Sociétés et traditions

Musique Sénégalaise : la vulgarité au devant de la scène

Autrefois, surtout dans les années 80-90, la musique sénégalaise était au devant de la scène en Afrique avec de grands groupes comme les : Touré Kunda, Xalam II, Super étoile de Youssou Ndour, le Super Diamono d’Omar Pene, l’Orchestra Baobab, sans oublier Baba Maal, Ismaël Lo, Souleymane Faye  etc.

Tous ces artistes ont eu à briller en Afrique et un peu partout dans le monde sans pour autant avoir besoin de pervertir les populations. Les thèmes de leurs chansons étaient surtout basés sur le vécu quotidien des populations et surtout sur la conscientisation des masses.

Mais de nos jours, avec l’avènement d’une nouvelle génération d’artistes on constate de plus en plus que la perversion et la vulgarité ont pris le dessus sur les paroles sensées. Des chansons vulgaires, insensées, terre à terre, accompagnées de vidéos clip d’une obscénité inouïe où les danseuses n’ont rien à envier aux Streap-Teaseuses américaines! Tout cela avec la complicité de certains médias qui contribuent grandement à cette promotion de la médiocrité.

Actuellement dans le showbiz sénégalais pour avoir du Buzz il faut nécessairement faire dans l’obscénité. C’est pour cela qu’on voit des chansons insensées comme : « sa hein hein bi » de Sidy Diop, «sa  parara rippi moy sa parara »,  de Ndiolé et Waly Seck qui est entrain de battre tous les records de vue sur youtube et occuper le devant de la scène musicale sénégalaise.

A côté des « mbalaxamens »  il y a aussi certains rappeurs qui sont dans cette logique de dépravation des mœurs. A l’origine le rap est une musique qui  doit refléter les conditions de vie difficiles des masses populaires. C’est pour cela que les rappeurs de façon générale ont toujours été de grands contestataires. Ce qui fait dire à certains que les rappeurs sont les artistes les plus proches des populations. Car ces derniers sont pour la plupart issus du bas peuple. Cependant dans ce mouvement hip-hop, il y en qui veulent se comporter comme les américains en faisant des chansons et des vidéos qui sont contraires à la culture et aux traditions sénégalaises. Malheureusement ce sont ces derniers que les gens considèrent comme étant des stars. Les chaînes de télé qui font passer ces clips à l’écran n’ont même pas conscience des conséquences que cela peut avoir chez les jeunes qui copient souvent ces antis modèles.

Par ailleurs, le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) doit sévir en censurant purement et simplement ces vidéos clips indécents qui ne font que participer à cette déperdition généralisée qu’on est entrain de voir dans la société sénégalaise. Même le ministre de la culture chinois avait interdit en 2011 aux chaînes de télé chinoises de faire passer les clips américaines à la télé parce qu’ils ne sont pas conformes à la tradition chinoise. Les autorités chinoises ont interdits ces vidéos uniquement pour protéger leurs citoyens de cette agression culturelle occidentale. Au Sénégal ce sont ces mesures fortes qu’on doit prendre pour faire face à ce phénomène. Parce qu’au cas contraire ce sont surtout les enfants qui en paieront les pots cassés…

ALIOUNE ASSE SECK

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