Le monde actuel s’essaie tant bien que mal à la mixité des métiers mais la nature humaine et l’environnement socio culturel reprend rapidement le dessus pour orienter le choix des métiers par rapport au genre. Ainsi, même si l’évolution des sociétés modernes prône la parfaite égalité des chances aussi bien à l’école que dans l’exercice des métiers, il convient d’observer que dans la pratique ce n’est pas toujours évident d’exercer la profession rêvée.
La nature propre du genre humain avec la parfaite distinction physique, mentale et psychologique de l’homme et de la femme impose déjà à la catégorisation des métiers.
En général, une femme est faible, fine, délicate, douce, belle avec ses courbes. Dans ses fonctions imposées par la nature elle est épouse et mère : elle reste la gardienne du foyer et elle porte et allaite ses enfants. Pour illustrer ses caractéristiques physiques : Le Prophète de l’Islam (PSL) ne disait-il pas de corriger son épouse avec une fleur. C’est tout un tableau de douceur et de délicatesse. Alors cette nature est-elle compatible avec les métiers tels ceux du Bâtiment, de l’Armée, du Transport Routier, …etc.
Bien-sûr, avec l’avènement des nouvelles technologies, la force physique devient un faible argument et une femme est tout aussi capable qu’un homme de soulever des poids lourds grâce à l’amélioration des machines. La pénibilité de ces métiers réside qu’ils s’exercent très souvent en extérieur et par tous les temps. Pour rester juste, l’employeur ne doit faire aucun traitement de faveur aux femmes. Il existe des jours et des moments de la vie d’une femme où elle devient incapable de faire son métier de maçon ou de garde du corps ou de transporteur routier correctement, n’est-ce pas ?
Et les hommes dans tout cela, leur nature est complémentaire à celles des femmes, dans la plupart des cas ils sont plus fort, plus costauds : soulever un sac de ciment sous un soleil de plomb ne leur fait pas peur. Actuellement, plus rien n’est imposé mais un homme doit-il choisir d’être dans les professions liées au bien-être de la Femme et de l’enfant tels que coiffeur et spécialiste en soin de beauté, puériculteurs, sage-femme etc. ?
Ces professions ne conviennent pas à sa nature d’homme. Ici, l’argument le plus évident nous vient de la hiérarchisation même de la société musulmane qui accorde l’exclusivité de la fonction d’Imam aux Hommes. De plus, les hommes doivent toujours se placer devant les femmes durant les prières et la promiscuité homme-femme n’est pas appréciée en Islam. Comment percevoir un spécialiste en beauté qui doit masser le visage ou le corps d’une femme ?Qu’en est-il d’un homme qui doit nettoyer une petite fille… ?
Difficile et pourtant l’homme en est capable, mais, doit-il le faire ?
Le débat est très riche concernant la séparation des métiers chez les hommes et les femmes. Les cas spécifiques sont également nombreux. Bien-sûr il existe des hommes gringalets, bien-sûr il existe des femmes rustres et pas du tout encline à la douceur. Ceux-ci lorsqu’ils choisissent leur métier tiennent forcément compte de leur nature physique et psychologique. Dans l’armée, les tests d’admission excluaient certains hommes car inaptes disait-on.
Le véritable débat ce n’est pas de dire que les hommes et les femmes sont capable d’exercer n’importe quelle profession mais doivent-il la pratiquer ? doivent-ils la choisir ? doit-on les laisser exercer librement ? A ce propos, l’exemple le plus illustratif sont les métiers d’Urologue et de Gynécologue. Paradoxalement, il existe autant de femmes urologues que d’hommes gynécologues et la plupart de leurs patients se disent extrêmement embarrassés de se dévêtir devant l’autre.
Pour finir, notre belle société prônant l’égalité des sexes, la mixité des métiers, la parité en tout, la démocratie, la liberté, n’est pas du tout prête à laisser les femmes demander en mariage aux hommes qu’elles désirent et alors… tout est remis en cause : C’est l’homme qui choisit et les femmes finalement se parent de tous leurs atours pour mériter la place d’épouse. Ainsi, elles doivent mettre toutes leurs qualités physiques et morales en avant. Elle doivent également rassurer, une fois mariée, qu’elles seront capables d’exercer leur profession de première Epouse-Mère, quel que soit le métier choisi.
Alors le débat est-il juste ?
SOPHIE THIAM
