Religions et spiritualité

Tout ce qu’il faut savoir sur l’enfer afin d’éviter ses châtiments

       Très souvent dans le Coran, Dieu incite les hommes et les djinns, à se préserver de l’enfer : lieu de correction qui lui sert à punir les mécréants une fois dans l’au-delà. Mais les créatures ont-elles vraiment saisi ce qu’est la géhenne et se sont-elles réellement interrogées sur ses futurs habitants? Les gens sont souvent de nature insouciante et ne se focalisent que sur le côté clément du Seigneur puisqu’il se dit « Indulgent et Très Miséricordieux  » ; oubliant qu’il se qualifie également « de dur en punition ». Ses deux caractères renvoient respectivement à sa capacité à pardonner à son serviteur quand celui-ci outrepasse Ses règles mais également à l’âpreté et à la froideur dont Il fait montre lorsqu’Il châtie un pécheur. Une autre erreur que font aussi certains, c’est de penser que le châtiment de l’enfer est uniquement réservé aux mécréants ; c’est-à-dire aux dénégateurs de l’islam et de la révélation faite sur le Prophète (psl) à travers le Coran. Pourtant, on peut bel et bien être un dénégateur tout en étant croyant, nier peut en effet, renvoyer à plusieurs choses.

Cette menace ne concerne par conséquent, pas seulement les infidèles et il serait hasardeux de ne faire aucun effort et de croire qu’on sera épargné par la sentence juste parce – qu’on se dit musulman. Dieu n’a cessé d’avertir et d’informer les peuples des hommes et des djinns sur ce qui peut advenir d’eux  après la mort, en l’occurrence leur entrée au paradis ou en enfer. Deux lieux qui s’opposent par ceux qui y demeureront. Le premier, un endroit de délice, est réservé aux pieux qui ont su être sur la voie tracée par notre Créateur et le second, un lieu de supplice destiné aux damnés qui s’étaient écartés de cette voie lorsqu’ils étaient sur terre. S’agissant de cet endroit le Seigneur nous a informés, par rapport à ce qui lui servira de combustible notamment en ce verset : « …parez-vous donc contre le feu qu’alimenteront les hommes et les pierres, lequel est réservé aux infidèles » (s.2 ; v.24).

Dieu fait ici référence à ceux qui disent du Coran qu’il a été falsifié, en leur posant le défit de produire ne serait – ce qu’une sourate comparable à celles présentent dans ce livre sacré, en précisant un peu plus haut à ces contestataires : «Si vous avez un doute sur ce que Nous avons révélé à Notre Serviteur, tâchez donc de produire une sourate semblable et appelez vos témoins, (les idoles) que vous adorez en dehors d’Allah, si vous êtes véridiques ; Si vous n’y parvenez pas et, à coup sûr, vous n’y parviendrez jamais, parez-vous donc contre le feu qu’alimenteront les hommes et les pierres, lequel est réservé aux infidèles » (s.2 ; v.23 et 24). Dans ces deux versets, Allah, exalté soit-Il, alerte en plus des contradicteurs du livre sacré, c’est-à-dire les mécréants, les individus qui n’alignent pas leurs agissements à Ses lois, mais aussi les personnes sans volonté dans la pratique des observances religieuses. Il invite ainsi les individus à éviter la géhenne en suivant sa prescription ; le cas contraire, ils seront jetés dans les profondeurs des flammes et ce sera à leur corps d’attiser ce feu bouillonnant, comme Il le stipule en ces termes « parez-vous donc contre  le feu qu’alimenteront les hommes et les pierres ».

La dimension spirituelle souhaitée reste, cependant, celle où la personne s’adonne à suivre les exhortations seigneuriales, indépendamment de la crainte d’une pénitence quelconque ; où par désir d’une récompense ultime ; mais par devoir d’adorer son Créateur. A ce titre, Dieu dit « Je n’ai crée les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent » (s.51 ; v.56).

         Pour en venir un peu sur l’histoire de l’enfer, une anecdote qui remonte à l’époque du prophète Adam (as), racontée par l’imam Al Mahdi Seydi Mouhamed El Cheikh, peut nous édifier sur la terreur de ce lieu. Il s’agit là de l’origine même du feu ainsi que des énergies minières présentent sur notre planète. Ainsi, quand Adam s’enquit, auprès de son Seigneur, sur la puissance de la géhenne afin de pouvoir en bénéficier pour usages personnels, pour la cuisson de ses aliments surtout, Dieu le mit en rapport avec l’ange Djibril (as). Celui-ci demanda à Adam la quantité dont il aura besoin à cet effet et à Adam de lui dire qu’une braise à la taille d’une datte suffirait. Mais Djibril lui rétorqua qu’une braise de ce calibre, aspirerait toute eau qui se trouve sur terre. En d’autres termes, déposer une pareille toison absorberait aussi bien les mers, marais, océans que les nappes souterraines en présence, mais également  les nuages au ciel de sorte qu’il ne soit plus possible de pleuvoir sur terre.

