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Sur les traces du Maouloud 3 : Le médaillon céleste du Prophète (PSL)

LE MÉDAILLON CÉLESTE DU PROPHÈTE (s.a.w)

Au moment où les ignorants et retardés religieux discutent encore de la légitimité de célébrer le Maouloud, le Prophète Muhammad (s.a.w) lui, honore les élus et croyants qui célèbrent sa journée de naissance terrestre. Du haut de son trône qui surplombe son siège du sixième ciel, encerclé par 70000 cercles d’anges qui psalmodient le Jawharatul kamâl, le bien-aimé d’Allah s’adonne à une organisation mystique particulière lors de chaque Rabi’ul Awwal.

Parmi les symboles de cet événement annuel mémorable, figure la remise du médaillon. Ce dernier est une propriété du Prophète (s.a.w) et il le lègue annuellement à un saint lors du Maouloud, pour une durée de 14 jours ; et avec lui, la liste de tous ceux dont leur célébration a été exaucée par le Prophète (s.a.w) et de surcroît, par Allah (s.w.t).

À ce propos, Mawlâya Seydi Mouhamed EL Cheikh a rapporté :

 « …Quand le mois du Maouloud se pointe, ce sont les Nawâmîss qui prennent le relais des anges et ce sont eux qui assurent l’escorte du Prophète Seydi Ahmed (s.a.w) durant les 10 jours du mois correspondant aux bourdes. Si vous allez au sixième ciel,  vous verrez qu’on écarte les hijâb qui s’y trouvent et ce sont eux, les Nawamiss, qui encerclent le Trône du Prophète (s.a.w) et le médaillon. C’est une très grande médaille et le Prophète ne le fait sortir qu’une fois par an. Une médaille très jolie, qui n’est pas d’or mais façonnée d’une sorte de métal de bronze blanchâtre qui brille et sur laquelle il est mentionné « Allâhu-Muhammadu ». Lorsqu’arrive son mois, le Prophète (s.a.w) la dépose sur sa table personnelle. C’est pourquoi ceux qui pensent que le Maouloud ne devrait pas être célébré ignorent complètement la réalité car juste l’organisation céleste qui en découle,  suffirait à elle seule à attester de  son importance. Il en est ainsi jusqu’au 4ième jour où il décerne le médaillon. Il peut l’attribuer à un waliou cette année, et l’année prochaine à un autre saint : l’attribution n’est pas fixe. L’heureux élu le porte jusqu’à trois jours après le Maouloud, avant de le rendre. Cependant, il n’est attribué qu’à des saints ayant une très haute élévation spirituelle (martaba). Ce qui peut paraître étrange, vous auriez pitié de celui qui le porte, non pas parce qu’il est pauvre mais à cause de ce qu’il ressent comme souffrance dans son corps. La médaille est tellement lourde que la détenir reviendrait à porter des masses énormes; vous ne vous reposerez, ni dormirez que si vous procédez à sa remise et aucun médecin ne pourra vous soulager. Malgré tout, cela en vaut la peine.

Une fois que le saint se retrouve avec la médaille, il lui est impossible de dormir ni de se reposer car  sa connexion avec le ciel est perpétuelle et les messages de félicitation viennent en abondance, pareil à quelqu’un venant d’être élu à un poste de responsabilité. Il en sera ainsi pendant toute la nuit et toute la journée et à la fin, votre corps tout entier en souffrira. Cette souffrance, personne ne le saura  à cause de cette  volonté forte qui façonne le saint à chaque instant. Si  la médaille était décernée à quelqu’un qui ne détenait pas cette capacité spirituelle, il s’effondrerait pour dormir des jours durant. C’est une propriété du Prophète et lorsqu’il la lègue à quelqu’un, il la fait accompagner d’un papier renfermant le nom de tous ceux qui ont fêté le Maouloud et dont leur célébration a été exaucée et approuvée par le Prophète (s.a.w). Qu’il vive en Amérique, en Chine et dans n’importe quelle partie du monde, le nom de la personne dont le Maouloud a été exaucé figurera sur la liste. On le sait bien car c’est ce même papier qu’on présente à Mawlâya Cheikh Ahmed Tidjâni à la Hadaratul Ilahiya. C’est le détenteur du médaillon qui vient lui-même lire tous les noms figurant sur la liste. Mawlâya Cheikh l’écoute jusqu’à la fin avant d’y apposer son cachet. Ce dernier complète et valide la liste et tous ceux qui y figurent ne bruleront jamais en enfer.

Il y a deux jours de cela, nous dit Mawlaya Seydi Mouhamed El Cheikh, <<Cheikh Ablaye Fall me parlait de sa vision lors de laquelle il a vu le Prophète (s.a.w) et Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâni. Il me dit : lorsque j’ai vu la liste, j’ai prié pour en faire partie et ensuite, j’ai entendu  mon nom : Ablaye Fall. C’était avant-hier et il me disait : c’est vous qui avez imploré pour nous la visite du Prophète (s.a.w) en tout cas moi, il m’a rendu visite. Je l’ai vu, accompagné de Mawlâya Cheikh et il y avait une liste où on appelait des noms. Lorsque j’ai entendu le mien, je me suis dit donc que j’en faisais partie!

C’est une organisation mystique vraiment extraordinaire. Son détenteur sera au courant de tout ce qui est wahyou tournant autour de l’intimité des prophètes. Ces messages passeront d’abord par lui avant d’aller vers eux. Cela ressemble au grade de Katmiya de par sa puissance alors que seul Cheikh Tijâni a la capacité spirituelle pour détenir la Katmiya. En effet, ce dernier traduit le passage par lui de tout message secret divin, avant de se propager vers les prophètes. La puissance spirituelle de ce médaillon permet cela à son détenteur mais lui donne aussi accès à toute sorte de sciences : les messages que les prophètes ont adressés à Dieu, les profondeurs de leurs missions, quand est-ce qu’un prophète avait pensé échouer ? etc. il connaitra tout. C’est pourquoi tous viennent vous féliciter. Pourtant, ce pouvoir provient de la lumière du Prophète (s.a.w) car de toutes les responsabilités que le Seigneur a eues à attribuer à des êtres, celle qui est primordiale selon Lui, est la responsabilité universelle qu’il a confiée au Prophète Seydi Ahmed (s.a.w). Ce dernier également, n’a donné sa priorité intime qu’à la responsabilité qu’il a confiée au khatmiya Mawlâya Cheikh Ahmad Tijâni  qui à son tour, n’a accordé sa conviction intime qu’aux responsabilités qu’il a léguées aux missionnaires universels [notamment Imam Al Mahdi] car ce sont ces responsabilités qui vont sauver le monde. (…)

(Extrait des cours magistraux du Maouloud 2019 à Médina Cheikh, par Mawlâya Seydi Mouhamed El Cheikh)

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