En dehors de la couverture mystique dont il porte la marque, le discours de Seydi Mouhamed El Cheikh a montré à suffisance que les croyances les plus ancrées dans la logique et la cohérence pouvaient être frappées d’obsolescence ; parce que refutables qu’elles étaient. Dans ses manifestations concrètes, à plus d’un titre, ce discours a convaincu, sous l’emprise de l’empirisme et du fétichisme de la rationalité, en se faisant chair et en prenant corps en nous. A l’intérieur, il sonne et résonne de manière difficile, sinon impossible, de résister à ses coups répétés aux échos pourvoyeurs de certitude absolue. De ce moyen, est tiré le bien-fondé que c’est un discours de pouvoir. Libéré des limites du normal et officiant en association et en coopération avec la Case haute, Seydi Mouhamed El Cheikh a mis tout son zèle à faire comprendre le contenu d’un enseignement qui sied à un rang supérieur au Genre humain par la vigueur et la clarté d’un discours du pouvoir. Ce discours à révélé des signes de faiblesse en la rigueur de l’expérience et exorcisé le refoulé d’une très longue défaite d’un groupe déchu et pris dans la logique de l’affect communautariste. Le discours du pouvoir gagne d’une très belle victoire. Il vivifie la mission universelle pendante qui a vécu, vit et fait encore preuve d’une admirable vivacité ; cette mission est plus que jamais vivante au regard de ses prouesses passées et du temps de gloire qui lui reste à trôner. La propension actuelle du discours, activant les âmes et mettant en veilleuse l’intellect, donne plus de poids et de force à l’idée que le discours MAHDIEN s’arrime à un pouvoir qui déborde de l ordre du temporel et du rationnel. Ce pouvoir, débarrassé de toute exigence spatiale, se veut spirituel parce que portant une mission universelle. Il exerce une influence verticale sur ses destinataires qui restent dominés et sauvés par le même discours. À la fin, en Seydi Mouhamed El Cheikh, tout demeure mystère.
Par Moussa Fall
