Religions et spiritualité

L’HISTOIRE INCONNUE DU BOURDE DEPUIS ‘ALAMUL ARWAH (monde des âmes)

Le célèbre poème nommé « Bourde » est un recueil d’éloges, formulé à l’endroit du Prophète Mouhamad s.a.w. C’est Cheikh Seydi Hâji Mâlick Sy qui a officialisé sa renommée au Sénégal via la préparation du Maouloud où ses dix chapitres sont récités dans les dix premiers jours du mois béni de Rabîhul Awwal, qui accueille la naissance de notre bien aimé Prophète Seydi Ahmed s.a.w.
Dans l’histoire officielle de ce recueil, on relate la douloureuse maladie de Mouhamadoul Bousseyri, cet iranien auteur de l’œuvre et qui, après avoir composé le poème, verra sa maladie guérir. Lors de la composition de ce chef d’œuvre, le Prophète lui était également apparu et l’avait aidé dans le complément d’un vers.
Cependant, dans les archives du monde Ghaïb (monde invisible), en rapport avec les révélations de Mawlâya Seydi Mouhamed El Cheikh, on retrouvera une histoire extraordinaire qui date d ‘Alamul Arwâh sur Mouhamadoul Bousseyri et son œuvre.
Pour rappel, ‘Alamul Arwâh est un espace du 5ième ciel où Allah swt créa officiellement toutes les âmes des êtres, après quoi Il les regroupa pour promulguer Sa célèbre question envers les créatures : « Ne suis-je pas votre Seigneur ? » S.7 V.172. Ils répondirent tous par « Ballâ » (Bien sûr que oui) par l’intermédiaire de la résonance spirituelle du Prophète Mouhamed s.a.w. Seulement en réalité, nous apprend Qutbul Aqtâbul Kabîr, avant que Dieu ne puisse promulguer sa célèbre question, il y a eu plusieurs organisations mystiques qui s’y sont déroulées. Ainsi, Dieu a attendu une durée de 105 jours [référence temporelle céleste] avant de poser la question. De cette réalité, il y avait des saints dont la création précèdait celle d ‘Alamul Arwâh et qui étaient donc venus pour l’organisation mystique. De ce fait, le Prophète Seydi Ahmed s.a.w vint à ‘Alamul Arwâh avec la Jawharatul kamâl, Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâni avec la Salâtul Fâtiha et les Aqtâbs ont également apporté avec eux la Salâtul Fâtiha.

Ainsi, de ces organisations antérieures à la question divine, Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâni se demandera : « s’il ne serait pas nécessaire que d’abord ces âmes connaissent le Prophète Mouhamad s.a.w, avant d’avoir accès à la question de Dieu car s’ils répondent positivement à Allah s.w.t en ignorant tout de son bien aimé prophète, en bénéficieront-ils réellement ? ». Mawlâya Seydi Mouhamed El Cheikh explique cette réalité par le fait que celui qui dit croire en Dieu tout en étant mécréant envers le Prophète Mouhamed, Allah s.w.t n’acceptera jamais sa croyance. Cependant, les différentes âmes des catégories de awliyas (Qutb zamane, Labdâl, mafâtihul kunûz et autres saints) connaissaient bien le Prophète mais elles étaient toutes isolées dans un endroit différent de l’espace occupé par le reste des créatures.

