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Afghanistan: l’UE maintiendra une présence à Kaboul «si les conditions de sécurité le permettent»

Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne se sont réunis en Slovénie autour de la crise afghane, vendredi 3 septembre. Sans reconnaître formellement le gouvernement des talibans, l’Union européenne va établir une coopération au cas par cas… sous conditions sécuritaires, de respect des droits de l’Homme et des femmes, ainsi que de l’État de droit.

Pour les Européens, la situation en Afghanistan pose des questions sur la sécurité de l’Union européenne (UE), les risques de crise migratoire et la promesse européenne de soutenir les Afghans qui veulent quitter le pays, ainsi que ceux qui veulent y rester.

Ces facteurs nécessitent une implication « coordonnée » en Afghanistan, selon le chef de la diplomatie européenne. Mais ceci « ne signifie pas une reconnaissance » du pouvoir taliban, a averti Josep Borrell. Selon lui, il s’agit d’un « engagement opérationnel ».

Le niveau d’implication des Européens dépendra du comportement des talibans sur cinq points qui sont autant de critères. Les talibans devront d’abord s’engager à ne pas servir de base arrière pour l’exportation du terrorisme international. Puis, il faudra qu’ils respectent les droits de l’homme et en particuliers les droits des femmes , ainsi que l’État de droit et la liberté de la presse.

Pour Bruxelles, le gouvernement afghan devra également inclure les autres forces politiques du pays. De plus, les talibans devront garantir l’accès aux populations nécessiteuses, pour permettre la distribution de l’aide humanitaire. Car l’UE veut augmenter son aide de 50 à 200 millions d’euros. Finalement, les talibans devront aussi tenir leur promesse de permettre le départ de ceux qui le souhaitent.

La veille, les ministres de la Défense des États-membres avaient également envisagé de créer une force de réaction rapide. Cela pour que l’UE ne soit plus prise au dépourvu comme elle l’a été à Kaboul, avec le départ des troupes américaines.

RFI

 

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