Les mystères qui se cachent derrière la gazelle qui accompagnait le vénéré Mawlaya Cheikh Ahmada Tidjani ont toujours tenu en haleine le monde entier, en particulier les disciples de la Tariqa Tidjania. De polémiques en polémiques, certains sont même allés jusqu’à qualifier la gazelle de Djinn. D’autres la taxent de simple animal qui accompagnait son maître. Pour éclairer notre lanterne sur ce sujet, Mawlaya Seydi Mohamed El Cheikh a assouvi notre soif en nous donnant des enseignements jamais révélés sur l’histoire réelle qui se cache derrière cette gazelle mystérieuse.
Pour mieux comprendre l’histoire de la fameuse gazelle, il faut ouvrir une parenthèse et remonter à trois disciples de Mawlaya Cheikh Ahmada Tidjani qui avaient une particularité sur la concrétisation de leurs rêves ou visions nocturnes.
Un jour, pendant que Mawlaya Cheikh discutait avec ses disciples, il leur dit : « Voici trois de mes disciples pour qui il faut s’abstenir d’interpréter leurs rêves car tout ce qu’ils voient en songe ou en vision est une réalité. Il s’agit de Seydil Arbiya, de Mohamed Damrawiyou et de Seydi Harazim. Seulement pour le cas particulier de Seydi Harazim , son rêve se réalise juste au moment où il le raconte ». C’est à partir de ce moment que ces trois disciples n’ont plus hésité à raconter à leur entourage et à haute voix leurs rêves qui, chacun, était une information crédible venant de ghayb.
Ainsi, un jour, juste après la clôture de la séance de hadaratoul jumuah dans le désert, Seydi Harazim s’approcha de Mawlaya Cheikh alors âgé de 76 ans pour lui raconter un rêve. Il dit à son vénéré guide: « J’ai eu un nouveau rêve et dans ce dernier, le Prophète seydi Ahmad était accompagné d’une lumière splendide. Le prophète était derrière la lumière comme pour la diriger. Accompagné de la lumière, il traversa la foule en pleine hadaratoul jumuah et arriva jusque devant vous. Ensuite, le prophète seydi Ahmad est retourné au ciel laissant la lumière sur place, à vos cotés ». Ce fut le calme plat dans l’assistance car c’est Seydi Harazim qui venait de raconter son rêve et donc, il devrait se réaliser ipso facto.
Pendant que chacun se posait la question de savoir de quoi cette lumière pourrait s’agir, surgit soudain une gazelle, jolie, éclatante, avec un embonpoint extraordinaire. C’était la gazelle de Cheikhou Tidjani encore appelé NOUROU YA’ILOU, information révélée pour une première fois par Mawlaya Seydi Mohamed El Cheikh.
Une fois apparue, la gazelle se déplaça, pas à pas sous le regard attentif des disciples, traversa la foule et vint s’accroupir à côté de Mawlaya Cheikh, devant l’étoffe blanche étalée, à l’image des disciples. À partir de ce jour, la gazelle fut partie intégrante de l’entourage de Mawlaya Cheikh et ne le quitta jamais jusqu’à sa disparition. Elle assistait aux séances de Wazifa et de hadaratoul Jumuah comme tous les disciples et quand les séances de zikr finissaient, elle suivait sagement Mawlaya Cheikh dans la tente. Comme pour tout « animal » qui accompagne un missionnaire, la gazelle cachait une spiritualité extraordinaire.
Mawlaya Seydi Mohamed El Cheikh nous apprend que la gazelle s’adonnait journalièrement à son zikr officiel qui fut la Jawharatoul Kamal (la perle de la perfection), sous l’autorisation directe de Mawlaya Cheikhou Tidjani. La gazelle fut bien sûr un disciple de la Tariqa Tidjania. Elle faisait 622 Jawharatoul Kamal par jour à l’image du Qoutboul Aqtab Cheikh Seydil Hadj Omaroul Foutiyou. Cependant, elle le faisait d’une manière particulière, en ces termes : « Allahouma salli wa salim ala ayni rahmati, Allahouma salli wa salim ala ayni Rabbaniyati , Allahouma salli wa salim ala ayni Yaqoutati , Allahouma salli wa salim ala ayni moutahaqqiqati ». La puissance de son zikr, différent de la formule humaine et appelé zikroul haqiqa, lui conférait une force physique et une aptitude de survie extraordinaires.
