Religions et spiritualité

Sur les Traces du Maouloud 2018 Suite et fin

ANNIVERSAIRE DE MARIAGE : LE CADEAU DU PROPHETE s.a.w


« …Seydatouna Khadija était de caractère très calme mais sa docilité ne lui était pas simplement naturelle, c’était plutôt un don divin. En effet, Dieu avait sélectionné depuis le monde Ghaïb, les roûhs (âmes) de (5) femmes : Seydatouna Khadija, Seydatouna Aïcha, Seydatouna Mariam [mère de Jésus], Seydatouna Fâtima et Seydatouna Âssiya [femme de Pharaon]. Allah swt les regroupa dans une boule au monde Ghaïb afin qu’elles fassent une expérience mystique permettant de savoir si elles pourront coexister avec un Prophète ou non ? Toutes ces âmes votèrent par l’affirmative sur le fait qu’elles pourraient cohabiter avec un prophète à l’exception d’une seule : Seydatouna Âssiya qui a formulé un refus. C’est ainsi qu’elle manifesta son choix de vivre avec un détracteur de Prophète. Après cette décision, toutes les (4) autres rouhs furent étonnées de ce refus en pleine expérience mystique.
C’est ainsi qu’elles naitront plus tard sur Terre. Seydatouna Aïcha accompagna le Prophète en étant sa femme. Seydatouna Fâtima devint sa fille et donc coexista avec un prophète. Seydatouna Khadija devint également une femme d’un prophète et Seydatouna Mariam, la mère d’un prophète.
Un jour, le Prophète s.a.w révéla cette histoire à Seydatouna Khadija. C’est lors d’une soirée où cette dernière avait préparé un délicieux diner pour son bien-aimé mari. Le Prophète prit ainsi son repas, après quoi elle lui servit de l’eau. Après le diner, Seydatouna Khadija lui dit : « au moins tu devrais te rappeler de l’évènement d’aujourd’hui ! ». Le Prophète réfléchit un moment, mais ne trouva pas la réponse. Il attendit un petit instant, espérant une révélation de Dieu qui ne vint pas. Le Prophète fini par lui demander : « donc le Seigneur t’a communiqué la réponse?»
Et Seydatouna Khadija de répondre dans un ton plaisantin: « est- ce à dire que j’ai plus de wahyou [révélation céleste] que toi !». Cependant, les habitants du ciel désapprouvaient cette sorte de plaisanterie. Quiconque dit à un prophète « j’ai plus de wahyou que toi » fera réagir les habitants des cieux de la même manière qu’ils réagiraient aux propos de celui qui dit à un Qutb « j’ai plus de wilaya que toi ».
Khadija finit par lui expliquer pourquoi elle avait dit qu’elle avait plus de wahyou que lui ; c’était ce jour là, la date d’anniversaire de leur mariage.
Le Prophète lui dit qu’il avait oublié. Cependant, puisque Ghaib n’aimait pas ce genre de parole prononcée plus haut par seydatouna Khadija, il somma le Prophète s.a.w de révéler à cette dernière, l’histoire céleste de son expérience mystique avec d’autres femmes afin qu’elle comprenne bien qu’il connait beaucoup plus de choses que ce qu’elle croit. C’est ainsi que le Prophète lui rétorqua : « je vais te faire cadeau d’une histoire ! ».
À ce propos, il commença par lui dire : « Dans ton fort intérieur, tu sens que tu avais cohabité avec des roûhs avant ta naissance sur Terre, n’est-ce pas ? ».
Seydatouna Khadija répondit par l’affirmative : « mais c’est vrai ! Je croyais que c’était un rêve car un jour, j’ai senti que j’étais dans une boule avec d’autres femmes; je ne sais pas à quel peuple appartenait chacune d’entre elle mais si je ne me trompe pas, on était au nombre de 4 ou 5. Lorsque nous discutions à l’intérieur de la boule, nous nous sommes toutes mises d’accord sauf l’une d’entre nous qui s’était isolée je ne sais pour quelle raison. »
Le Prophète s.a.w lui demanda : « connais-tu la mère de Jésus ? ». Elle lui répondit: « bien sûr, Seydatouna Mariam !».