Suite à cette réponse, Adam dit à l’ange Djibril de lui emmener donc une braise à la dimension d’une moitié d’une datte. Mais ce dernier lui apprit qu’une semblable toison aura comme conséquence sur terre la destruction de tout ce qui est végétation du fait de son ardeur. En réaction à cela, Adam sollicita alors le conseil de Djibril par rapport à la quantité de braise nécessaire pour satisfaire son besoin en feu, sans altérer son environnement. Alors Djibril lui suggéra de lui apporter une toison à la taille d’un dixième (1/10) d’un grain de sable. Mais quand Djibril emmena cette braise, celle-ci malgré sa petitesse, explosa quand elle fut déposée au sol, avant de transpercer les profondeurs de la terre, brulant ou faisant fondre tout sur son passage, pour regagner la géhenne qui se trouve à la 7 ème terre. Djibril dit à Adam, alors abasourdi, qu’il pouvait dorénavant avoir accès au feu grâce à l’ardeur laissée par ce minuscule grain. C’est d’ailleurs en conséquence de cette percée de cette toute petite graine en provenance des feux de l’enfer que nous avons aujourd’hui sur terre des matières comme l’étain, les corps produisant des décharges électriques tels le silex ou certains bois, les volcans avec leur éruption et leur lave à la chaleur torride.

Egalement, c’est grâce au passage de ce grain que nous avons le pétrole avec tout ce qu’il représente aujourd’hui en termes de richesse, mais aussi l’électricité présente dans l’eau. Dieu nous démontre ainsi sa puissance à faire jaillir le bien du mal. Cette présence d’une particule de la géhenne qui de nature est destinée au châtiment divin, est aujourd’hui la source de beaucoup de richesse. Ce qui renvoie encore une fois au caractère à la fois clément et répressif du Créateur. D’où la nécessité de se conformer aux préceptes divins pour se préserver de la punition de l’enfer, un feu fait de goudron et d’étain, mais aussi pour se prémunir de la traversée du pont de Siraat constitué d’un fil aussi ténu que tumultueux. Sans omettre le châtiment de la tombe qui est d’autant plus redoutable car imaginé que la personne sera ligotée et livrée à des anges d’une force insoupçonnée. Il est donc important de ne pas dormir sur ses lauriers et croire qu’il suffit de faire le récital du Coran à un mort, de formuler des prières à son endroit ou de lui faire des témoignages positifs, pour qu’il soit exempté de punition.

A cet effet, jamais de mauvais témoignages ne sont faits sur une personne morte, fut-elle un être exécrable. Et le prophète (psl) nous avait proscrit de réciter le Coran pour un défunt qui, de son vivant, ne récitait ou n’accordait pas d’intérêt pour ce livre sacré. Mais les gens ne prêtent pas attention à ce hadith et lisent le Coran en l’honneur d’un mort sans se soucier de comment il était vis-à-vis du livre saint. Ils ont d’ailleurs fini de faire de cette pratique un commerce en payant pour que des étrangers viennent lire le Coran pour la personne décédée. Dieu est, cependant, un Seigneur juste et vigilent qui depuis la naissance de l’individu jusqu’à son dernier souffle, déroule une vidéo pour filmer le cours de sa vie généralement à son insu  et « ni somnolence ni sommeil ne le saisissent » (s.2 ; v.255). C’est d’ailleurs ce film qui lui servira de témoin et non sa propre personne ou les autres. Sauf que les gens font souvent tardivement une prise de conscience et se mettent à regretter au moment de rendre l’âme et qu’ils sont mis face à leurs mauvaises actions. Encore, beaucoup ont fini d’apparenter la dévotion à la vieillesse et la jeunesse devrait pour eux être synonyme de débauche.

Ils pensent en sus, qu’il faudrait attendre de vieillir pour s’intéresser à la religion, or, le Seigneur n’est plus réceptif à ce moment là. Tant de croyances et de pratiquent altèrent, en effet, une vision sur l’importance d’une vie pleine d’adoration. D’aucuns croient que les prières et la générosité de Dieu suffiront à leur rédemption, alors que la clémence divine est basée sur la volonté de la personne. Certains par exemple n’ont pas saisi qu’il ne suffit pas de mourir pendant le mois sacré du ramadan pour prétendre au salut à moins que la personne n’ait vécu une existence pieuse. Une remise en question s’impose donc pour ceux qui s’écartent du sentier d’Allah avant qu’il ne soit trop tard et qu’il ne restera plus que le regret et l’envie éprouvée à l’endroit de ceux qui avaient fait de leur Créateur, le socle de leur existence.

Related posts

L’âme et l’entité charnelle (nafs)

admin

Fass Ngom : Résumé de la Tournée Nationale 2018

admin

Akhirou zaman, pourquoi la tijaniya ?

admin
Chargement....
error: Waladounyati - Contenu protégé !