Sport

Foot Local: de la nécessité d’une prise de conscience (Par Ferdinand Coly)

Dans l’Afrique du football, il faut une prise de conscience. De nombreux joueurs locaux sont souvent dans la précarité. Et pour ne rien arranger, la crise sanitaire due au Covid-19 a aggravé leur situation cette année. Ex-international sénégalais, Ferdinand Coly, mène le plaidoyer pour un statut pro des joueurs. L’ancien latéral droit des Lions, quart de finaliste au Mondial 2002, est le guest-edito de SNA, dans cette spéciale rétro de l’année 2020.

Ah 2020 ! Le monde a mis un genou à terre face au Coronavirus. Cette pandémie a brisé ce qui fait notre humanité : le vivre ensemble. Elle nous a obligés à rester chez nous, à nous confiner, à nous éloigner les uns des autres avec les mesures barrières. Elle a emporté des personnes qui nous sont chères, des familles. Cette pandémie plonge aussi l’économie mondiale dans une grande crise. Les sports ont été à l’arrêt et certains sportifs, surtout du continent, sont sous perfusion. Imaginez les conséquences d’un championnat professionnel arrêté pendant 8 mois !

C’est l’agonie du football et de son économie. La faillite menace ainsi plusieurs associations sportives. En France, par exemple, le diffuseur Mediapro ne peut plus honorer ses engagements envers la Ligue et par ricochet, payer aux clubs leurs droits-Tv. C’est pourtant là un élément important dans leur budget. Le football français est donc embarqué vers des lendemains incertains. Les championnats africains aussi. Personne ne s’attendait réellement à un tel K-O. Mais il y a des gens nommés pour diriger le football. Ils devront trouver des solutions pour atténuer les conséquences de cette crise.

A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Les instances du football mondial, représentées par les fédérations, devront soutenir les clubs les plus frappés économiquement.

Prise de conscience des acteurs
Une chose est certaine toutefois, le football sera fortement impacté. La précarité dans laquelle étaient certains joueurs risque de basculer vers une détresse en cas de cessation de paiement des clubs. C’est pourquoi d’ailleurs, il est important pour les joueurs qui évoluent encore dans les championnats locaux de se syndiquer. Car, se syndiquer, c’est être reconnu auprès des institutions. Avoir une voix qui porte. Pouvoir faire valoir ses droits et ses devoirs.

C’est pour cela que la Fifpro Section-Afrique (Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels) se mobilise sur le continent pour syndiquer les joueurs professionnels dans leur championnat. Ce n’est pas à négliger. Il est vrai que le professionnalisme dans plusieurs coins du continent n’est qu’à son début. Et tout début n’est pas rose. Les fédérations et les Ligues, accompagnées par les ministères des Sports, doivent contrôler et faire appliquer la charte qui régit les conditions de pratiques du football professionnel. Mais les premiers qui doivent se mobiliser sont les principaux acteurs.

Je ne parle évidemment pas de révolte mais de prise de conscience. J’encourage en tout cas la Fifpro Afrique à poursuivre son excellent travail de sensibilisation auprès des instances du football mondial, des présidents de fédération et de clubs. C’est tous ensemble, que nous nous devons de trouver les solutions.

Par Ferdinand Coly, ancien international sénégalais

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