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États-Unis: la fin du moratoire sur les expulsions fait craindre une crise du logement

Une crise du logement majeure se profile aux États-Unis, alors que le moratoire sur les expulsions de locataires a expiré ce samedi soir à minuit. Conséquence de la pandémie, les autorités sanitaires américaines avaient mis en place cette interdiction d’expulser des locataires pour loyer impayé en septembre dernier.

Avec le variant Delta qui menace les Etats unis de plus en plus, l’administration Biden aurait aimé pouvoir prolonger le moratoire sur les expulsions. Mais ses mains sont liées : la Cour suprême a indiqué le mois dernier que seul le Congrès avait le pouvoir d’étendre cette mesure de suspension des expulsions mise en place en septembre 2020 par les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), principale agence de santé publique des États-Unis, puis prolongée à plusieurs reprises au nom de la lutte contre la propagation du Covid-19. Or le vendredi 30 juillet, les démocrates de la Chambre des représentants en faveur d’élargir le dispositif se sont fait bloquer.

Depuis, les responsables politiques américains se renvoient la balle : les démocrates s’en prennent aux républicains, lesquels reprochent au président Joe Biden son manque d’anticipation, quand la Maison Blanche pointe la responsabilité de la Cour suprême.

3,6 millions de locataires menacés

Limiter les mouvements de population, et donc les contagions, pendant la pandémie, c’était pourtant la raison avancée pour interdire les départs forcés de locataires. Alors Washington se penche sur d’autres solutions. Le Trésor devrait débloquer assez vite une subvention supplémentaire spécifique. Il sera encore interdit pour quelques mois d’expulser pour loyer impayé à New York, Washington, ou en Californie.

Les analystes estiment tout de même que deux millions d’Américains ont réussi à garder leur toit grâce au moratoire et s’attendent à des milliers d’expulsions dès lundi ainsi qu’à la plus grande crise du logement que les États-Unis vont connaître depuis la Grande Dépression. Quelque 3,6 millions de locataires pensent en effet qu’ils risquent de se faire expulser dans les deux mois, selon une étude du bureau des statistiques réalisée début juillet auprès de 51 millions de locataires.

RFI

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