International

Crise migratoire: le président biélorusse Alexandre Loukachenko joue l’apaisement

La situation est toujours très tendue à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. Face à une situation humanitaire qui se dégrade chaque jour un peu plus, le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, accusé d’orchestrer cette crise, joue désormais la carte de l’apaisement.

« La chancelière et M. Loukachenko ont discuté de la situation difficile à la frontière entre la Biélorussie et l’Union européenne », indique l’Allemagne. Et peu importe si le communiqué ne mentionne pas son titre de président.

Pour Alexandre Loukachenko, auquel les Européens ne parlaient pas depuis sa réélection contestée, il s’agit déjà d’un succès. Sur de courtes vidéos diffusées sur le canal Telegram de sa présidence, le dirigeant biélorusse, entouré de membres de son gouvernement, cherche à montrer sa bonne volonté.

 « Nous partageons la même opinion, que personne n’a d’intérêt à ce que la situation s’envenime, ni l’Union européenne, ni la Biélorussie. Nous n’avons jamais voulu aller vers l’escalade. Nous ne ramassons pas les réfugiés dans le monde entier pour les amener en Biélorussie, comme la Pologne en a informé l’Union européenne », a-t-il dit.

Organisation de cet afflux de migrants

Bruxelles, qui accuse Minsk d’organiser cet afflux de migrants, s’apprête à élargir dans les prochains jours les sanctions contre le régime biélorusse. S’il ne pourra pas les éviter, Alexandre Loukachenko pourrait être tenté de se prémunir contre d’autres mesures encore plus sévères.

Après avoir menacé de couper le transit du gaz russe, puis promis cyniquement de travailler au retour des migrants tout en soulignant leur « entêtement », il semble désormais vouloir trouver une issue. Autre signe de bonne volonté affichée : il annonce des discussions prochaines avec des dirigeants des Émirats arabes unis.

Le porte-parole de la diplomatie de la Biélorussie a accusé de son côté Varsovie d’aggraver la crise en cours à la frontière entre les deux pays, où des heurts ont eu lieu entre forces polonaises et migrants souhaitant entrer dans l’UE. « L’objectif de la partie polonaise est tout à fait clair: elle a besoin d’aggraver encore la situation et d’étouffer tout progrès vers un règlement », a affirmé Anatoli Glaz, selon un communiqué publié par son ministère. « Nous voyons aujourd’hui des provocations de la Pologne et un traitement inhumain avec ces démunis », a-t-il poursuivi.

Selon Minsk, plus de 2 000 migrants cherchant à rejoindre l’Union européenne campent actuellement devant un poste-frontière. Près du village de Kusnica, la police polonaise indique avoir fait usage de gaz lacrymogène pour repousser des personnes qui jetaient des pierres sur les forces de l’ordre.

RFI

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