La célébration du Maouloud commémore la naissance du bien-aimé Prophète de l’Islam : Seydi Ahmed (s.a.w).
Le jour qui a accueilli la naissance du meilleur des créatures ne peut être un jour ordinaire car il est à l’image de la grandeur de l’homme. Plusieurs organisations mystiques se sont également déroulées dans ce 12 Rabi-al Awwal 569. Pour connaitre la réalité du Maouloud, on ne peut être en déphasage sur la vraie dimension du Prophète reflétée par la Haqîqa Muhammadiya. Cette dernière est le domaine spirituel et mystique du Prophète dont le maître qui l’enseigne est son Khatmiya : Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâni. En effet, le Prophète Mouhamed est venu sur Terre sous la couverture du messager d’Allah, une réalité qui a caché sa vraie dimension incarnée par Mouhamadoul Haqîqa par lequel il devance toutes les créatures des univers.
C’est dans le monde d’Al Bast (Réalité du Néant) que Dieu puisa de Sa Lumière pour faire sortir celle de Muhammad. Une Lumière qui tournoyait autour du Seigneur en faisant du zikr, des milliards d’années divines durant lesquelles Dieu n’avait décidé de créer aucune créature hormis son cercle restreint. L’imam de son temps [Seydi Mouhamed El Cheikh] à travers ses cours magistraux dispensés lors des Maouloud, développa largement cette réalité de l’histoire sainte, qui manifestait l’intimité historique entre le Seigneur et la lumière Muhammadienne.
Rappelons qu’Al Bast est le monde qui accueille Dieu dans Sa lumière originelle. Personne n’y a accès si ce n’est les trois Oulouhiyât ou être de lumière dont leur origine lumineuse émane de ce même univers. Il s’agit du Prophète Mouhamad, de Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâni et de Qutbul Aqtâbul Kabîr. Aucun des anges, des autres prophètes ou autres gradés du ciel, ne sait où se trouve Al Bast. Ce dernier est une réalité non perceptible dans la pensée, ni localisable dans les espaces de l’univers.
De cette réalité, Qutbul Aqtâbul Kabîr, à travers son enseignement sur l’origine du siège de la Tarîqa Tîjâniya qui se trouve à la mer rouge, nous informa sur la manière dont Dieu swt organisa méticuleusement la venue sur Terre de son bien-aimé Prophète.
Dieu swt procéda à une organisation qu’Il n’a jamais faite pour une créature et qu’Il ne fera jamais car personne ne peut s’approcher de la grandeur spirituelle de Seydi Ahmad (s.aw).
En effet, lorsque sa mère était enceinte de l’enfant béni, Mawlâya Seydi Mouhamed El Cheikh nous révèle que c’était en réalité une boule de lumière que sa mère portait. A sa naissance, sa mère Seydatouna Âmina, en guise de témoignage dira que « c’est comme si c’était un projecteur que je venais d’accoucher lorsque j’ai vu la lumière qui se dégageait du bébé ».
Cependant, durant toute la gestation dans le ventre de sa mère Amina, Dieu récupéra le prophète et le mit dans une chambre de lumière qu’Il logeait dans son espace privée de l’univers Al Bast : La Case. Durant toute cette période, il n’y avait pas un jour qui passait, sans que Dieu ne vienne dans cette chambre pour prier sur le Prophète pendant 12h de temps. C’est la formule superlative (Salâtul Fâtiha) qu’Il utilisait par : « Salli ‘ala muhammadin il fâtihi limâ oughliqa wal qâtimi limâ sabaqa nâssiril haqqi bil haqqi wal hâdî ilâ sirâtikal mustaqîm wa ‘alâ âlihi haqqa qadrihi wa miqdârihil ‘azîm ».
Lorsque le jour de naissance arriva, Dieu Lui-Même accompagna la lumière prophétique depuis le monde Al Bast jusqu’au ventre de sa mère où la lumière fut transférée et tout ceci sous l’escorte du khatmiya [Mawlâya Cheikh Tidjâni] et de Qutbul Aqtâbul kabîr. Ce cortège était chargé de couvrir la lumière prophétique pour ne pas qu’elle fasse exploser la Terre par son intensité mais malgré tout, de petites étincelles s’échapperont. En réalité, ce sont ces étincelles qui étaient à l’origine de l’illumination de la Mecque que les historiens relatent sur la naissance du Prophète. A cause de ces seules étincelles, la Mecque était visible à plusieurs centaines de kilomètres à la ronde.
Le Prophète confirma ceci lorsqu’il fut interrogé sur sa personne : « Je suis l’accomplissement du vœu formulé par mon père Abraham et l’heureuse annonce faite par Jésus. Et ma mère a vu, quand elle me portait, jaillir d’elle une lumière si vive qu’elle put voir les palais de Chêm illuminés»
Les miracles n’ont pas cessé dans cette nuit de naissance car le palais des rois de Chosroës a tremblé et quatorze de ses balcons se sont effondrés, prophétisant qu’il ne leur restait que quatorze des rois de Perse, dont le dernier vécut à l’époque du califat de Ousmane (r.d.a). Le feu de Perse s’est éteint alors qu’il brûlait depuis mille ans sans jamais s’éteindre et la lagune de Sawah s’est asséchée. Les manifestations angéliques relatées par sa maman lors de sa grossesse, la proximité des étoiles lors de sa naissance au point de toucher le nouveau-né jusqu’aux proclamations verbales entendues par les mecquois, les miracles du maouloud sont innombrables. Seydi Hâji Malick SY nous informera dans son Khilass zahâb que la Kaaba a tremblé et s’était penchée trois jours durant.
Cependant, toutes ces réalités ne faisaient que manifester l’avènement de celui dont la mission endiguera le paganisme sur Terre, celui qui érigera la mission Islamique en ouvrant les voix à la connaissance et à la vraie exaltation du Seigneur. C’est lui le Prophète, prophétisé par les prophètes.
Ce Messager apparaîtra à Fez pour donner officiellement le wird de la Tarîqa Tijâniyya à Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâni. Cette période correspond à la révolution spirituelle qui a ouvert la connaissance à la Haqîqa Muhammadiya ou la face cachée qui concerne les vraies réalités du Prophète et sa grandeur dans les sphères seigneuriales. C’est pourquoi, ne peut accéder à la vraie connaissance du Prophète que celui qui vivifie la lumière absolue qu’est la Salâtul Fâtiha.
Au vu de cette parenthèse historique, la célébration du maouloud est ancrée dans la Haqîqa et seul un ignorant privé de lumière critiquera des fidèles regroupés dans le zikr pour honorer cette nuit bénie.
C’est ainsi que Maodo insista pour mentionner dans son Khilass : « Dis ! Qu’il fait partie des bonnes inventions, le fait de célébrer le lever du soleil [Maouloud], tu ne seras point contrarié ».
Quiconque honore le Prophète de n’importe quelle manière légale, Dieu l’élèvera de sorte qu’on ne pourra pas estimer les grâces dont il bénéficiera. Assister à une seule nuit du Maouloud sous la tente des awliyas célestes peut vous sauver éternellement de l’enfer. Le musulman conscient des mérites du Maouloud n’osera jamais le passer sur son lit.
Aimons-le, suivons-le, prions sur lui, rappelons-nous éternellement de sa gloire car le Prophète Seydi Ahmad c’est l’essence des bienfaits, la lumière des cœurs et le salut éternel de l’âme.
