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COP26 à Glasgow: pléiade de discours pour donner le ton de l’événement

Joe Biden, Emmanuel Macron, Narendra Modi, le prince Charles, Boris Johnson, Pedro Sánchez… Les dirigeants et représentants de dizaines de pays sont à Glasgow pour la COP26. Cette conférence climatique est la plus importante depuis l’Accord de Paris en 2015. Pour l’instant, les objectifs des différents États représentent un « aller simple pour le désastre », selon le secrétaire général des Nations unies. Il n’y a plus le choix, il faut agir. Le point sur les principaux discours de ce lundi 1er novembre.

La plénière s’est ouverte en début d’après-midi avec des discours très attendus, à commencer par celui du Premier ministre britannique qui a ouvert le ban, au son d’un morceau écossais, joué par une musicienne sur scène, rapporte notre envoyé spécial à Glasgow, Anthony Lattier.

Hôte de cette COP26, Boris Johnson a tenu un discours alarmiste, une véritable mise en garde : un échec des négociations déclencherait une colère « incontrôlable », a-t-il dit. « L’Humanité a longtemps joué la montre sur le climat. Il est minuit moins une sur l’horloge de l’apocalypse. Nous devons agir maintenant », a lancé le chef du gouvernement britannique.

Le ton est donné : l’heure est à la dramatisation. Lui a succédé à la tribune le prince Charles, qui remplace la reine Elisabeth II, cette dernière ayant annulé sa venue pour raisons de santé.

L’urgence d’agir était aussi au cœur des messages d’Emmanuel Macron, qui veut croire que rien n’est joué, que cette COP26 peut encore être un succès, ou encore de Joe Biden, qui signe avec son intervention le retour des États-Unis dans les négociations climatiques.

« La clé », selon le président français, c’est que les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre puissent « rehausser leurs ambitions » dans les deux semaines à venir, pour limiter la casse. Et d’inviter les participants à « l’ambition, la solidarité et la confiance ». « Le succès est à portée de main si nous nous mobilisons, décidons et agissons » ensemble, a insisté M. Macron, plaidant pour une meilleure coordination des agendas de lutte, mais aussi en faveur de la biodiversité et des océans.

« J’imagine que je ne devrais pas m’excuser, mais je m’excuse pour le fait que les États-Unis soient sortis de l’Accord de Paris et nous mettent en retard », a lancé Joe Biden. « Au sein de la catastrophe grandissante, je pense qu’il y a une opportunité incroyable, pas seulement pour les États-Unis, mais pour nous tous », a renchéri le président américain.

Et de promettre « de l’action, pas des mots ». « Les États-Unis ne sont pas seulement de retour autour de la table, mais j’espère montrent l’exemple. »

Le secrétaire général de l’ONU a peut-être trouvé les mots les plus impactants. Il a appelé à « sauver l’Humanité » des catastrophes à venir. « Il est temps de dire “assez” », selon lui. « Assez de brutaliser la biodiversité. Assez de nous tuer nous-mêmes avec le carbone. Assez de traiter la nature comme des toilettes. Assez de brûler et forer et extraire toujours plus profond. Nous creusons nos propres tombes », a plaidé António Guterres, lassé de notre « addiction aux énergies fossiles ».

L’Inde, a assuré le Premier ministre Narendra Modi, se fixe comme objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2070. Une annonce très attendue de la part du dirigeant du quatrième émetteur au monde de gaz à effet de serre derrière l’Union européenne.

Le géant asiatique promet désormais d’accroître « ses capacités énergétiques non fossiles » de 50 gigawatts à 500 GW d’ici à 2030, et d’assurer d’ici à la même année 50% de ses besoins en énergie par des sources renouvelables. « D’ici à 2030, l’Inde réduira l’intensité carbone de son économie de 45% », a par ailleurs assuré Narendra Modi, accroissant ainsi de 10 points de pourcentage ses promesses initiales de réduction de ses émissions de CO2 rapportées au PIB par rapport à 2005.

Mais cette COP26 s’ouvre sans le président du principal pollueur de la planète. Le Chinois Xi Jinping n’a pas jugé utile de faire le déplacement, tout comme le russe Vladimir Poutine ou le Brésilien Jair Bolsonaro. Absent également : le chef de l’État turc Recep Tayyip Erdoğan. Une défection à la dernière minute. Officiellement, il n’est pas satisfait des mesures de sécurité prévues pour la venue de sa délégation.

Cette conférence climatique commence sur une touche un peu amère : beaucoup auraient aimé que le sommet du G20 ces derniers jours soit l’occasion pour les pays riches et très pollueurs de prendre des engagements concrets pour le climat. Mais cela n’a pas été le cas. C’est un accord a minima qui a été conclu.

RFI

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