Le pèlerinage à la Mecque est l’un des cinq piliers de l’islam et devient une obligation pour celui qui en a les moyens physiques et financiers. C’est un acte important dans la vie du musulman, tellement important qu’à lui seul il est à l’origine d’une sourate entière dans le Coran, la sourate 22 « Al Hajj ». Au verset 26 de cette même sourate, Allah (swt) dit : « Et quand Nous indiquâmes pour Abraham le lieu de la Maison (la Kaaba) [en lui disant], Ne M’associe rien ; et purifie Ma Maison pour ceux qui tournent autour, pour ceux qui s’y tiennent debout et pour ceux qui s’y inclinent et se prosternent). C’est tout l’aspect historique et symbolique de ce lieu qui est mis en exergue dans cette seule sourate. La pratique religieuse dans l’islam revêt toujours une réalité cachée souvent méconnue des non initiés. Le pèlerinage à la Mecque, comme la plupart des actes de dévotion de la religion musulmane, renferme aussi une vérité ignorée de la majorité des pèlerins qui se bousculent chaque année autour de la Kaaba.
Pour le pèlerin qui voudrait effectuer ce culte, il est primordial et nécessaire s’il veut que son pèlerinage soit agrée, de formuler l’intention d’accomplir cet acte de dévotion. Le culte du pèlerinage renferme des étapes importantes qui cachent une haqiqa (réalité cachée) qu’il serait bon de décortiquer pour celui qui voudrait accomplir ce pilier de l’islam.
D’abord il faut savoir que le jour d’Arafat, qui est essentiel pour le pèlerinage, 124000 anges disposés en cercle, descendent surplomber la plaine d’Arafat sous l’ordre d’Allah (swt). Chacun de ces anges est accompagné à sa droite de l’âme d’un des 124000 prophètes. A 14h GMT, heure du Sénégal, le pôle de l’époque dirige les âmes des pèlerins dont le culte a été agréé dans une prière de 2 raakas, composées pour la première de la Fatiha et de la sourate Al Baqara et pour la deuxième raaka, des sourates al Fatiha et Al Hajj. C’est au niveau de cette première étape d’Arafat que le pèlerinage du musulman est accepté ou pas. Le pèlerin dont l’âme effectue la prière des deux raakas avec le pôle de l’époque a forcément son acte de dévotion accepté. Cette prière n’est perceptible que dans le côté batine (caché) et n’est pas visible par tout le monde.
Ensuite, lorsque le pèlerin dont le culte a été accepté effectue son tawaf ( le pèlerin fait 7 fois le tour de la Kaaba), il faut savoir que c’est son enveloppe corporelle qui accomplit cet acte mais que son âme quant à elle, est amenée à Baytil Mahmour ( édifice céleste qui se trouve au 5 ème ciel), situé dans le monde ghayb (invisible), au-dessus et en parfait alignement de la Kaaba du monde chahada (terrestre). A Baytil Mahmour aussi où se trouvent sept rangées d’anges, l’âme du pèlerin y effectue le tawaf dans ce lieu rempli de lumière, en communion avec son physique qui accomplit le même acte sur terre.
La Kaaba est gardée par quatre anges qui se tiennent chacun à chaque coin de l’édifice. Ces anges portent le ihram (étoffe blanche) à la manière des pèlerins, c’est-à-dire qu’ils laissent à découvert leur aile gauche et leur aile droite, ils ont une sorte de tuyau par où passent les lumières issues des prières du monde chahada (monde terrestre) pour atteindre le monde ghayb (monde invisible), sous la supervision du chef des Mafatikul Kunuz (mathématiciens du ciel qui calculent hebdomadairement les lumières de la Kaaba et celles issues des autres actes d’adoration).
Une fois que le pèlerin en arrive au parcours entre Safa et Marwa, il est guidé par un ange se trouvant devant lui. La réalité méconnue que renferme cet acte, c’est que l’ange supporte le pèlerin et l’aide dans sa course entre ces deux lieux saints.
Lors de la lapidation des stèles, la pierre tenue par le pèlerin dont le culte a été accepté est en réalité une boule de lumière bénite par le prophète Seydi Ahmad (saw) .Cette pierre (boule de lumière en réalité) lancée par le pèlerin est interceptée par un ange qui retire toute la lumière qu’elle contient pour ensuite la renvoyer (cette lumière) dans l’âme du pèlerin. C’est cette lumière qui témoignera le jour du jugement dernier du hajj effectué par le pèlerin. C’est pour cette raison que durant les quarante premiers jours qui suivent le pèlerinage, le musulman dont le hajj a été agréé voit toutes ses invocations exaucées.
Si l’on rentre dans la haqiqa (réalité cachée) de l’eau de zam zam, il faut noter déjà qu’elle est bénite et constitue une protection totale contre l’enfer. Dans une quantité de vingt litres d’eau de zam zam par exemple, il y aura toujours une petite quantité équivalente à une tasse de thé ayant la précieuse salive en lumière du prophète et qui donne à cette eau tout son côté mystique. Le pèlerin qui a été agréé boira forcément cette quantité d’eau contenant ce trésor précieux provenant du prophète, la question est de savoir si le pèlerin en est conscient ou pas.
A la suite de l’étape du tawaf, la lumière provenant de Baytil Mahmour enveloppe la Kaaba et Hadjaratoul Aswat pendant trois jours et poursuit sa course jusque dans les profondeurs de la terre, jusqu’à atteindre le poisson « nun » qui supporte les sept terres. Cette lumière se répartit en sept branches de couleur différente chacune. Chaque branche de lumière correspond aux zikrs issus des sept cercles d’anges, chaque cercle se composant de dix mille anges, ce qui fait un total de soixante dix mille anges.
« Et fais aux gens une annonce pour le hajj. Ils viendront vers toi, à pied, et aussi sur toute monture, venant de tout chemin éloigné », sourate 22 (Al Hajj) verset 27. Des millions de musulmans confirment chaque année la réalité de cette sourate et parmi eux, peu savent que les lieux saints de la Mecque et La Kaaba, ainsi que les rétributions qui leur y sont accordés sont uniquement de l’ordre divin, que tout appartient à Allah (swt) et à sa royauté. Le folklore qui entoure le pèlerinage dans son côté Zahir (visible) fait que la plupart des musulmans commette l’erreur de ne pas chercher à comprendre cette haqiqa qui perdure depuis des milliers d’années.
Aminata Coulibaly / Mame Penda Sarr – Desk religion et spiritualité
