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Saint-Louis: la galère des familles sinistrées déplacées au site de recasement de Diougob

Les sinistrés du site de recasement de Diougob (dans la commune de Gandon à Saint-Louis), qui ont été déplacés du quartier Guet Ndar, après que la mer a avalé leurs maisons mènent « une vie de galère » depuis des années. Ces familles à qui l’Etat avait promis un logement, continuent de vivre dans la promiscuité dans 150 unités mobiles installées sur le site, situé à Gandon, sur la route de l’université Gaston Berger à Saint-Louis.

Dans cette localité, les populations manquent de tout. En effet, les familles qui y sont relogées vivent dans des conditions très difficiles. Reparties en 8 blocs de 20 unités regroupant chacune une famille de 5 membres ou plus. Trouvé sur les lieux, Mamadou Thiam le coordonnateur du Collectif des sinistrés de Diougob peste contre la coupure d’électricité qui plonge le site dans le noir depuis bientôt deux jours.

Multipliant les rencontres avec les membres de son collectif, ainsi qu’avec les responsables des services déconcentrés en charge de leur dossier et les démarches envers les autorités administratives de la ville de Saint-Louis, Mamadou Thiam se dit choqué de la galère que vivent depuis presque un an et demi les familles sinistrées du site de recasement du village Diougob. « L’Agence de développement municipal (Adm), s’est engagé à nous livrer nos appartements définitifs qui devraient être construits sur 24 hectares (le site identifié n’est pas encore terrassé). Nos clés devaient nous être livrées en 2021. Aujourd’hui, les travaux n’ont même pas encore démarré. Nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge ».

Les témoignages des habitants du site de Diougob restent les mêmes. « Moi par exemple, je partage la chambre avec mon fils aîné marié et ma femme, nous sommes obligés de séparer l’unité mobile par un rideau non-transparent pour préserver notre intimité », déclare tristement un vieil homme habitant le site. Poursuivant, il affirme: « nous vivons le martyr ». Et que même si deux poteaux électriques sont présents sur le site « nous ne disposons pas d’électricité. Nous ne méritons pas cette situation dégradante et humiliante », se désole le vieil homme.

Alors que les 315 familles qui sont relogées sur le site de Diougob crient leurs maux, 93 autres familles vont être relogées sur le même site, selon L’Observateur. El Hadj Assane Diallo, responsable de la cellule de communication de l’Adm, déclare qu’une seconde phase de relogement provisoire démarrera le 8 avril 2021, sous la coordination du Préfet du département de Saint-Louis, cette deuxième phase « permettra de reloger 93 familles (1046 personnes) en attendant la construction des logements définitifs », explique M. Diallo.

En 2017, les habitants de Guet-Ndar se sont réveillés dans la stupeur. Leurs maisons ont été détruites pour ne pas dire avalées par la mer. Suite à cela, le gouvernement sénégalais a décidé de recaser les sinistrés dans des sites temporaires en attendant des logements définitifs.

PRESSAFRIK

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