Les responsables de l’UE ont appelé Londres mercredi à ne “pas faire semblant de négocier” pour éviter un divorce brutal du Royaume-Uni avec l’UE, prévenant les eurosceptiques britanniques qu’ils devraient rendre des comptes à leurs concitoyens.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a mis en garde contre “le risque d’un +no deal+ qui reste très réel”, lors d’une séance plénière au Parlement européen à Strasbourg.
“Ce sera peut-être le choix du gouvernement du Royaume-Uni, mais ce ne sera jamais le choix de l’Union européenne”, a dit M. Juncker, régulièrement interrompu par les huées des eurodéputés britanniques pro-Brexit, qu’il a salués ironiquement comme ses “fans”.
Ceux-ci ont aussi eu droit à une mise en garde du négociateur en chef de l’UE pour le Brexit, Michel Barnier, qui les a prévenus qu’ils devraient “rendre des comptes aux citoyens” de leur pays. “Les citoyens britanniques, comme les autres citoyens européens, ont droit à la vérité sur les conséquences du Brexit, toutes les conséquences qui sont beaucoup plus graves (…) que vous ne voulez bien le dire”, a lancé M. Barnier.
A six semaines de la date prévue pour le divorce, le 31 octobre, “il ne s’agit certainement pas de faire semblant de négocier”, a-t-il aussi averti, une critique voilée de Boris Johnson, accusé dans son pays de manquer de sérieux dans les discussions.