Religions et spiritualité

La Bataille de Badr

Dans l’histoire de l’humanité, toutes les religions monothéistes ont eu du mal à s’imposer à leurs débuts. L’Islam qui sera sans conteste la première religion du monde d’ici 2050 de par son nombre de fidèles (plus de 2 milliards) selon les statistiques et recherches de l’ONU,  a connu des balbutiements difficiles dans un environnement miné par le paganisme. Ses premiers adeptes ont dû manier les armes pour défendre leur dignité et leur foi. Plusieurs épisodes de guerres sont évoqués dans l’évolution et l’expansion de la religion musulmane mais celle qui est la plus relatée dans l’histoire de par sa portée mystico- symbolique est sans conteste la bataille de Badr.

Badr est situé entre la Mecque et Médine, sur les côtes de la mer rouge  et fut un carrefour commercial très important dans l’Arabie ancienne. C’était un important point d’eau très connu des caravaniers qui faisaient la navette entre la Mecque, Médine, la Syrie et l’Irak pendant l’automne.

Lorsque le prophète  Seydi  Ahmad (psl) eut la révélation et l’injonction divine d’appeler l’humanité à l’Islam, lui et ses compagnons de la première heure subirent des persécutions et des spoliations de la part des païens de la Mecque. Cette situation douloureuse les poussa à l’exil à Yathrib, l’actuelle Médine, en 622 du calendrier grégorien. Deux ans plus tard, en 624 ( après Jésus Christ), le prophète apprit l’existence d’une caravane  marchande dirigée par le qurayshite Abu Sufyan,  partie de la Mecque en direction de la Syrie et financée en grande partie par les revenus tirés de la spoliation  des musulmans contraints à l’exil pour sauver leur vie et leur foi. Ces derniers, fuyant les persécutions des mecquois, avaient tout laissé derrière eux et se sont retrouvés à Médine  dans un total dénouement. Ils étaient donc dans une logique parfaite de droit de vouloir récupérer leurs biens  en interceptant la caravane. C’est dans ce contexte qu’a eu lieu la célèbre bataille de Badr, le 17 du mois de ramadan de l’an 2 de l’hégire (624 après Jésus Christ)  qui coïncida avec un jour de  vendredi.

Dans une logique militaire de guerre, la bataille était inéquitable car les musulmans du nombre de trois cent treize(313) devaient affronter une armée de trois mille (3000) païens. Le dénouement de cette guerre contre toute attente fut à l’avantage de la minorité musulmane qui a réussi à anéantir la majorité polythéiste mecquoise et à s’approprier les richesses que transportait la caravane. Cette inégalité d’hommes entre les deux camps adverses et l’issue du combat continue de susciter l’étonnement. Le saint homme Cheikh Ahmad Tijane Sy Al Makhtoum (rta) disait de la bataille de Badr que ce fut le moyen pour Dieu de « tester le courage physique du prophète ». L’aspect symbolique  principal de Badr c’est le courage et la détermination dont ont fait l’objet les premiers compagnons du prophète Seydi Ahmad (psl). Il était difficile à l’époque de croire au prophète et d’accepter le principe de l’unicité divine que prônait l’Islam, vu l’environnement religieux de l’Arabie, le contexte culturel et sociétal car il faut souligner que l’exil à Yathrib a marqué aussi la cassure de certaines familles constituées aussi bien de musulmans que de païens. Par leur courage, leur détermination et surtout leur confiance indéfectible en Allah (swt), les compagnons du prophète ont abandonné familles et  richesses, et avec Seydi Ahmad (psl) et dans leur « apparente minorité », ils ont combattu et gagné une bataille, qui, dans la vision simpliste du monde chahada (terrestre), paraissait déloyale. C’est ce qui apparait dans le Coran, à la sourate 3,  Al Imran (La famille d’Imran),  verset 123 : « Allah vous a donné la victoire, à Badr,  alors que vous étiez humiliés… »

