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PANAPRESS : DES EMPLOYÉS EN GRÈVE ILLIMITÉE POUR LE PAIEMENT D’ARRIÉRÉS DE SALAIRE

Une bonne partie des employés de l’Agence panafricaine d’information (PANAPRESS) a entamé dimanche, leur deuxième année de grève illimitée pour obtenir le paiement de 38 mois d’arriérés dus à tout le personnel qui n’a pas reçu de salaire depuis fin août 2020, a appris l’APS.
“En 2020, ils n’ont perçu que deux salaires (en janvier et avril) et des demi-salaires en mai, juin, juillet et août’’, précise un communiqué signé par le secrétaire général du Collectif des employés de la PANAPRESS, Amadou Abdoul Sakho.
“Face à l’incapacité de la Direction générale à trouver une solution à la crise et son option pour le pourrissement de la situation, nous interpellons encore l’Etat du Sénégal pour qu’il trouve une solution rapide à la crise qui affecte certains de ses citoyens et ternit son image parce que c’est lui qui a abrite cette agence continentale’’, ont-ils plaidé.
Le collectif des employés a déjà saisi la plus haute autorité du pays, en l’occurrence le président de la République, Macky Sall, et le ministre des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall, pour que cesse ce qu’ils considèrent ‘’tout simplement comme une violation des droits à vivre décemment du fruit de notre travail mais aussi des lois et règlements du pays par les responsables de la PANA qui se réfugient derrière leur immunité diplomatique’’.
“Depuis le début de la grève, la Direction générale n’a pris aucune initiative allant dans le sens de régler la crise. En revanche, elle a pris des mesures de rétorsion contre les employés en grève en bloquant leurs mots de passe pour qu’ils n’accèdent plus à la plateforme de l’Agence et gelé leur couverture médicale. Ainsi, nos familles et nous n’avons plus accès aux médicaments et ne pouvons plus nous soigner dans les structures médicales. A cela s’ajoute les intimidations et menaces de licenciements’’, ont-ils déploré.
Ils ont rappelé avoir été conviés le 5 mars dernier à une rencontre avec le président de Conseil d’administration qui était venu à Dakar.

Ce dernier leur a fait part de ses ambitions pour l’agence et ’’promis que les arriérés seront bientôt épongés, mais sans donner aucune échéance de paiement. Depuis lors, nous n’avons eu aucun contact avec les responsables de la PANA’’.

’’Malgré les énormes difficultés que nous rencontrons pour entretenir nos familles, assurer la scolarité de nos enfants et faire face à nos charges fixes (loyer, factures d’eau et d’électricité, etc.), nous sommes déterminés à poursuivre cette grève jusqu’à la satisfaction de notre revendication’’, ont-ils fait savoir dans le communiqué.
’’Notre grève est largement suivie, en témoigne le nombre des dépêches sur le fil français qui tourne en moyenne autour de 30 par jour alors qu’il avoisinait la centaine avant le début de notre mouvement’’, ont-ils ajouté.
Depuis 2003, l’agence traverse une crise financière à la fois structurelle et chronique qui s’est manifestée par l’absence de paiement régulier des salaires, le départ de la majeure partie du personnel du siège (…).
L’Agence panafricaine d’information, dont le siège est à Dakar, était un vieux projet de L’Organisation de l’Unité africaine (OUA) qui a officiellement vu le jour le 25 mai 1983 avec la diffusion de ses premières dépêches.
Sa date de lancement entrait dans le cadre des activités marquant le 20ème anniversaire de l’organisation continentale.
La PANA a pour missions essentielles de servir de source d’information à la presse africaine et de fournir à la presse du monde entier des informations fiables, crédibles et positives sur l’Afrique collectées, écrites et diffusées par des Africains.
APS

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