Politique

Prolifération des partis politiques : un obstacle pour la démocratie Sénégalaise !

Dans la pratique de la politique au Sénégal, les amis d’hier deviennent les ennemis d’aujourd’hui et les ennemis d’hier deviennent les amis d’aujourd’hui. On forme des alliances de circonstances, on se sépare quand les intérêts ne sont plus les mêmes. Et les populations servent tout le temps de marionnettes aux politiciens qui les manipulent, les utilisent à leur guise. Ces derniers exploitent la misère de ces derniers pour arriver à leurs fins. 

Mais ceci n’est pas étonnant quand on sait que le Sénégal est le pays qui a le plus grand nombre de partis politiques au monde avec trois cent partis  dans un pays de quinze millions d’habitants. Les Etats Unis, plus grande puissance au monde avec une population estimée à trois cents vingt trois millions d’habitants n’ont que vingt-cinq partis politiques…

C’est quand on revoit les archives des violents affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants qui avaient fait entre 6 et 15 morts dans le pays lors de la campagne électorale de 2012, que l’on se rend compte que les Sénégalais se sont bien fait avoir en 2012. Tous ces morts pour rien !

Cinq ans après rien n’a  changé dans ce pays, on retrouve les mêmes pratiques, les mêmes hommes au pouvoir.

Pour ne pas perdre leurs postes ou leurs privilèges, certains leaders politiques sont prêts à rejoindre le parti au pouvoir qu’ils combattaient dans un passé très récent. Faisant ainsi la promotion de la transhumance, une pratique qui fait légion chez les hommes politiques au Sénégal. Cette situation démontre clairement que les principes moraux et les idéologies ont tendance à disparaître.

Nous voyons de plus en plus de libéraux qui s’allient avec des socialistes et des communistes qui s’allient avec des libéraux. Tant qu’ils bénéficient des avantages du pouvoir, ils n’ont pas de soucis à se faire. Mais ceci n’est pas sans conséquences puisse que cette pratique est entrain de détruire beaucoup de partis politiques.

L’éclatement des partis traditionnels comme le parti socialiste, un parti qui a eu à diriger le Sénégal pendant quarante ans en est une parfaite illustration.

Pour faire face à cette situation, il faudra impérativement réduire le nombre de partis politiques au Sénégal. Des partis qui ne vont jamais aux élections, qui n’ont pas de siège, qui n’ont aucun programme, des partis qui n’existent que de nom et c’est le Président de la République qui doit jouer ce rôle via son ministre de l’intérieur.

Encore faudrait-il qu’ils soient, eux aussi, irréprochables…

ALIOUNE ASSE SECK

Related posts

Après un verdict électoral partagé, Trump en cohabitation explosive avec les démocrates

admin

Yémen: début de l’offensive pour reprendre Hodeida aux rebelles houthis

admin

Syrie: des milliers de réfugiés toujours bloqués à la frontière jordanienne

admin
Chargement....
error: Waladounyati - Contenu protégé !