite vers la foule et dit : « J’ai une déclaration à vous faire, mais avant tout, accorder moi un moment pour que j’aille plonger dans la mer rouge et y récupérer un objet et revenir ensuite. Vous pourrez patienter car le temps qu’il durera sera égal au nombre de minute qu’avait durée mon voyage de retour sur terre : c’est à dire une minute ». ‘Îsa ibn Mariam se tourne ensuite et prononce « Ya Faradou Jalla Jalâlouhou » puis disparait. Il ira ainsi plonger dans les profondeurs de la mer rouge. Il s’y déplace sans que ses habits ne soient mouillés, idem pour l’exemplaire du Coran qu’il tenait. Ce prodige est possible parce qu’il a utilisé son pouvoir mystique. Il marche alors jusqu’à apercevoir une magnifique valise faite en or. Elle est tellement belle qu’on peut y voir son reflet tel un miroir. Cependant, la clé de la valise est un code.
Le prophète ‘Îsa (as) arrive devant la valise et pose son index droit sur la serrure. Une lumière se manifeste alors soudainement et écrit :
بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ
وَقَفَّيْنَا بِعِيسَى ابْنِ مَرْيَمَ وَآَتَيْنَاهُ الْإِنْجِيلَ
« Bismi Lâhi Rahmâni Rahîm, wa qafaynâ bi ‘Îsa Ibn Maryama wa âtaynâhou-l injîl »
Ce terme représentait donc le code. La valise s’ouvrit ainsi et ‘Îsa ibn Mariam récupère son contenu qui était un livre. Ce livre en question était l’authentique Évangile qu’il avait révélé lors de sa première mission terrestre. Il tient ainsi l’Évangile par sa main gauche et d’un coup de pouvoir mystique, atterrit à nouveau devant la mosquée Al Aqsa où tout le monde l’attendait. Le peuple le regarde d’un œil étonné à cause du nouveau livre qu’il a sur sa main gauche alors qu’il n’avait que le Coran sur sa main droite lorsqu’il partait : ce qui lui fait deux livres saints. Ils étaient également ébahis de remarquer qu’il n’y avait aucune goutte d’eau sur sa jalaba jaune, alors qu’il était allé à l’intérieur de la mer rouge. ‘Îsa Ibn Mariam marche jusqu’au milieu de la foule et déclare :
« Ya banî Isrâ’îl (Ô peuple d’Israël !), que chacun me tende son ouïe (que chacun me prête l’oreille), son cœur et son âme un instant car je dois partager avec vous des propos d’une importance capitale. En premier lieu, je suis un serviteur et prophète de Dieu. Le but de mon retour actuel sur Terre est de montrer la vérité. Cette vérité est que l’Imam Al Mahdi est le représentant de l’Islam et comme tous les prophètes ont pour religion l’Islam, c’est une obligation donc pour moi d’épauler l’Imam Al Mahdi dans sa mission.
En second lieu, vous vous demandez sûrement où est Massîh Dajjal ? Je vous annonce que Massîh Dajjal est aujourd’hui mort devant la ville de Lod. Vous vous demanderez également, où se trouve sa tombe ? Mais ne vous fatiguez pas là-dessus car sa tombe est l’enfer Jahannama. Si vous vous demandez où est ce qu’on l’a vu pour la dernière fois ? Je vous répondrais qu’on a vu ses restes pour la dernière fois, dans la maison d’Ibliss se trouvant à Lod, et particulièrement au niveau du puits où il a tiré sa bague magique.
Je vous annonce également que Dajjal n’est pas le seul à être mort aujourd’hui. L’injustice est aussi morte avec lui. Dajjal est mort en emportant avec lui la corruption : ce qui veut dire que la corruption est elle aussi morte aujourd’hui. Il est mort en emportant l’inégalité, donc l’inégalité est révolue aujourd’hui. Il est mort avec la tyrannie, la tyrannie a donc disparu aujourd’hui. Il est mort avec la méchanceté : ce qui signifie que la méchanceté a aujourd’hui disparu. Tout ceci a aujourd’hui disparu avec Dajjal. Un nouveau monde, une nouvelle vie et une nouvelle organisation commencent. Cette nouvelle organisation est assise sur une base fondamentale :
« Bismi lâhi rahmâni rahîm. Qul houwa-l lâhou ahad. Allâhou çamad. Lam Yalid wa lam yoûlad- Lam Yalid wa lam yoûlad- Lam Yalid wa lam yoûlad. Wa lam yakoun lehoû koufou’ane ahad », donc moi ‘Îsa ibn Mariam, je ne suis pas le fils de Dieu car Dieu n’engendre pas d’enfant et personne ne l’a engendré.
Le Créateur (swt) a choisi une de ses pures servantes, une femme chaste et préservée qu’est Mariam pour insérer en elle la lumière de kun fa yakun grâce à laquelle je suis né. Je suis donc un serviteur et prophète de Dieu.
