Religions et spiritualité

Les dessous ou faces cachées de la révélation sur la réalité du prophète :

      L’histoire de la révélation sur le Prophète Mouhammad (saws) a depuis toujours été le domaine de prédilection des savants musulmans tant les avis sur la question sont divergents. Ainsi, pour mieux appréhender ce thème, il sera question, tout d’abord, de commencer par faire un état des lieux des connaissances de la Ouma à ce sujet. Ensuite, il s’agira de montrer les limites de ces perceptions sur la révélation. En dernier lieu, nous essayerons de montrer le paradoxe qui existe dans cette forme de discours qui tend à décrire Seydi Ahmad (saw) comme un simple homme, illettré, qui n’a eu connaissance de sa mission et des réalités divines qu’à l’âge de 40 ans et dont Djibril (as) est le maitre.

       Selon la tradition islamique, le prophète (saws) eut la révélation lors d’une de ses retraites par l’entremise de l’Ange Gabriel (as). Celui-ci, lui est venu la nuit communément appelée Nuit de la Destinée et lui a demandé de lire les premiers versets de la Sourat 96 al ‘Alaq (L’Adhérence). Le Prophète rétorqua en lui signifiant plus d’une fois qu’il ne savait pas lire. Puis, il se mit à réciter le verset en question après que l’Ange Gabriel (as) l’ait secoué. C’est à la suite de cette rencontre tumultueuse que Seydi Ahmad (saws) commença à prêcher afin que les idolâtres mecquois délaissent leurs divinités pour se conformer aux préceptes de cette nouvelle religion qui allait écrire ses lettres de noblesse dans cette partie de l’Arabie. 

       Toutefois, lorsqu’on interroge Seydi Mouhamed El Cheikh, la révélation dont le prophète (saws) a été le dépositaire prend une toute autre tonalité. Il nous révèle la version qui reste inconnue des férus de connaissances livresques. En effet, Seydi Mouhamed El Cheikh prend à contrepied une grande partie de ce qui a été raconté sur le sujet. Il révèle que Seydi Ahmad (saw) n’a pas reçu la révélation sous la contrainte ou sous une quelconque violence physique de l’Ange Gabriel (as) comme on le prétend si souvent. Lors de cette nuit, ce dernier s’est présenté au Prophète tenant une étoffe de couleur verte sur laquelle étaient inscrits les premiers versets de la Sourat 96 Al ‘Alaq en couleur blanche. L’adepte de la Réalité Ahmadienne se posera certainement la question à savoir où était Mawlaya Cheikh dans tout cela, lui qui est le Khatmiya du Prophète, c’est-à-dire son antichambre ou intermédiaire. En réalité, Cheikhou Tidjani avait pris la forme d’une étoffe de par ses miracles dont lui seul en a le secret.

Le fait que Seydi Ahmad (saws) ne puisse pas lire les écritures s’explique par la présence d’une lumière intense sur ladite étoffe ; ce qui l’a ébloui un moment. Il est aussi important de rappeler que les grands Pôles Secoureurs (Ahktab) étaient aussi présents pour l’occasion, eux qui représentent l’entourage mystique du prophète et sa famille spirituelle.

Et à Seydi Mouhamed El Cheikh d’ajouter que l’endroit où s’est faite la révélation a été par la suite intégré dans la liste des patrimoines du monde ésotérique. Ainsi, chaque année, à la neuvième nuit du mois de Muharram (1er mois du calendrier musulman), communément appelé Achoura, les Elus de Dieu s’y retrouvent pour consigner dans leur manuel annuel tout ce qui devrait se passé au cours de l’année. Ce rassemblement est plus connu sous le nom de Diwânoul Qirâ (réunion de hira).

       En sus, le voile sur la relation entre le prophète et L’ange Gabriel (as) mérite d’être levé. A ceux qui pensent que Seydi Ahmad (saw) fut l’élève de Djibril (as), nous disons que la réalité est toute autre. En effet, c’est dans le souci de permettre aux contemporains de la révélation de saisir l’essence du message qui leur est destiné que Le Tout Puissant, le meilleur des metteurs en scène, a fait que le Coran soit délivré par le biais de l’Ange de la révélation. A ce titre, lorsqu’on s’intéresse aux Hadithoul Qoudsiy qui sont des paroles de Dieu, ne faisant pas partie du Coran, directement transmises à Seydi Ahmad (saw) sans l’intervention de Djibril (as) on se rend compte que ce dernier ne sert que d’intermédiaire et que son intervention dans le processus de révélation n’est pas indispensable. Selon Seydi Mouhamed El Cheikh, il existe, en effet, des voies de communication directes entre Dieu et son Messager. Et il en est de même avec Mawlaya Cheikh Ahmada At Tidjani ainsi que des Grands Pôles Secoureurs. On parle dès lors de Qoudousiyaate.

       Aussi, le Père Spirituel de Cheikh Tidjâni (rta) avait toujours eu connaissance et de l’existence du Coran et de sa qualité de Messager de Dieu. Mais ceci reste confiné dans les secrets de    sa véritable réalité (hakhikhatoul Mouhammadiya) que seuls quelques rares initiés maitrisent. Une réalité qui stipule que le Prophète (saws) est la première créature que l’Omnipotent a créé à partir de sa propre lumière. Pour nous en convaincre, nous pouvons nous référer aux enseignements de Seydil Hadji Malick Sy (rat) qui disait : «Lorsque Allah eu la volonté de procéder à la création, Il prit de sa propre lumière un brin de celle-ci pour en créer le Prophète ». Ce qui lui a valu d’essuyer des critiques de la part de certains qui niaient une pareille probabilité.

       Encore, faudrait-il rappeler que le dernier des Messagers est caractérisé par une grandeur incommensurable, ce qui fait de lui quelqu’un d’hors pair. Comme en atteste, d’ailleurs, la réalité du verset 20 de la Sourat 59 Al Hachri : « Si nous avions fait descendre ce Coran sur une montagne, tu l’aurais vu s’humilier et se fendre par crainte d’Allah. Et ces paraboles nous les citons aux gens afin qu’ils réfléchissent. » Ceci témoigne du fait que Seydi Ahmad (saw) soit tout sauf un simple homme comme d’aucuns le prétendent.

       Pour ce qui est du prétendu illettrisme du Prophète Mouhammad (saws), quelques questions mériteraient d’être posées à savoir comment la source de toutes les connaissances pourrait être un illettré. Aussi, se peut-il que le professeur par excellence des universités célestes soit un illettré ? Vous conviendrez avec nous qu’il serait paradoxal de répondre par l’affirmatif. En réalité, il est important de rappeler que le Prophète a été formé bien avant sa venue sur terre. Et ceci dans les universités célestes où Allah (swt) est le Professeur par excellence. Et même si nous admettons qu’il ne pouvait pas lire, est-ce que mémoriser et maitriser les 28 lettres de l’alphabet arabe que même les non-arabes parviennent à mémoriser sans grande difficulté lui aurait posé problème ? Pas du tout ! En fait, de par son éloquence, si Seydi Ahmad s’était mis à lire et à écrire ses détracteurs auraient prétendu que le Coran venait de lui et que c’est lui et lui seul qui en est l’auteur. 

Desk Religion & Spiritualité

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