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Space: La Chine ambitionne de devenir une superpuissance spatiale, devant la Russie et les États-Unis

Après huit jours de voyage dans l’espace, la sonde Chang’e-5 est arrivée sans encombres à destination. Elle a posé ses 8,2 tonnes sur une vaste plaine de lave inexplorée, baptisée l’océan des Tempêtes. L’annonce de cet alunissage – accompagnée de quelques images d’une précision incroyable – a été retransmise en direct à télévision d’État, où l’on a vu plusieurs dizaines de responsables alignés de manière impeccable devant leurs écrans de contrôle applaudir avec beaucoup d’enthousiasme.
La sonde a maintenant 48 heures pour creuser des carottes dans le sol lunaire, et ramasser, grâce à son bras robotisé, 2 kilos d’échantillons. Ce qui devrait permettre d’ajouter quelques pièces au grand puzzle de l’histoire de la Lune. Si le voyage retour se passe bien, la capsule se posera quelque part en Mongolie intérieure vers la mi-décembre. Cette mission scientifique est aussi symbolique : la Chine sera alors le troisième pays à rapporter des échantillons de lune après les États-Unis en 1972 et les Soviétiques en 1976.
Dépasser les Russes et les Américains
Quand elle s’est lancée dans la conquête spatiale, la Chine avait à peu près 50 ans de retard par rapport aux États-Unis et à la Russie. Mais à partir des années 2000 elle a investi des milliards de dollars. En 2049 (pour le centenaire de la République populaire) le président Xi Jinping veut que l’empire du milieu soit reconnu comme l’une des deux premières puissances spatiales du monde. Les Chinois ont déjà franchi quasiment toutes les étapes : les lanceurs, les satellites, les alunissages, l’exploration. Le niveau suivant c’est apprendre à revenir de la Lune, le but de cette mission. Cela permet de préparer un voyage habité.
La Chine voudrait doubler la Nasa américaine, qui a quelques difficultés et ne tiendra sans doute pas son calendrier. Elle s’est donnée dix ans maximum pour, non seulement envoyer des astronautes sur la Lune, mais aussi y installer une base humaine permanente. La Chine ne veut pas seulement rivaliser avec les superpuissances spatiales, elle veut s’en démarquer.
En 2019, elle a fait atterrir un engin sur la face cachée de la Lune, c’était une première mondiale. Pour 2022, elle ambitionne d’achever la construction du “Palais céleste”, sa propre station spatiale, qui pourra accueillir six astronautes et lui permettra de mener ses missions scientifiques en orbite sans dépendre de l’Europe ou du Japon. Dans l’espace comme ailleurs, on n’est jamais si bien servi que par soi-même.
avec Geopolitique.info

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