Réflexions

Un dessert qui desserre plus qu’il ne sert!

Les autres pays africains ont eu le Sénégal. C’est la faute au président Macky Sall: il a porté un gros préjudice aux sénégalais qui devront en tirer toutes les conséquences. Il est lui ai aussi piqué par l’over dose du langage et le complexe envers la métropole. Il discoure beaucoup, improvise trop et parle mal si bien que l’inflation de sa parole a suscité un brouhaha qui démasque sa grosse combine avec la France autour de nos ressources. « Les français sont nos amis car nos tirailleurs avaient droit à des desserts contrairement aux autres pays africains ». Une déclaration qui émeut la nation et l’international par l’excès de zèle.
Le président aurait pu pour une question d’éthique et dignité éviter ça. De deux choses une en utilisant cette expression qui frise le ridicule, soit il renouvelle son acte d’allégeance à la France après le débat électrique né des magouilles sur la gestion de l’autoroute gérée par Eiffage, qui a remis en cause les accords entre le Sénégal et la France, soit en mauvais historien il ignore l’histoire des tirailleurs en croyant que ces combattants étaient composés que de sénégalais. Et si c’est le cas le président ne maitrise pas ses leçons de primaire. Et c’est une honte.
Pire encore, Macky en justifiant l’amitié entre pays colonisé et son colonisateur par un dessert servi le chef de l’Etat insulte volontairement ou involontairement la mémoire de nos tirailleurs sénégalais. Pour qui connaît l’histoire sait que cette affaire des tirailleurs est un véritable sbire galonné de crimes et de sang. Alors pourquoi choisir pour une question de yeux doux et vouloir être réélu des paragraphes qui heurtent la dignité sénégalo-africaine ? Pourquoi courir derrière un pays aux bras sanglants d’un honteux et barbare conflit ?
Seuls l’argent et le lobby politique et diplomatique semblent avoir présidé à ce choix qui enseigne encore que nos hommes politiques, ne savent que faire dans la combine de leurs intérêts, entrelacer des fortunes aux dépens des règles de transparence. Macky Sall connaît-il l’histoire de Thiaroye 44 ? Je pense que non, sinon il n’aurait jamais monnayé la bravoure de nos diambars à du dessert qui vient qu’après un plat de repas bien consistant.
Le massacre de Thiaroye !!! Ce drame qui s’est déroulé dans un camp militaire de la périphérie de Dakar un premier Décembre. Un véritable carnage. Des gendarmes français renforcés de troupes coloniales ont tiré sur des tirailleurs sénégalais, anciens prisonniers de guerre récemment rapatriés, qui manifestaient pour le paiement de leurs indemnités et pécules promis depuis des mois par la France dont le président Macky dit être Ami avec le Sénégal.
Le Sénégal abasourdi par cet acte n’en croyait pas à ses yeux. Le dernier bilan officiel, rappelé par le président François Hollande lors de son discours de Dakar du 12 octobre 2012 faisait état de 35 morts. Auparavant, dans un rapport du 05 Décembre 1944, le général Dagnan dénombrait 70 tirailleurs froidement abattu. Et même s’il y’avait qu’un blessé a fortiori un, deux et des morts un dessert d’une vie entière ne s’aurait être la monnaie d’échange d’une exécrable atrocité.
Mr le président votre parole a taquiné, a choqué et à provoqué et a fait couler un flot de réactions nationale et internationale. Votre dessert est entrain de desserrer l’unité des africain réunis autour de l’UA en attestent les multitudes réactions sur les differents réseaux sociaux facebook, twitter et sites d’informations. Au Sénégal l’expression comique des affiches du député Diop SY refait surface avec cette note moqueuse de « Mba yénangui dessert rou ». Ce qui est étonnant c’est le silence coupables de nos « brillants » historiens sur cette bourde présidentielle. Où est le professeur Iba DER Thiam ? Lui qui est chargé de réécrire l’histoire générale du Sénégal de l’époque coloniale à nos jours. Qui ne dit mot consent.
Ceux qui sont enfermés dans le ghetto de la mouvance présidentielle en ont une responsabilité complice. Ils glapissent, aboient, miaulent, bêlent, trinquent et louent toutes les forfaitures parcequ’ayant fléchi en même temps avec le maitre.
Mr le président ne brise pas l’unité et la cohésion de l’union africaine au nom d’intérêt d’un Etat « ami ». Cette structure portée sur les fonds baptismaux par des panafricains convaincus. Des pionniers infatigables qui voyaient dans les frontières nées de la colonisation autant de barrières et d’artifices pour balkaniser la nation africaine et diviser ses fils. Patrice Lumumba, Kwamé Kruma, Gamal Abdal Nasser tous ont péri sans avoir vu leur rêve se réaliser. C’est ainsi que l’OUA, organisation de l’unité africaine a disparu pour céder la place à l’Union Africaine que votre dessert est entrain de désunir. Si l’UA n’existe qu’à travers ses sommets interminables et ses doses sporadiques de pétrodollars, alors la génération d’après indépendance incapable de s’unir par le verbe avant l’acte a aussi lamentablement échoué. Mesurez vos paroles car les conséquences peuvent être beaucoup plus désastreuses que celles d’une guerre. Observez le silence s’il le faut. Une attitude qui sera jugée de silence éloquent ou de complicité du silence c’est selon. Mais c’est mieux que l’échec verbal de quelqu’un qui est élu à la magistrature suprême. Car c’est la saison des bourdes au Sénégal et la saveur du dessert que vous en servez desserre plus qu’il ne sert.
Chroniqueur Adam’s

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