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Suivi de l’accord de paix de 2015 : « de l’électricité dans l’air » entre Alger et Bamako

Les relations entre l’Algerie et le Mali sont toujours feutrées. Bamako n’a pas apprécié que l’Algérie consulte, en début de semaine, les groupes rebelles du Cadre stratégique permanent (CSP) sur les suites à donner à l’accord de paix de 2015, alors que la guerre a repris dans le Nord. Alger avait également invité, quelques jours plus tôt, le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA), groupe signataire allié des autorités maliennes de transition. C’est l’imam Mahmoud Dicko qui était reçu personnellement par le président algérien Tebboune.

Pour Bamako, ces actes considérés comme « inamicaux » et qui ont valu à l’ambassadeur algérien à Bamako une convocation mercredi par le ministre malien des Affaires étrangères, au cours de laquelle il s’est vu reprocher « une ingérence dans les affaires intérieures du Mali », selon le communiqué officiel du ministère.

Le lendemain, c’est l’ambassadeur malien à Alger qui était également, convoqué par le chef de la diplomatie algérienne. Ce dernier a souligné, selon le communiqué diffusé à l’issue de leur entretien, « l’attachement intransgressible de l’Algérie à l’intégrité territoriale, à la souveraineté et à l’unité nationale du Mali », et justifié ces consultations par le rôle même de l’Algérie en tant que président du Comité de suivi de l’accord de paix de 2015.

Les deux ambassadeurs ont été ainsi, successivement rappelés ce vendredi dans leurs pays, « pour consultations », selon la formule consacrée.

Actuellement, le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop participe à une réunion prévue de longue date au Maroc. Une réunion ministérielle qui concerne l’accès des pays sahéliens à l’océan Atlantique. Il faut rappeler que le Maroc et l’Algérie sont voisins, mais en conflit et les deux pays n’ont plus de relations diplomatiques depuis l’été 2021. « En marge de cette rencontre », conclut le communiqué du ministère malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop mènera « des consultations politiques de haut niveau avec les autorités du Maroc ».

En effet, l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, est un texte de 42 pages comportant un préambule, sept titres, 68 articles et quatre Annexes renvoyant aux thématiques qui ont présidé à tout le processus de négociation. Notamment les réformes politiques et institutionnelles, la défense et la sécurité, le développement, la réconciliation et la justice transitionnelle.

L’Accord a été formellement signé le 15 mai 2015 par le gouvernement malien et deux coalitions de groupes armés du Nord, la plateforme (alliée de Bamako) et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), une alliance de groupes armés rebelles touareg et arabes regroupant le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA).

DAKARACTU

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