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Birmanie: tollé mondial après la journée de répression la plus sanglante depuis le putsch

Au lendemain de la journée de répression des manifestations pro-démocratie la plus sanglante depuis le coup d’État du 1er février, les critiques ont été mondiales à l’encontre de la junte militaire au pouvoir.

C’est dans une rare déclaration commune que les chefs des forces de défense de 12 pays, dont les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Japon et l’Allemagne, ont condamné dans la nuit de samedi à dimanche l’utilisation de forces meurtriéres  par l’armée birmane contre des civils.

« En tant que chefs d’état-major, nous condamnons l’usage de la force létale contre des personnes non armées par les forces armées de la Birmanie et les services de sécurité associés. Une armée professionnelle suit les normes internationales de conduite et a la responsabilité de protéger le peuple qu’elle sert, non de lui nuire. […] Nous exhortons les forces armées birmanes à cesser la violence et à œuvrer pour restaurer le respect et la crédibilité auprès du peuple de Birmanie qu’elle a perdus à travers ses actions », indique le communiqué conjoint.

Plus tôt, c’est de l’ONU par la voix de son secrétaire général; Antonio Guterres, que les condamnations « dans les termes les plus forts », ont émané, évoquant une « tuerie ». Le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est, lui, dit « horrifié » par la « terreur » que font régner les militaires birmans. Son homologue britannique Dominic Raab a estimé que la junte avait franchi un « nouveau palier » dans la répression.

Des sanctions ont également été prises à l’encontre de la junte mais ont peu d’effet sur la junte birmane, qui accorde peu d’importante aux décisions prises par les pays occidentaux. « En revanche, des sanctions de la part de leurs partenaires asiatiques, notamment les pays de l’ASEAN, la Chine, la Corée du Sud ou le Japon, celles-là, pèseraient beaucoup plus. Ce que l’on sait aujourd’hui, après les incendies d’usines chinoises et après l’expression d’un vrai ressentiment antichinois, pékin fait pression, aujourd’hui, sur les militaires. Et là, c’est également un tournant nouveau », analyse Sophie Boisseau du rocher, chercheuse à l’Institut français de relations internationales (Ifri).

RFI

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