Selon nos confrères du journal Sud Quotidien le Sénégal est entré de plein pied dans la phase 2 de l’épidémie. Un stade qui risque d’aller vite vers le basculement au stade 3 si la courbe de propagation du coronavirus continue d’évoluer de manière vertigineuse, comme l’attestent des spécialistes de l’épidémie.
Une situation assez inquiétante puisse qu’à ce jour le Sénégal compte 557 cas sous traitement alors que le nombre de lits disponibles pour accueillir les cas positifs sur le territoire sénégalais s’élève à un plus de 500 lits comme l’annonçait le docteur Abdoulaye Bousso du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous).
En plus de cela le manque de spécialistes (maladies infectieuses, anesthésistes réanimateurs) pour la prise en charge de cette pathologie surtout les cas graves hospitalisés dans les régions se fait durement sentir.
D’après les statistiques de l’ANSD de 2016 : le Sénégal compte 11 EPS( Etablissement Public de Santé) de niveau 3 dont les 10 se trouvent dans la région de Dakar et l’autre dans la région de Diourbel (commune de Touba). Les régions de Kolda et Sédhiou sont les moins dotées en infrastructures sanitaires avec 3 centres santé sur 99 (3,0%); 50 Postes de santé sur 1458 (3,4%) pour la région de Sédhiou et 4 centres santé sur 100 (4,0%); 59 Postes de santé sur 1458 (4,0) pour la région de Kolda.
Il faut dire que le secteur de la santé traverse des moments très difficiles au-delà des revendications du mouvement Andeu Geusseum pour de meilleures conditions sociales du personnel de santé, il s’y ajoute que les structures de santé font face à un manque criard de moyens. Ce qui contribue à les exposer d’avantage à cette maladie du coronavirus.
Au lieu de mettre : plus 1500 milliards pour la construction du Train Express Régional, 296 milliards pour le BRT (Bus Rapid Transit), 156 milliards pour la construction du Stade Olympique de Diamniadio , 40 milliards pour la réfection du Bulding Administratif, l’Etat du Sénégal gagnerait à investir dans les secteurs prioritaires à savoir : la Santé , l’Education et l’Agriculture parce que c’est la base de tout développement.
Alioune Assé Seck