Pour sa survie, la gazelle ne se nourrissait pas et jamais d’ailleurs, comme le font les animaux ordinaires. Les disciples de Cheikhou Tidjani se posaient toujours cette question car ils ne la voyaient jamais s’alimenter. Au tout début de sa venue au monde Chahada, Seydi harazim voulut donner à manger à la gazelle mais ne sut pas quoi lui donner. Il tenta alors de faire des salatoul fatihi en guise d’offrande au Prophète Seydi Ahmad pour lui demander avec quoi la gazelle se nourrissait. Aussitôt, Mawlaya Cheikh sortit de sa tente avec de l’eau. Il versa un peu d’eau dans la paume de sa main splendide et la gazelle la lécha une fois, deux fois, puis trois fois de suite. Avec cette eau bénite, la gazelle fut rassasiée une bonne fois, durant les deux années de compagnonnage avec Mawlaya Cheikh.
Sa force physique démesurée et hors du commun, contrairement aux autres gazelles, était connue de tous les disciples de Mawlaya Cheikh. Un jour, après une séance de Wazifa, Mawlaya Cheikh, de ses 77 ans voulut se lever pour retourner dans sa tente. Il demanda alors de l’aide à Seydi harazim, qui n’avait pas la force pour le soulever. Il appela alors seydil Arbiya pour aider seydi Harazim, mais les deux en furent incapables. Ensuite ce furent cinq disciples incapables d’aider Mawlaya Cheikh à se lever. C’est là que la gazelle vint sagement à côté de Mawlaya Cheikh, lui tendit une « patte » et l’aida à elle toute seule à se lever. En réalité, Mawlaya Cheikh voulait juste apprendre aux disciples que la gazelle avait une puissance de zikr supérieure au leur. C’est ce qui lui conférait une force physique hors norme.
Un autre mystère se cache aussi dans la disparition de la gazelle du monde Chahada. En effet, quand Mawlaya Cheikh a quitté ce monde au terme de ses 78 ans, les disciples désemparés se posaient alors des questions sur le devenir de la gazelle sans son maître. C’est à ce moment que la gazelle entra une dernière fois et sagement dans la tente de Mawlaya Cheikh et disparut mystérieusement pour ne plus être revue.
Dans la généralité, Mawlaya Seydi Mouhamed El Cheikh nous apprend une chose importante à savoir sur la gazelle de Mawlaya Cheikh, sur le serpent de Seydil Hadji Omar et sur le Lion de Qoutboul Aqtaboul Kabir. En effet, ces trois « animaux » représentent tous la même créature qu’est Nourou Ya’ilou. C’est le chef des Nawamiss « une espèce particulière d’anges, largement plus puissants et dangereux que les autres anges ». Bien que Nourou Ya’ilou peut prendre toutes les formes d’animaux grâce à son pouvoir céleste, sa forme originale est celle d’un Lion. C’est cette apparence (lion) qu’il adopte actuellement dans cette fin des temps, en accompagnant l’Imam Mahdi dans sa mission. Contrairement à la gazelle de Cheikhou Tidjani qui faisait le zikr de la Jawharatoul kamal, le lion de l’Imam Mahdi s’adonne quant à lui, au zikr journalier de la Salatoul Fatihi en ces termes « Allahouma çalli ala seydina muhamadinnil fatihi lima oughliqa wal khatimi lima çabaqa anassiril haq bil haq wal hadi ila çiratikal mustaqimi wa’ala alihi haqqa qadrihi qadarane » en répétant 1111 fois le terme « haqqa qadrihi qadarane ». D’ailleurs, il a l’autorisation d’avoir des disciples de son espèce (les lions) et de leurs transmettre le même zikr de la Salatoul Fatihi. En tout , Nourou Ya’ilou dans sa vraie nature de lion a 12000 disciples parmi tous les lions et au moment où ces informations inédites étaient révélées par seydi Mouhamed El Cheikh à la date du jeudi 18 février 2016, il en existait 517 sur Terre . Des disciples, il en aura jusqu’à la fin du monde Chahada et ils sont reconnus parmi les lions ordinaires par leur force physique immense et leur fourrure très touffue. Leur rugissement retentissant montre d’emblée qu’ils ne sont pas des lions ordinaires.
Toute cette organisation mystique autour de Cheikhou Tidjani et de ses missionnaires, montre encore une fois de plus la suprématie de la tariqa Tidjania.
Mouhamed Diack
DESK RELIGION ET SPIRITUALITÉ.