« Une apparente minorité » de trois cent treize (313) personnes dans l’histoire de la religion musulmane a combattu et vaincu une équipée idolâtre de trois mille (3000) personnes. Cela doit  pousser à une réflexion hautement approfondie sur le côté mystique qu’a été Badr et le Coran y revient amplement dans plusieurs sourates. Dans la sourate 8,  Al Anfal (Le Butin) verset 12,  il y est fait état de l’aide que reçurent les musulmans de la part d’Allah en ces termes : « Et ton Seigneur révéla aux anges : Je suis avec vous : affermissez donc les croyants. Je vais jeter l’effroi dans les cœurs des mécréants. Frappez donc au-dessus des cous et frappez-les sur tous les bouts des doigts ». Les anges ont donc été de la bataille ;  ce qui donne une autre réalité cachée aux évènements. Dans ses enseignements, le témoin de l’histoire sainte,  Mawlaya Seydi Mouhamed El Cheikh nous édifie sur certains détails méconnus de la bataille de Badr. Effectivement, les musulmans ont reçu de l’aide du monde invisible. Le Khoutboul Akhtaboul Kabir nous informe  que le cortège venu de ghayb (monde invisible) a été dirigé par le Grand Pôle Caché Mawlaya Cheikh Ahmad Tijane Chérif (rta) lui-même. Cette escorte de l’invisible se composait d’anges, des grands pôles secoureurs, de saints que le Khoutboul Akhtaboul Kabir avait pris soin de sélectionner lui-même à alamul arwah (le monde des âmes ) et qui étaient au nombre de trois cent cinquante un (351) parmi les âmes qui psalmodiaient le superlatif absolu (salatul fatiha).Comme à l’accoutumée,  avant chaque bataille, les compagnons du prophète lui avaient construit le matin même une petite hutte en paille pour abri provisoire d’une capacité de juste trois personnes. Les gardes formaient trois rangées qui entouraient la case ; la première faction se mettait à genoux, la deuxième était toujours debout et la troisième se tenait sur des pierres. C’est de cette manière que les compagnons du prophète protégeaient sa hutte avant le début de chaque combat, de telle sorte qu’il était difficilement accessible pour quiconque voulait attenter à sa vie. Ce cortège céleste, descendu du ciel aux environs de onze heures, n’était pas venu sauver les musulmans qui étaient tous promis au paradis (sauf le futur assassin de Seydina Alioune) mais plutôt récupérer leur grade spirituel : Mawlaya Cheikh celui de khatmiya (intermédiaire entre le prophète et tous les saints et par delà toutes les créatures) et de katmiya (intermédiaire entre le prophète Seydi Ahmad et les autres prophètes), d’autres saints sont venus s’approprier leur galon de pôle secoureur suprême, de pôle de l’époque et autres distinctions encore.  La bataille a commencé à 12h21  et Mawlaya Cheikh et sa délégation comme prévu, s’était fondu dans la djellaba du prophète à l’exception des anges et  d’un des grands pôles secoureurs qui a préféré prendre son aspect humain pour combattre physiquement et garder un signe corporel de Badr. Les anges quant à eux, fracassaient les idolâtres mecquois les uns contre les autres, ce qui a facilité la tâche aux musulmans. Soixante dix des généraux polythéistes furent capturés à la fin de la bataille et aucun d’entre eux n’a été tué ou maltraité, au contraire ceux d’entre eux qui ne savaient pas lire furent instruits et ceux qui avaient déjà des capacités de lecture ont obtenu leur liberté en transmettant leur savoir à dix personnes. Ainsi donc fut la haqiqa (réalité cachée) de Badr jamais racontée jusque là.

Pour les détracteurs de l’Islam et du prophète qui trouvent toujours le moyen, par  mauvaise foi, de traiter la religion musulmane de violente et d’archaïque, Seydi Ahmad (psl) n’a pas eu besoin de traité, comme c’est le cas actuellement avec la convention de Genève relative aux prisonniers de guerre, pour protéger et bien traiter ces derniers. Le monde musulman doit respect et égard au prophète et à ceux qui ont sacrifié leur vie pour que flotte le flambeau de l’Islam.

DESK RELIGION ET SPIRITUALIE

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