Politique

Nouvelle-Calédonie: dernière ligne droite avant le référendum historique sur l’indépendance

La Nouvelle-Calédonie, petit territoire stratégique de 270.000 habitants dans le Pacifique, doit décider dimanche lors d’un référendum d’autodétermination historique si elle reste française, scénario le plus probable, ou si elle choisit l’indépendance.

Près de 175.000 électeurs de cet archipel français depuis 1853 et disposant d’importantes réserves de nickel devront dire s’ils veulent “que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante”.

Emmanuel Macron fera une déclaration télévisée à 13H00 dimanche (23H00 heures locales) à l’issue de la proclamation du résultat, attendue peu auparavant, a indiqué vendredi l’Elysée.

“Je ne prendrai pas parti dans ce référendum”, avait déclaré le Président en mai lors de sa visite à Nouméa, soucieux de ne pas s’immiscer dans la campagne, ajoutant toutefois que “la France serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie”.

Dans Nouméa et ses alentours, qui concentrent les deux tiers de la population, l’imminence de l’échéance électorale, scrutée de près 18.000 km plus loin à Paris, est dans l’ensemble peu visible.

A quelques heures du scrutin, quelques partisans de l’indépendance ont donné de la voix vendredi le long des plages, à bord d’une vingtaine de voitures et agitant le drapeau kanak aux cris de “Kanaky”.

A la sortie de la ville, le long de la route menant vers le Nord, le drapeau kanak a également fleuri. Sur un pont, une vingtaine de Kanak étaient rassemblés avec drapeaux corse et kanak, salués par des klaxons.

Dans le camp non indépendantiste, le drapeau français est quasi inexistant, même si vendredi, au moins un automobiliste le brandissait à Nouméa. Des “non” tricolores ont été dessinés à la craie sur la route vers le Nord.

Les sondages prédisent la victoire du non dans une fourchette de 63 à 75%. Les Kanak, dont la tendance radicale a appelé à boycotter le scrutin, représentent moins de 50% de l’électorat. Et tous ne sont pas indépendantistes. A Ouvéa, Marc Gnipate, un retraité de 62 ans, se dit “pas certain qu’on ait tous les atouts pour se gérer”. A Nouméa, Marceline Bolo, femme au foyer, estime qu'”on a tout avec la France: les écoles, les hôpitaux…”

Trois partis défendent le maintien dans la France, Calédonie ensemble (droite modérée), le Rassemblement LR et les Républicains calédoniens. Ils mettent en avant la protection de la France, le passeport européen, le système éducatif ou encore les 1,3 milliard d’euros d’aides annuelles de la France.

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