Politique

Assemblée Nationale : quand les élus du peuple se transforment en bras armée de l’exécutif

Un salaire de 1 500 000 pour les députés, 3 millions pour les présidents de groupe parlementaires ainsi que les membres du bureau plus un 4/4 et un C5 pour une durée de 5 ans. ils ont une dotation mensuelle de carburant 1000 litres plus les 500 000 francs Cfa de crédit de téléphone. Par conséquent, les 4×4 Toyota Fortuner (26 millions l’unité) des députés reviennent à 3 milliards 900 millions de francs Cfa et les 19 C5 (14 millions l’unité) qu’on donne en supplément aux 17 membres du bureau (y compris le président de l’Assemblée nationale) et aux deux présidents de groupe parlementaire reviennent à 266 millions!

En une législature, l’Etat dépense 16 milliards 636 millions de FCFA, pour le salaire des députés. Et dépense 4 milliards 500 000 FCFA pour le carburant et 570 millions FCFA de crédit téléphone pour 5 ans. Au final, les députés coûtent au contribuable Sénégalais 25 milliards de salaire, carburant et téléphone.

Vue ce que la charge des députés coûte au contribuable sénégalais, ces derniers devraient normalement être des députés du peuple. Mais  malheureusement ce n’est pas le cas.  

Au Sénégal  comme dans la plupart des pays Africains, c’est la majorité présidentielle qui dicte sa loi à l’Assemblée Nationale. Une majorité mécanique, moutonnière, assujettie, qui vote des lois dont le principal objectif est de renforcer les pouvoirs exorbitants du Président de la République.

Ce qui fait que le parlement ne représente en aucun cas les aspirations des populations qui leur ont donné la majorité à l’Assemblée Nationale. Dans ces Assemblées, l’opposition n’existe même pas vue qu’ils sont très minoritaires. La séparation des pouvoirs (exécutifs, judiciaires et législatifs) n’est qu’une pure illusion ! Ceci est en réalité  une arnaque car on aura des députés du Président et non du peuple.

C’est à se demander à quoi sert cette assemblée nationale à majorité mécanique, qui n’est là que pour satisfaire les exigences du pouvoir en place.  Par conséquent, le mode de scrutin aux élections législatives est à revoir parce que comme la si bien dit Monsieur Babacar Gaye (membre du comité directeur du Parti Démocratique Sénégalais) ne favorise pas l’émergence d’un député totalement représentatifs de ses mandants. Si on ne le fait pas on aura toujours des députés du présidents et non du peuples au grand dam des populations qui se voient léser par ce systéme de prédation des dirigeants en place.

ALIOUNE ASSE SECK

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