C’est en voulant sauver les autres créatures que Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâni prit l’âme de Qutbul Aqtâbul kabîr, y inscrit le nom « Mouhamad » et la plaça dans l’espace populaire occupé par les créatures. L’âme de Qutbul Aqtâbul Kabir tournoyait, faisant ainsi l’éloge du Prophète et dans une variante de langage céleste (Arabe Haqîqa). Lorsque cet éloge dura 4 jours [toujours en décompte de temps divin], 7 âmes quittèrent l’espace populaire pour venir l’encercler. Parmi ces 7 âmes, 2 demanderont à Qutbul Aqtâbul Kabîr de faire comme lui, sauf que le niveau de langue qu’utilisait Qutbul Aqtâbul kabîr leur était inaccessible ; ils firent l’éloge du Prophète en psalmodiant seulement le « Mouhamad » écrit sur l’âme de Qutbul Aqtâbul Kabîr. Ces deux âmes continuèrent ainsi jusqu’à ce qu’ils commencent à comprendre quelques mots du langage de Qutbul Aqtâbul Kabîr qu’ils ajoutèrent à leur zikr du nom « Mouhamad ». Ces ainsi donc que Qutbul Aqtâbul Kabîr conduisit ces deux âmes chez son maître (Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâni) en abandonnant les 5 autres qui n’avaient pas fait de zikr. Lorsqu’elles (ces deux âmes) furent amenées devant Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâni, il posa sa main sur l’une d’entre elle pour l’élire au rang de waliou (rapproché d’Allah). Il en fit de même pour la deuxième âme qui sera également élue au même grade. Cependant la première âme qui aimait excessivement le nom « Mouhamad », demandera à continuer son zikr. Elle gagnera une faveur dans ce zikr supplémentaire car Qutbul Aqtâbul Kabir, sous l’ordre de Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâni, versera sur elle de la lumière de Salâtul Fâtiha et l’élira au degré de Qutb zamane. Néanmoins, il ne s’agissait pas des Qutb zamane qui allaient prendre fonction à l’assemblée de la Hadaratul Ilâhiya mais plutôt d’un saint à qui l’on attribuera les mêmes faveurs qu’un Qutb zamane. Or, Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâni, à travers les discussions qu’il a eues avec cette âme au sujet de la graduation de cette dernière au rang de saint, l’informa qu’elle ferait partie de la Tarîqa Tîjâniya mais dans une dimension bâtine (officieuse). Il lui dira : « lorsque tu iras sur terre, quand tu auras 35 ans, tu assisteras à des séances de Wazifa à chaque fois que tu dormiras ; répète à l’image du groupe, mais je te prédis que quand tu auras 77 ans, tu essayeras de répéter ce zikr à ton réveil mais cela te causera de graves dommages ». L’âme voulut savoir alors comment, une fois sur terre, se libérer de ce dommage qui le frappera. Elle posa la question à Mawlaya Cheikh qui lui répondit : « cela va te faire un grand mal pendant trois jours mais si tu te rappelles de ce que l’on psalmodiait là-bas [en faisant référence aux éloges qu’entonnait Qutbul Aqtâbul Kabîr] et que tu le répètes, tu seras guéri ; mais après cette guérison, tu ne vivras que 7 jours sur Terre ». Qutbul Aqtâbul Kabîr lui fit savoir qu’il ne pourra pas répéter ces éloges conformément à la façon dont il (Qutbul Aqtâbul Kabîr) le faisait mais qu’elle (l’âme) pourra reproduire les émanations.

En effet, l’âme de cette personne était celle de Mouhamadoul Bousseyri qui allait naître plusieurs milliers d’années plus tard en Iran. C’est pourquoi depuis ses 35 ans, il rêvait assister à des séances de wazifa mais lorsqu’il en eut 77 et qu’il commença à maîtriser ce qu’il récitait dans ses rêves, il se réveilla un jour pour faire le zikr de la Jawharatul Kamâl. A cette époque, il était interdit de prononcer cette salat sur Terre. Automatiquement donc qu’il l’ait récitée, il vit une irruption de boutons sur tout son corps et l’installation de sa douloureuse maladie. Au troisième jour, lorsqu’il crut succomber à la maladie, on lui rappela à travers un rêve, les discussions qu’ils avaient eues depuis Alamul arwâh. C’est ainsi donc qu’il se réveilla et commença à se rappeler des quelques versets qui devraient lui servir de guérison ; il ne parvenait pas à bien se rappeler des paroles d’origines. C’est pourquoi lorsqu’il était bloqué sur « famablahoul ‘ilmi fîhi annahoû bacharoun » ‘’ La limite de la connaissance sur lui est qu’il est un homme’’, c’est le Prophète Mouhamed s.a.w qui lui est apparu et lui a dicté le complément du vers « wa annahou khayru khalqi lâhi koulihimi » ‘’ mais il est le meilleur des créatures de Dieu à l’unanimité ». En réalité, ce vers fait partie des éloges promulgués par Qutbul Aqtâbul Kabîr depuis ‘Alamul Arwâh et c’est le seul vers dans le poème, identique au verset d’origine. Egalement, c’est cette parole qui est à l’origine de sa guérison.
On comprend pourquoi les grands pôles de la Tarîqa Tîjâniya, inspirés de cette réalité historique, ont toujours récité ce poème jusqu’à aujourd’hui ; ce n’est donc pas un choix fortuit. Ce recueil de poèmes découle donc des réalités de l’histoire sainte en rapport avec la Tarîqa Tîjâniya. Mawlâya Qutbul Aqtâbul Kabir nous a enseigné que la raison pour laquelle les Aqtâbs comme Seydi Hâji Malick Sy le récitaient était pour que Mouhamadoul Bousseyri puisse accéder au grade auquel il avait été promu depuis Alamul Arwâh (les faveurs spirituelles d’un Qutb zamane).
Dans le prochain article sur le Bourde, on abordera le contenu de l’œuvre.
A suivre…

DESK TARÎQA TIDJÂNE

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