Le Prophète l’informa qu’elle, Seydatouna Mariam, était l’une de ces cinq femmes qui était avec elle à l’intérieur de cette boule. Il poursuit : « l’une d’elle est la fille de Aboubacar Siddiq [Aïcha] ». Le Prophète à fait preuve d’une grande sagesse ici car il n’a pas voulu dire à Seydatouna Khadija qu’en réalité, cette même femme serait sa co- épouse une fois qu’elle décèdera.
Il lui dira aussi que l’une d’entre elles est sa fille Fâtima. Khadija lui demanda : « mais celle qui m’intrigue le plus est celle qui n’était pas d’accord ». Le Prophète s.a.w lui demanda : « Connais-tu l’histoire de la femme de pharaon ? ».
Elle répondit oui. Alors le Prophète lui révéla que c’était Âssiya la 5ième femme qui n’était pas d’accord ; mais continua le prophète, « ne crois surtout pas que son désaccord avec vous était pour se minimiser, c’était plutôt pour se valoriser ». En effet, elle a voulu attendre le moment où pharaon retirerait la prophétie de Moïse pour qu’elle puisse se dresser contre lui et le contredire. Et le fait que pharaon la tua lui permit d’avoir le grade d’accompagner un prophète en le soutenant et aussi, en plus de cela, d’avoir le grade de défendre un prophète [en s’opposant à pharaon]. Par contre, si elle avait accompagné seulement un prophète, elle n’aurait pas eu ces deux grades. Il fallait donc qu’elle vive avec un ennemi de Dieu pour avoir deux grades : celui d’accompagner un prophète et de le défendre aussi. C’est ainsi qu’elle coexista avec un prophète, en croyant au message délivré par Moïse et en le défendant contre pharaon, ce qui lui a valu son assassinat.
Khadija lui rétorqua : permets-moi d’accéder à ces deux grades détenus par Âssiya car moi aussi, j’ai accompagné un Prophète tout comme je l’ai défendu. Le Prophète saw lui répondit qu’elle disait vrai. Ils discutèrent ensemble et c’est ainsi que le Prophète lui accorda sa requête comme cadeau de mariage.
Quiconque croit que célébrer un anniversaire de mariage est une mœurs des blancs, se trompe. Les gens ont l’habitude de dire à celui qui achète un cadeau pour faire plaisir à sa femme qu’il imite les occidentaux alors que le Prophète a offert un cadeau de mariage à sa femme bien avant que les occidentaux n’adoptent cette pratique. Tous les anniversaires de mariages célébrés le sont par imitation de celui du Prophète s.a.w car seul le sien a été enregistré à Ghaïb [ciel]. Le Prophète, de la sorte, à voulu enseigner aux musulmans l’harmonie qui devrait exister entre les conjoints, de même que l’équilibre et la bonté. C’est ainsi qu’il discutait et plaisantait avec sa femme. C’est pourquoi, lorsque les compagnons ont été au courant de cette histoire d’anniversaire, ils sont tous partis chez leur femme pour enregistrer leur date de mariage. Une fois la date de leur union arrivée, ils discutaient avec leur femme de tous leurs problèmes de couple, de leurs malentendus et chacun pardonna à l’autre jusqu’à l’année prochaine. De ce fait, peu de problème subsistait dans leurs foyers.
Observez pareille organisation !
Malheureusement, de nos jours, les hommes sont moins ancrés dans la réalité historique des textes islamiques. Ils ne suivent que l’homme occidental qui n’a que son bouquet de fleurs qui se fânera après deux heures de temps, raison pour laquelle les disputes commenceront avant même la fin de la célébration. Tenir un bouquet de fleurs par le cœur vaut mieux que de le tenir simplement par les mains… ».


Extrait du discours du Maouloud 2018 de Mawlâya Imâm Al Mahdi Seydi Mouhamed EL Cheikh. Salâmu Lâhi aleyhi
Par Cheikh Tidiane Sembene

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