Mon retour ici est pour vous montrer que la religion de Dieu est unique : c’est l’Islam, et tous les prophètes y ont adhéré. C’est pourquoi je suis venu réintégrer l’Islam en compagnie de l’Imam Al Mahdi qui le représente.
Ya banî Isrâ’îl (Ô peuple d’Israël !), détournez – vous de la nuisance, détournez – vous de la division et de la frivolité, pour venir chercher la grâce. Venez pour qu’on vous guide, moi et l’Imam Al Mahdi vers le chemin de la droiture, vers l’apaisement des cœurs, de l’esprit et vers la richesse. Là où nous sommes, il ya deux familles : celle d’ Israël et de la Palestine. Je vous confirme qu’à partir d’aujourd’hui, ces deux familles se sont regroupées pour former une seule communauté et famille islamique. À partir d’aujourd’hui, c’est l’état de Palestine qui va cohabiter avec le peuple d’Israël. À partir d’aujourd’hui, dire que ‘’je suis israélien’’ ou ‘’je suis palestinien’’ est révolu, il faut plutôt dire ‘’je suis un musulman’’. Désormais, il n’y aura plus de nationalités ou d’ethnies, une seule identité regroupera les gens : le terme ‘’musulman’’, sous la coupole de notre maître Seyyidina Muhammad (s.a.w.s). Pourtant je vous l’avais dit, mais on a falsifié mes propos. »
Il tend alors sa main droite et y pose le Coran, il tend sa main gauche en y déposant l’Évangile. Il les interpelle encore : « Ya banî Isrâ’îl, où sont ceux qui peuvent lire ? Où se trouvent les érudits et les doués d’intelligence ? Venez ouvrir le Coran pour lire et ensuite ouvrir l’Évangile pour voir s’il y a des différences ? Ou vous pourrez commencer par lire l’Évangile avant d’ouvrir le Coran : vous n’y verrez aucune différence ! Les exhortations divines dans le passé, sont les mêmes que les instructions actuelles. Nous sommes tous des musulmans soumis en un seul Dieu et en une seule religion, donc rien ne devrait nous diviser. Lorsque j’aurai terminé, j’irais dans la mosquée Al Aqsa en compagnie de l’Imam Al Mahdi pour choisir et organiser les gouverneurs de l’Islam. Chaque pays du monde aura un gouverneur musulman, qui s’associera avec les habitants de son pays pour travailler dans la concorde, pour notre développement, un travail pour parfaire la vie, un travail qui avantagera tout le monde sans exclure personne, mais le tout, sera axé sur le “sirâtal mustaqîm” (Le chemin de la droiture islamique).
Lorsque ce travail aboutira, on résumera notre vie dans une seule parole : ‘’salâman, salâman, salâman (la paix !)’’ car à partir d’aujourd’hui, il n’y aura que la paix ».
Il fit signe alors à l’Imam Al Mahdi de venir comme pour l’inviter à participer au discours. Le Mahdi marche alors doucement jusque devant ‘Îsa Ibn Mariam pour le saluer avec sa main droite. Imam Al Mahdi prend ensuite la main de ‘Îsa et la lève en haut. Il élève ensuite sa main gauche par laquelle il tient sa canne mystique. Tout le monde regarde, étonné. Imam Al Mahdi dit : « Bismi lâhi rahmâni rahîm. Izâ jâ’a nasroul lâhi wal fat’hou wa ra’ayta nâssa yadkhouloûna fî dîni lâhi afwâjân. Fassabih bihamdi rabbika wastaghfir’hou innehoû kâna tawwâban – Ya Allâhou koun fayakoun ».
Lorsqu’Imam Al Mahdi a prononcé cette formule, une pluie torrentielle s’est instantanément abattu, pas seulement à Jérusalem, mais partout dans le globe, aussi bien pour ceux qui étaient dans la nuit que ceux qui étaient en pleine journée, la pluie s’abattait sur toute la planète. On voit les musulmans élever leur main en clamant : « Lâ ilaha ilal Lah Muhammadu rassoûloul Lâh (salla lâhou aleyhi wa salam ». On les entend psalmodier : « Bismi lâhi rahmâni rahîm. Izâ jâ’a nasroul lâhi wal fat’hou wa ra’ayta nâssa yadkhouloûna fî dîni lâhi afwâjân. Fassabih bihamdi rabbika wastaghfir’hou innehoû kâna tawwâban – Lâ ilaha ilal Lah Muhammadu rassoûloul Lâh ».
Ce récit est tiré des enseignements de notre vénéré guide spirituel Mawlaya Seydi Mouhamed El Cheikh. Nous vous donnons rendez-vous aux prochains épisodes pour la suite de l’histoire sur Dajjal.
DESK RELIGION ET SPIRITUALITE
