Condamné à six ans de prison ferme et 138 milliards de FCFA d’amende par la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite à la suite d’un procès dont les irrégularités ont entachées l’ensemble de la procédure (limogeage en plein procès et par décret présidentiel d’un procureur devenu incontrôlable selon les mots du Garde de Sceaux et la fracassante démission d’un assesseur pour incompatibilité d’éthique et de déontologie avec le président de la Cour etc.) , Karim Wade est gracié par le président Macky Sall par décret numéro 2016-880 le 23 Juin 2016.
L’ancien ministre d’État, ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures de 2009 à 2012, s’envolera pour le Qatar dans la nuit du 23 au 24 Juin lequel les autorités ont pesé de tout leur poids pour obtenir la libération du fils d’Abdoulaye Wade.
Depuis cet exil au Qatar, Karim Wade ne cesse d’être au devant de la scène politique sénégalaise. Étant donné qu’il est le candidat du parti démocratique sénégalais (PDS) qui est le plus grand parti d’opposition au Sénégal.
Les libéraux font du retour de Karim Wade leur priorité et ce dernier n’est pas en reste puisqu’il a clairement affirmé dans une contribution qu’il a adressée aux participants du colloque international pour la paix organisé le Samedi 03 Mars 2018 à l’hôtel King Fahd Palace : « Je suis le candidat du peuple sénégalais aux élections présidentielles de 2019. »
Après cette déclaration fracassante les autorités qataries l’ont rappelé à l’ordre pour qu’il cesse toute activité pouvant nuire aux relations entre le Sénégal et le Qatar. Mais vu la détermination affichée par Karim, il sera très difficile pour le Qatar de le retenir. Reste à savoir si l’ex homme fort de la génération du concret osera remettre les pieds dans son pays natal pour en découdre avec le régime en place…
ALIOUNE ASSE SECK
