Dans la soirée du mercredi 28 février, se jouait le quarts de finale de coupe de France, avec à l’affiche un classico PSG-OM. Ce match si particulier est à inscrire dans un contexte plutôt défavorable pour les marseillais. En effet, trois jours au paravent, le club de la capitale avait fini de dicter sa loi à son grand rival, au Parc des Princes avec à la clef un score sans appel de 3-0. Ce match de Coupe de la Ligue était donc l’occasion rêvée pour les phocéens de prendre leur revanche sur leur adversaire du soir. Il n’en a rien était tant le Paris Saint-Germain a surclassé l’Olympique de Marseille dans tous les compartiments du jeu. Aussi, faut-il le rappeler, cette rencontre intervenait au moment où les seuls vainqueurs français de la Ligue des Champions restait sur une disette de sept ans sans victoire face au PSG ; soit depuis que le milliardaire qatari Nasser El Khelaifi a pris les rênes du club de la capitale. Une éternité quand on connait la rivalité qui existe entre les deux clubs.
Le film du match :
Contrairement au match d’il y a trois jours en championnat où les joueurs de Rudi Garcia ont concédé l’ouverture du score dès la demi-heure de jeu, cette fois-ci Paris n’a ouvert le score que dans les temps additionnels de la première mi-temps par Di Maria sur un service de Draxler. L’expérimenté portier, Mandanda préféré à Pelé n’y a vu que du feu. Le pire scénario possible pour L’OM qui se serait bien contenté de regagner les vestiaires avec un score de parité à la pause. Comme si cela ne suffisait pas, Paris a doublé la mise dès le retour des vestiaires grâce à Di Maria qui s’est ainsi offert un doublé et par la même occasion son douzième but depuis le début de l’année. Un véritable coup de massue pour les coéquipiers de Luis Gustavo. L’absence de Neymar pour cause de blessure à la cheville et au cinquième métatarse ne s’est donc pas fait ressentir avec un Verrati à la baguette et un Di Maria des grands soirs. Celui-ci pourrait profiter du forfait de l’attaquant auriverde, acheté à 222 millions d’euro en provenance du Barça, pour avoir sa première titularisation face à son ancien club en l’occurrence l’ogre madrilène qui, du haut de ses douze trophées glanés en Ligue des Champions va essayer de sauver sa saison après son élimination en coupe d’Espagne et les quatorze points le séparant du F.C Barcelone en championnat. La seule fausse note dans cette partie pour les parisiens aura été la sortie sur blessure du jeune prodige Kylian Mbappé à la mi-temps de ce classico qui a des aires de déjà-vu car le match s’est terminé sur un score de 3 buts à 0 grâce notamment au but de l’inévitable Edinson Cavani toujours fidèle à sa réputation de renard des surfaces.
Evidemment, comme à chaque classico opposant les deux formations, il y a eu du chambrage. En fait, les supporters parisiens ont gratifié les quelques 400 marseillais présent au Parc de deux banderoles provocatrices mais surtout avec un brin d’humour. Sur l’une d’elles on pouvait lire : « Frappé par vos joueurs, volé par vos cagoles, à jamais des guignols ». Tandis que sur l’autre banderole était inscrite cette phrase : « Votre seule occasion de jouer un mercredi soir face à un grand d’Europe » pour rappeler ainsi aux marseillais leur absence en Ligue des Champions depuis 2014. Et comme si cela ne suffisait pas, c’était la même tonalité sur Twitter avec toujours cette petite pique lancée à l’endroit des supporters phocéens : « Merci pour votre passage dans la capitale, vous remontez sur Paris quand vous le souhaitez, vous serez bien accueillis. »
En somme, les parisiens n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère face à leur victime du soir aussi bien sur le terrain, dans les tribunes que sur les réseaux sociaux. Toutefois, il faudrait, pour eux, rééditer cette performance contre les joueurs de Zinédine Zidane le 06 mars pour espérer continuer l’aventure européenne et soulever la prestigieuse coupe aux longues oreilles. Pour le moment, la route reste encore longue.
Mouhamed Gueye El Cheikh
