Twitter et Facebook ont accusé Pékin de soutenir une campagne sur les réseaux sociaux pour discréditer la mobilisation en faveur de réformes démocratiques à Hong Kong et semer la zizanie dans l’ex-colonie britannique.
Les deux géants technologiques américains ont annoncé lundi avoir suspendu près de mille comptes actifs liés à cette campagne, Twitter précisant avoir aussi fermé 200.000 autres comptes avant qu’ils ne soient réellement actifs.
“Ces comptes cherchaient délibérément et spécifiquement à semer la discorde politique à Hong Kong et notamment à saper la légitimité et les positions politiques du mouvement de protestation sur le terrain”, a expliqué Twitter à propos des comptes actifs suspendus.
Facebook a précisé que certaines publications des comptes suspendus comparaient les manifestants hongkongais aux combattants du groupe islamiste Etat islamique, les qualifiant de “cafards” et leur attribuant de soi-disant projets de meurtres au moyen de lance-pierres.
Région semi-autonome du sud de la Chine, Hong Kong traverse depuis juin sa plus grave crise politique avec des manifestations et autres actions presque quotidiennes pour demander davantage de libertés.