Religions et spiritualité

Le shirk ou association

L’association ou shirk renvoie à la fois au polythéisme et à l’idolâtrie. La spiritualité ayant toujours été une préoccupation dans l’évolution de l’humanité, l’homme préhistorique dans sa recherche du divin s’est accommodé de statuettes et de rites qui l’ont propulsé dans un monde rythmé d’offrandes, de chants et de rituels animistes. Ces pratiques ne sont toujours pas révolues de nos jours et continuent de régir la vie de bon nombre de personnes partout dans le monde. Dans l’histoire du monothéisme, tous les prophètes, depuis Adam (asw) jusqu’à Seydi Ahmad (saw), ont professé et appelé à l’unicité d’Allah (swt). Ils se sont tous confrontés à l’idolâtrie et ont eu du mal à répandre l’idée d’une divinité unique dans des sociétés associationnistes.
Le shirk en islam, en terme simple, consiste à associer d’autres dieux à Allah (swt) et à leur accorder l’adoration qui ne devrait être due qu’à Dieu seul. Le monothéisme s’opposant au polythéisme, dans la religion islamique, l’association est incompatible avec la vie du musulman et il est considéré comme le péché le plus grand. La profession de foi en islam exclu de facto l’idolâtrie car il s’agit de témoigner « qu’il n’y a de divinité si ce n’est Allah et Mouhammad est l’envoyé de Dieu ». L’islam distingue deux sortes d’associations : l’association majeure et l’association mineure.
L’association majeure n’est rien d’autre que de l’idolâtrie dans la mesure où il s’agit pour quelqu’un d’adorer quelque chose ou quelqu’un d’autre qu’Allah (swt) comme étant son créateur, son sauveur. Dans la sourate 5 (Al-Ma-idah, la table servie), Allah (swt) dit au verset 76 : « Adorez-vous, au lieu d’Allah, ce qui n’a le pouvoir de vous faire ni le mal ni le bien ?… ». Cette sourate date de l’époque médinoise mais elle est toujours d’actualité. L’homme d’autrefois comme celui d’aujourd’hui, bien que se disant monothéiste, a parfois tendance à croire aux pouvoirs de ses amulettes et statuettes et à leur consacrer une importance de l’ordre du divin.
L’association mineure est le fait qu’une personne œuvre non pas pour la face d’Allah (swt) mais pour que d’autres remarquent son geste afin d’avoir une bonne pensée et de bonnes paroles de la part de ces personnes. Imam Ahmad rapporte qu’un jour, le prophète Seydi Ahmad (saw), s’adressant à ses compagnons, leur demanda : « voulez-vous que je vous dise ce que je crains le plus pour vous en dehors de la venue du faux messie ? » ; ses compagnons répondirent : « oui, Ô messager d’Allah ». Le prophète leur dit alors : « c’est lorsqu’un homme se lève pour prier et qu’il l’embellie lorsqu’il remarque que quelqu’un le regarde »
Dieu étant au début et à la fin de toute chose, pour le croyant musulman, on peut parler de shirk à l’heure actuelle, lorsqu’une personne refuse le décret divin. Il s’agira alors pour cette personne de porter des jugements qui n’ont rien de positifs sur des gens. L’association donc de nos jours ne porte plus seulement sur le fait d’adorer plusieurs divinités. Le musulman doit donner à Allah (swt) toute sa place qu’Il a dans son existence, faire le contraire serait du shirk. Allah (swt) accorde beaucoup d’importance à la reconnaissance et à la gratitude. Il le mentionne d’ailleurs dans le Coran à la sourate 2 intitulé Al Baqara (La Vache), dans le verset 152, par ces propos : « Souvenez-vous de Moi donc, je vous récompenserai. Remerciez-Moi et ne soyez pas ingrats envers Moi ». Etre reconnaissant envers Allah (swt) et se souvenir de Lui empêche l’égarement. Le fait d’accorder à quelqu’un un grade spirituel qu’il n’a pas, reviendrait à le placer dans un cadre qui n’est pas le sien, et par conséquent à faire du shirk. Dans la haqiqa, Dieu a son gouvernement (la hadaratul ilahiya) dirigé par le prophète Seydi Ahmad (saw) et qui se réunit chaque jeudi soir. Sans rentrer dans l’organisation de cette assemblée céleste qui ne regroupe que des privilégiés, nous constatons qu’Allah (swt) a ses rapprochés à qui Il confie certaines missions relevant de sa royauté. L’association reviendrait à classer quelqu’un dans cet environnement gravitant autour d’Allah alors qu’en réalité il n’en fait pas partie. Il est nécessaire donc pour qui chercherait à parfaire son éducation spirituelle de ne pas s’affilier à un soit disant guide qui évolue en dehors des sentiers d’Allah (swt), ceci pour éviter de tomber dans le shirk à tout point de vue.
L’acte d’association dans la religion musulmane a souvent été perçu au premier degré, dans le sens où pour plusieurs musulmans, c’est le fait de chercher et d’adorer d’autres divinités en dehors d’Allah (swt) l’Unique. C’est dans ce contexte que plusieurs soufis ont perdu la vie parce-que non compris à leur époque du fait de la philosophie spirituelle qu’ils incarnaient et de la perception qu’ils avaient de la divinité. Le Pôle des saints, Mawlaya Cheikhou Tijane (rta) préconise pour tout musulman qui ne voudrait pas tomber dans le shirk, de chercher un guide spirituel digne de ce nom car l’accès direct à Allah (swt) est une utopie. Nul ne peut prétendre percer les mystères de Dieu (swt) sans passer par le prophète Seydi Ahmad (saw) et Seydi Ahmad (saw) lui-même est impénétrable pour celui qui ignore la grandeur de Mawlaya Cheikh Ahmad Tijane Chérif (rta).

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