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Fin de tournée au Proche-Orient pour le chef de la diplomatie américaine

Jérusalem, Ramallah, Le Caire, Amman ont été les étapes de la tournée du secrétaire d’État américain, mardi et mercredi. Antony Blinken a rencontré les dirigeants israéliens, palestiniens, égyptiens et jordaniens quelques jours seulement après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre Israël et les groupes armés de la bande de Gaza. Depuis vendredi cette trêve tient, après la flambée de violence qui a coûté la vie à plus de 250 Palestiniens de Gaza et à 12 Israéliens.

Ce sont les violences du 10 au 21 mai dernier au Proche-Orient qui ont incité l’administration américaine de Joe Biden à dépêcher sur place le secrétaire d’État Antony Blinken. La Maison Blanche a été rattrapée par le conflit israélo-palestinien dont elle ne souhaitait pas faire une priorité. Certes, Joe Biden n’a pas attendu les récents événements du Proche-Orient pour rééquilibrer le discours américain dans ce dossier, après les années durant lesquelles son prédécesseur Donald Trump avait appuyé sans réserve la politique de la droite israélienne actuellement au pouvoir. Mais la flambée de violence  de ces dernières semaines a rappelé à la Maison Blanche comme à beaucoup d’autres que ce dossier restait hautement inflammable.

Un « rééquilibrage américain »

Le rééquilibrage américain a été confirmé lors de la visite d’Antony Blinken, lorsque le secrétaire d’Étata répété que son pays soutenait la solution à deux États (israélien et palestinien) ou lorsqu’il a déclaré que Washington voulait « reconstruire » sa relation avec les Palestiniens, y compris avec un geste très concret : la réouverture à Jérusalem du consulat américain dédié aux affaires palestiniennes, fermé sous Donald Trump. Rééquilibrage encore lorsque les États-Unis confirment la reprise d’une aide financière de plusieurs centaines de millions de dollars qui se répartissent entre aide humanitaire et aide au développement, avec une enveloppe d’urgence prévue pour la bande de Gaza.

Mais ce rééquilibrage reste un « rééquilibrage américain », c’est-à-dire qui tient compte de l’alliance ancienne, stratégique et solide entre Israël et les États-Unis et ce, quel que soit la couleur politique du locataire de la Maison Blanche. Ainsi, le chef de la diplomatie américaine a soutenu le « droit d’Israël à se défendre ». Il a aussi précisé que l’aide américaine ne devait pas bénéficier au Hamas, le mouvement islamiste palestinien qui contrôle la bande de Gaza. On savait déjà que l’administration Biden ne reviendrait pas sur l’une des mesures les plus spectaculaires du mandat de Donald Trump : la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, alors que les Palestiniens veulent en faire la capitale d’un futur État.

L’Égypte et la Jordanie, deux acteurs clés de la région

Antony Blinken a poursuivi sa tournée régionale ce mercredi en Égypte et en Jordanie, deux pays arabes de la région qui ont signé des traités de Paix avec Israël depuis plusieurs décennies, deux pays considérés comme très importants pour la stabilité de la région. Amman et Le Caire étaient donc des étapes logiques pour le secrétaire d’État américain et une très bonne nouvelle pour l’Égypte qui a renoué avec son rôle de médiateur pour négocier la trêve entre Israël et les groupes armés de Gaza.

Près de 7 ans se sont écoulés entre le conflit de 2014 et celui de ce mois de mai et en travaillant à  établir les paramettre du cessez-le feu, l’Égypte a rappelé son rôle clé dans le dossier israélo-palestinien (on peut notamment rappeler que l’Égypte partage une frontière avec la Bande de Gaza et avec Israël). Une bonne opération pour le président égyptien Abdel Fattah al Sissi dont le pays est régulièrement critiqué par les ONG pour ses violations des droits humains mais qui depuis quelques jours est chaleureusement remercié par ses alliés occidentaux.

RFI

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