L’homme est écartelé entre deux réalités si consubstantielles que la différence entre elles semble que peu voilée ; autant dire qu’elles se confondent, du moins, sont intrinsèquement liées. Il s’agit d’une part de l’espace et d’autre part du temps. Le premier pose moins de difficultés d’appréhension en vertu de la représentation concrète à laquelle il est sujet et l’objet d’une possibilité de transformation dont il fait.
Le second, par contre, abstrait, laissant apparaître une image assimilable aux propriétés de l’eau potable, dédaigne les interprétations superficielles et peu soucieuses de la teinture de spiritualité qui constitue la marque de toutes les réalités existentielles.
Norbert Elias, dans son ouvrage intitulé DU TEMPS, pensait dans ce contexte d’affaiblissement de la capacité humaine à cerner le temps par ces propos : ” le temps ne se laisse ni voir, ni toucher, ni goûter, ni respirer comme une odeur. Comment mesurer quelque chose que l’on ne peut percevoir par les sens ?”
À la question du philosophe soulevant la défaillance des sens quant à mesurer les contours de la notion de temps, nous proposons une immixtion de la spiritualité dans le travail de comprendre cette dernière.
Dans une autre veine, la notion de temps est d’autant plus difficile à saisir lorsqu’on se fixe comme objectif de le comparer avec celle qui sert de mesure au Créateur.
Bref, entre autres problématiques que pose la notion de temps, une approche synthétisée de la théorie purée que SEYDI MOUHAMED EL CHEIKH a dégagé de cette complexe notion, ne peut ignorer la place essentielle de la spiritualité dans le temps ( partie 2) moins encore la différence entre le temps qui nous régit et celui avec lequel le Seigneur régit une portion de ses réalités (partie 3).
Moussa Fall.
