Lors des manifestations dans le cadre de la contestation de la loi sur le parrainage le Jeudi 19 Avril 2018, on les a aperçus pour la première fois en train de prêter main forte aux forces de défense et de sécurité. Ces derniers les laissent faire alors que ces gros bras ne sont ni policier ni gendarme.
Ils sont armés de gourdins, de couteau s, de pistolets, certains parmi eux détiennent même des fusils pour faire face aux manifestants. En guise d’exemple , au mois de mars dernier, lors des violentes manifestations qui ont suivi l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, plusieurs vidéos et photos ont montré des individus armés de gourdins, de machettes et de fusils cheminer aux côtés des forces de l’ordre dans les artères de la capitale sénégalaise. Ils n’ont jamais été rappelés à l’ordre par la police qui semblait même se complaire de leur présence au front. Pour rappel ces manifestations ont fait 13 morts et jusqu’ici aucune enquête n’a été ouverte…
Par ailleurs avec ce qui s’est passé dans la tournée économique du Président Macky Sall dont les nervis attaquent les populations, certains citoyens Sénégalais ont décidé d’en découdre avec ces gros bras en organisant leur propre autodéfense. Et c’est la porte ouverte à toutes les dérives. Hier un homme étant identifié comme faisant partie d’un groupe de nervis a failli être lynché à mort à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Ceci illustre parfaitement le climat de règlement de compte qui prévaut actuellement au Sénégal.
Dans une République qui se respecte, le maintien de l’ordre public doit être uniquement assuré par les forces de défense et de sécurité. Par conséquent il est temps que le pouvoir en place arrête ce recrutement des nervis pour mater les populations ou attaquer des leaders politiques. Au cas contraire ça risque de finir en tuerie et personne ne s’en sortira indemne…
Alioune Assé Seck