Politique

Révolte des anglophones au Cameroun : une véritable épine au pied de Paul Biya

Après la seconde guerre mondiale la France et l’Angleterre se partagent le Cameroun qui était  devenue une colonie allemande à la suite du congrès de Berlin avec le partage de l’Afrique par les pays impérialistes en 1878.

Après  l’accession à l’indépendance, le Cameroun devient un état fédéral avec les provinces du Nord Ouest et du Sud Ouest qui appartiennent à la Grande Bretagne. Le référendum général  du 20 Mai 1972 abroge le fédéralisme et crée un état centralisé entre les mains du président de l’époque en l’occurrence Amadou Ahidjo. Ce dernier cède ces provinces anglophones aux  sous sol  très riches en pétrole aux français après leur débâcle à la guerre du Biafra.

Le président Paul Biya après son accession à la magistrature suprême, continu sur la même  lancée. Ce qui au fil des années appauvrit ces zones anglophones où les populations se sentent léser par le système. Ces derniers se sentent stigmatisés dans une société où les francophones sont très favorisés au détriment des anglophones.

« Ici, il n’y a aucune industrie. Nous avons des ressources minières, mais nous n’en bénéficions pas. Du pétrole, mais nos routes sont mauvaises. Du cacao, mais nous avons d’énormes difficultés pour le transporter. Dans les hôpitaux, la plupart du personnel est francophone et, lorsqu’on se rend dans une administration, on nous répond : je ne comprends pas votre langue » se désole un habitant de Bamenda qui est une province anglophone.

Parmi ces anglophones il y en a qui sont pour un état indépendant, d’autres veulent la sécession et il y en a aussi ceux qui sont pour le fédéralisme.  Mais comme cette région est très riche en pétrole, le gouvernement dit niet et réprime les manifestations dans le sang avec des blessés et des morts dans les deux camps. Cette insurrection prend  de plus en plus d’ampleur, étant donné que les manifestants se livrent à une véritable guérilla contre les forces gouvernementales qui sont décidé à mater la révolte des Ambazoniens. Ce qui laisse présager un avenir sombre pour se pays considéré comme étant l’Afrique en miniature à cause de sa grande diversité culturelle et ethnique…

ALIOUNE ASSE SECK

Related posts

Pékin organise le premier forum sino-africain sur la défense et la sécurité

admin

Algérie: la disparition du général Gaïd Salah ouvre le champ des possibles

waladounyati

Suède: l’extrême droite vers un score historique aux législatives

admin
Chargement....
error: Waladounyati - Contenu protégé !